Barack Obama réveille, malgré lui, une industrie endormie

Le métier d'agent de voyages passe décidément inaperçu aux États-Unis à en juger par les paroles du président Barack Obama.
Dans une allocution qu'il prononçait lors d'un meeting en Illinois, il relevait que l'un des défis pour rebâtir l'économie américaine c'était que les entreprises sont devenues très efficaces pour remplacer certains emplois par des machines. Et il déclarait dans la foulée : '' Quand, pour la dernière fois, quelqu'un a -t-il fait affaire avec un préposé au comptoir d'une banque plutôt que d'utiliser un ATM ou a-t-il fait affaire avec un agent de voyages plutôt que d'aller en ligne ?

Une phrase qui a bien sûr interpellé l'association locale des agents de voyages (ASTA) et son président, Tony Ganchar, forcé de faire le constat que la profession d'agent de voyage est devenue une activité confidentielle. '' Si l'intention du président Obama n'était certainement pas de discréditer l'industrie des agents des voyages, son propos illustre clairement le besoin pour une plus grande éducation et une plus grande compréhension du rôle important que jouent les agents de voyages dans le marché aujourd'hui'', a-t-il dit avant d'annoncer qu'ASTA avait fait parvenir une lettre au président pour s'assurer qu'il '' comprend la contribution qu'apportent les agents de voyages à l'économie.''

On peut espérer que cette anecdote embarassante pour la profession, motivera la mise en place de campagnes d'informations efficaces, ici au Canada et au Québec où l'industrie est orpheline de toute représentation digne de mention auprès du public.