Jean-Pierre Kerten éditeur de j'ai mon voyage !
Par Jean-Pierre Kerten. Le Gala des prix Uni-Vers qui se tenait samedi soir à la place Bonaventure, en marge du SITV, m'a donné une furieuse envie d'écrire ces quelques lignes. Excusez-moi mais c'était vraiment une belle soirée. voir les images
J'ai d'abord eu un choc émotionnel à un moment précis. Une récipiendaire d'un des nombreux trophées est descendue de la scène pour se faire photographier devant le display prévu à cet effet par l'AAVQ. Elle était en larmes, émue, fière, bouleversée par ce qui lui arrivait. Et comme en plus elle était très belle... Je l'ai observée pendant ces quelques secondes où, les yeux fermés, son trophée dans les mains, elle semblait être en contact avec Dieu. J'ai eu comme une révélation...
J'ai vu aussi les délégués mexicains sauter de joie, agiter des drapeaux, se donner l'accolade, jubiler presque comme des enfants quand ils ont su que le Mexique remportait le trophée de la destination de l'année. C'est pas compliqué, ils lévitaient littéralement. J'en ai vu beaucoup d'autres sautiller de contentement, se mettre à parler vite et à s'embrasser en fermant les yeux. Et j'ai vu samedi soir tant de félicité dans tant de regards qui me disaient à quel point ce gala, cette remise de trophée, a toutes les raisons d'exister. Ce que personne je crois ne conteste sauf que, vraiment, même si 160 personnes assistaient à l'évènement, ce qui n'est pas mal, il devrait y avoir et il pourrait y avoir au moins le double de participants, ce qui permettrait de garnir les coffres de l'AAVQ et ce faisant, donnerait à cette association plus de moyens pour agir.
Menée tambour battant par Ariane Cloutier, la soirée s'est déroulée sans accrocs, du cocktail offert par le Conseil de Promotion du Tourisme du Mexique jusqu'à la dernière remise de trophée. Point fort de la soirée, deux véritables pionniers de l'industrie, Gilles Doucet et Michel Siritski ont été intronisés à la galerie d'honneur Transat. Ce fut un régal de les entendre raconter comment tout à commencé. Gilles Doucet, fondateur de Multitours a notamment expliqué dans quelles circonstances la République dominicaine, jusque alors vide de touristes, a accueilli ses premiers voyageurs québécois, tandis que Michel Siritski alias Monsieur Cuba se remémorait notamment ses début en Europe alors qu'il travaillait avec Gérard Blitz, fondateur de Club Med, dès les premiers balbutiements de ce voyagiste. Des témoignages précieux, émouvants et importants, autant pour ces deux pionniers qu'il fallait de toute évidence honorer, que pour l'assistance, du coup, également honorée, par leur simple présence. voir la vidéo
Autre raison de se réjouir, si l'évènement est une initiative de l'AAVQ, l'ACTA n'en n'est pas écartée pour autant. C'était déjà le cas l'année dernière. Pas de chicanes. Par ailleurs, les deux associations étaient présentes au SITV, l'ACTA avec un kiosque durant toute la tenue du salon et aussi avec un espace dédié aux professionnels qui pouvaient le visiter samedi après midi et y rencontrer des fournisseurs et l'AAVQ, avec un espace central du SITV, où 6 agences détaillantes offraient leurs services. Il n'y avait pas grand monde ni chez l'une , ni chez l'autre lors de mon passage mais les personnes interrogées semblaient malgré tout satisfaites et estimaient que ce serait mieux l'année prochaine. Pas de chialage.
