Un décret royal vient d’autoriser les Saoudiennes à séjourner seules dans les grands hôtels "sans être accompagnée d'un Mahram" (tuteur). D’après la déclaration de Mofleh Al-Qahtani, vice-président de l'Association nationale des droits de l'Homme (ANDH), cette autorisation sera soumise à des règles strictes concernant l’emplacement des chambres réservées aux clientes.
Selon une circulaire du ministère saoudien du Commerce et de l'Industrie, les chambres des femmes devront en effet être éloignées de celles des clients- masculins, cela va sans dire. Une pièce d’identité sera nécessaire pour accéder aux hôtels dont la direction en informera le poste de police le plus proche, tout "en lui fournissant une copie de la carte d'identité" de la cliente.
Les milieux féminins ont accueilli favorablement cette mesure permettant de faciliter les déplacements des femmes à l’intérieur du pays, en particulier des femmes d'affaires qui essuient souvent les refus des hôtels parce que non-accompagnées d’élément masculin. En Arabie saoudite, qui applique rigoureusement les principes du wahhabisme, une femme ne peut se trouver en compagnie d'un homme n'appartenant pas à sa famille proche, c'est-à-dire son grand-père, son père, son oncle, son mari, un fils, un frère. Elle ne peut pas voyager sans autorisation de son mari ou d'un homme de sa famille. Ainsi une Saoudienne ne peut obtenir de passeport sans la présence du mari ou d’un membre masculin de sa famille proche. Ni d’ailleurs contracter un prêt. Vêtue de manière "correcte", c’est-à-dire couverte de la tête aux pieds, elle ne peut également manger seule dans un restaurant, n’a pas le droit de conduire, et reste privée des droits civiques (¹)
L’Arabie Saoudite est le seule pays de la planète à interdire aux femmes de conduire, qu’elles soient saoudiennes ou de nationalité étrangère. Les femmes dépendent totalement d’un parent masculin pour aller travailler, faire diverses démarches ou se faire soigner. Les familles les plus argentées engagent des chauffeurs pour 216 à 360 euros par mois. Mohammed Al-Zulfa, membre du conseil consultatif de la Shura (une assemblée de dignitaires religieux), avait demandé en mai 2005 une réflexion sur la possibilité d'autoriser les femmes de plus de 35 ou 40 ans à conduire seule en ville et accompagnée d'un chaperon sur les routes nationales… Cette proposition pourtant rétrograde avait déclenché un tôlé parmi ses collègues, qui lancèrent des appels au limogeage et au retrait de sa nationalité !
D’après le monde.fr (²), des Saoudiennes ont visiblement fait circuler, dès janvier, une pétition sur le net adressée au roi Abdallah, pour obtenir la levée de cette interdiction dans l’année 2008. Tandis qu’une ONG pour la défense des droits des femmes est mis en place sous le vocable "projet Ansar Al-Marah" (Les Partisans de la femme). D’après Soulimane Al-Salmane, l'un des fondateurs de la future organisation, "aider les femmes à obtenir leurs droits, qui sont ignorés ou abolis par la loi ou les coutumes, ne contredit pas l'islam, qui ne prive pas la femme de ses droits de disposer de son propre argent, de conduire ou de choisir son mari". En somme, il est temps de permettre à la femme saoudienne de jouir pleinement des droits potentiels que la charia peut lui octroyer ! Du 04 au 13 février à l'invitation de Ryad, Yakin Ertürk, rapporteuse spéciale de l'ONU sur la violence contre les femmes, rencontrera des représentants du gouvernement saoudien, des élus et responsables locaux, des officiels des Nations Unis et des "victimes de la violence". On imagine qu’elle se rendra au pays de la famille Saoud, pour défendre la condition féminine, en "abaya", en "hijab", ou au pire sous "niqab".
(Source et © www.prochoix.org)
Selon une circulaire du ministère saoudien du Commerce et de l'Industrie, les chambres des femmes devront en effet être éloignées de celles des clients- masculins, cela va sans dire. Une pièce d’identité sera nécessaire pour accéder aux hôtels dont la direction en informera le poste de police le plus proche, tout "en lui fournissant une copie de la carte d'identité" de la cliente.
Les milieux féminins ont accueilli favorablement cette mesure permettant de faciliter les déplacements des femmes à l’intérieur du pays, en particulier des femmes d'affaires qui essuient souvent les refus des hôtels parce que non-accompagnées d’élément masculin. En Arabie saoudite, qui applique rigoureusement les principes du wahhabisme, une femme ne peut se trouver en compagnie d'un homme n'appartenant pas à sa famille proche, c'est-à-dire son grand-père, son père, son oncle, son mari, un fils, un frère. Elle ne peut pas voyager sans autorisation de son mari ou d'un homme de sa famille. Ainsi une Saoudienne ne peut obtenir de passeport sans la présence du mari ou d’un membre masculin de sa famille proche. Ni d’ailleurs contracter un prêt. Vêtue de manière "correcte", c’est-à-dire couverte de la tête aux pieds, elle ne peut également manger seule dans un restaurant, n’a pas le droit de conduire, et reste privée des droits civiques (¹)
L’Arabie Saoudite est le seule pays de la planète à interdire aux femmes de conduire, qu’elles soient saoudiennes ou de nationalité étrangère. Les femmes dépendent totalement d’un parent masculin pour aller travailler, faire diverses démarches ou se faire soigner. Les familles les plus argentées engagent des chauffeurs pour 216 à 360 euros par mois. Mohammed Al-Zulfa, membre du conseil consultatif de la Shura (une assemblée de dignitaires religieux), avait demandé en mai 2005 une réflexion sur la possibilité d'autoriser les femmes de plus de 35 ou 40 ans à conduire seule en ville et accompagnée d'un chaperon sur les routes nationales… Cette proposition pourtant rétrograde avait déclenché un tôlé parmi ses collègues, qui lancèrent des appels au limogeage et au retrait de sa nationalité !
D’après le monde.fr (²), des Saoudiennes ont visiblement fait circuler, dès janvier, une pétition sur le net adressée au roi Abdallah, pour obtenir la levée de cette interdiction dans l’année 2008. Tandis qu’une ONG pour la défense des droits des femmes est mis en place sous le vocable "projet Ansar Al-Marah" (Les Partisans de la femme). D’après Soulimane Al-Salmane, l'un des fondateurs de la future organisation, "aider les femmes à obtenir leurs droits, qui sont ignorés ou abolis par la loi ou les coutumes, ne contredit pas l'islam, qui ne prive pas la femme de ses droits de disposer de son propre argent, de conduire ou de choisir son mari". En somme, il est temps de permettre à la femme saoudienne de jouir pleinement des droits potentiels que la charia peut lui octroyer ! Du 04 au 13 février à l'invitation de Ryad, Yakin Ertürk, rapporteuse spéciale de l'ONU sur la violence contre les femmes, rencontrera des représentants du gouvernement saoudien, des élus et responsables locaux, des officiels des Nations Unis et des "victimes de la violence". On imagine qu’elle se rendra au pays de la famille Saoud, pour défendre la condition féminine, en "abaya", en "hijab", ou au pire sous "niqab".
(Source et © www.prochoix.org)