Juste avant le gala, l'AAVQ tenait son assemblée générale devant un auditoire composé presque uniquement des médias spécialisés. En effet pas un seul membre ne s'est présenté, une situation qui ne semble pas inquiéter ses dirigeants « il n'est pas inhabituel que ces assemblées ne soient pas tellement fréquentées par les membres, puisqu'elles ont surtout de l'importance sur le plan structurel, déclarait le président, Jean Collette. Après tout, rappelait-il, l'association a comme principal objectif de faire pression auprès des législateurs, afin que la loi qui régit les agences ne soit pas pénalisante pour les membres. »
Il n'empêche que ce serait plus intéressant d'avoir une salle pleine d'agents de voyages, engagés dans des débats d'idée, et pressés de mettre l'épaule à la roue. D'autant plus que les dirigeants de l'AAVQ, à ce que je sache, ne sont pas les premiers venus et que leur engagement concret, depuis des années et sur une base bénévole, ne se dément pas et mérite il me semble, le respect. En tous cas, même si leur action laisse indifférents les acteurs de la distribution (mais ce n'est peut être pas le cas ) on a tout de même l'impression que l'AAVQ s'occupe vraiment des affaires, de vos affaires...Et puis ne serait-ce pas la moindre des choses que de se présenter à l'assemblée en support, par solidarité, par respect. Il faut dire à ce chapitre que la communication n'est pas la grande force de l'association et que, peut- être, personne n'était au courant. Bref, tout cela est un peu mystérieux vu de l'extérieur.
J'ai par ailleurs été impressionné par Manon Martel, la directrice régionale de l'ACTA, voisine de table lors d'un des nombreux évènements qui se déroulaient la semaine dernière et à qui j'adressais, en mode un peu négatif, quelques questions. Je suis Impressionné par son optimisme inébranlable: « j'ai recruté 106 agences depuis mon arrivée dans l'association», disait-elle. « Je ne me préoccupe pas de ce qui a pu se passer autrefois à l'ACTA, je vais de l'avant». La pensée positive est un puissant outil.
Il demeure en tous cas que, dans une association comme dans l'autre, les campagnes de communication sensées promouvoir la valeur des agents de voyages ne sont pas à l'agenda à court terme. Or, n'y a-t-il pas urgence? L'avenir de la profession n'est-il pas en jeux ? C'est en tous cas ce qu'on entend dire ici et là bas, et de l'autre côté de la frontière, aux États-Unis, où existe également un problème d'engagement des professionnels envers leur association, l'ASTA.
Il est possible après tout que tout cela ne soit que du blabla et que, dans le fond, tout est beau, tout se passe bien, la profession se porte bien et il n'y a aucune urgence d'agir. À l'ACTA comme à l'AAVQ on semble avoir, à cet égard, un penchant pour la stratégie du '' petit train va loin ''. Ce n'est peut-être pas plus mal ?
Quoi qu'il en soit, des soirées comme celle de samedi ont un effet très bénéfique sur le moral. Et moi en tous cas, je dois avouer que ça m'a fait du bien et je le recommande à tout le monde. À mon humble avis, les organisateurs peuvent être très fiers de ce qu'ils ont accompli, notamment parce que la qualité était au rendez-vous ! Félicitations aux gagnants (es) !
J'ai vu aussi les délégués mexicains sauter de joie, agiter des drapeaux, se donner l'accolade, jubiler presque comme des enfants quand ils ont su que le Mexique remportait le trophée de la destination de l'année. C'est pas compliqué, ils lévitaient littéralement. J'en ai vu beaucoup d'autres sautiller de contentement, se mettre à parler vite et à s'embrasser en fermant les yeux. Et j'ai vu samedi soir tant de félicité dans tant de regards qui me disaient à quel point ce gala, cette remise de trophée, a toutes les raisons d'exister. Ce que personne je crois ne conteste sauf que, vraiment, même si 160 personnes assistaient à l'évènement, ce qui n'est pas mal, il devrait y avoir et il pourrait y avoir au moins le double de participants, ce qui permettrait de garnir les coffres de l'AAVQ et ce faisant, donnerait à cette association plus de moyens pour agir.
Menée tambour battant par Ariane Cloutier, la soirée s'est déroulée sans accrocs, du cocktail offert par le Conseil de Promotion du Tourisme du Mexique jusqu'à la dernière remise de trophée. Point fort de la soirée, deux véritables pionniers de l'industrie, Gilles Doucet et Michel Siritski ont été intronisés à la galerie d'honneur Transat. Ce fut un régal de les entendre raconter comment tout à commencé. Gilles Doucet, fondateur de Multitours a notamment expliqué dans quelles circonstances la République dominicaine, jusque alors vide de touristes, a accueilli ses premiers voyageurs québécois, tandis que Michel Siritski alias Monsieur Cuba se remémorait notamment ses début en Europe alors qu'il travaillait avec Gérard Blitz, fondateur de Club Med, dès les premiers balbutiements de ce voyagiste. Des témoignages précieux, émouvants et importants, autant pour ces deux pionniers qu'il fallait de toute évidence honorer, que pour l'assistance, du coup, également honorée, par leur simple présence. voir la vidéo
Autre raison de se réjouir, si l'évènement est une initiative de l'AAVQ, l'ACTA n'en n'est pas écartée pour autant. C'était déjà le cas l'année dernière. Pas de chicanes. Par ailleurs, les deux associations étaient présentes au SITV, l'ACTA avec un kiosque durant toute la tenue du salon et aussi avec un espace dédié aux professionnels qui pouvaient le visiter samedi après midi et y rencontrer des fournisseurs et l'AAVQ, avec un espace central du SITV, où 6 agences détaillantes offraient leurs services. Il n'y avait pas grand monde ni chez l'une , ni chez l'autre lors de mon passage mais les personnes interrogées semblaient malgré tout satisfaites et estimaient que ce serait mieux l'année prochaine. Pas de chialage.
Juste avant le gala, l'AAVQ tenait son assemblée générale devant un auditoire composé presque uniquement des médias spécialisés. En effet pas un seul membre ne s'est présenté, une situation qui ne semble pas inquiéter ses dirigeants « il n'est pas inhabituel que ces assemblées ne soient pas tellement fréquentées par les membres, puisqu'elles ont surtout de l'importance sur le plan structurel, déclarait le président, Jean Collette. Après tout, rappelait-il, l'association a comme principal objectif de faire pression auprès des législateurs, afin que la loi qui régit les agences ne soit pas pénalisante pour les membres. »
Il n'empêche que ce serait plus intéressant d'avoir une salle pleine d'agents de voyages, engagés dans des débats d'idée, et pressés de mettre l'épaule à la roue. D'autant plus que les dirigeants de l'AAVQ, à ce que je sache, ne sont pas les premiers venus et que leur engagement concret, depuis des années et sur une base bénévole, ne se dément pas et mérite il me semble, le respect. En tous cas, même si leur action laisse indifférents les acteurs de la distribution (mais ce n'est peut être pas le cas ) on a tout de même l'impression que l'AAVQ s'occupe vraiment des affaires, de vos affaires...Et puis ne serait-ce pas la moindre des choses que de se présenter à l'assemblée en support, par solidarité, par respect. Il faut dire à ce chapitre que la communication n'est pas la grande force de l'association et que, peut- être, personne n'était au courant. Bref, tout cela est un peu mystérieux vu de l'extérieur.
J'ai par ailleurs été impressionné par Manon Martel, la directrice régionale de l'ACTA, voisine de table lors d'un des nombreux évènements qui se déroulaient la semaine dernière et à qui j'adressais, en mode un peu négatif, quelques questions. Je suis Impressionné par son optimisme inébranlable: « j'ai recruté 106 agences depuis mon arrivée dans l'association», disait-elle. « Je ne me préoccupe pas de ce qui a pu se passer autrefois à l'ACTA, je vais de l'avant». La pensée positive est un puissant outil.
Il demeure en tous cas que, dans une association comme dans l'autre, les campagnes de communication sensées promouvoir la valeur des agents de voyages ne sont pas à l'agenda à court terme. Or, n'y a-t-il pas urgence? L'avenir de la profession n'est-il pas en jeux ? C'est en tous cas ce qu'on entend dire ici et là bas, et de l'autre côté de la frontière, aux États-Unis, où existe également un problème d'engagement des professionnels envers leur association, l'ASTA.
Il est possible après tout que tout cela ne soit que du blabla et que, dans le fond, tout est beau, tout se passe bien, la profession se porte bien et il n'y a aucune urgence d'agir. À l'ACTA comme à l'AAVQ on semble avoir, à cet égard, un penchant pour la stratégie du '' petit train va loin ''. Ce n'est peut-être pas plus mal ?
Quoi qu'il en soit, des soirées comme celle de samedi ont un effet très bénéfique sur le moral. Et moi en tous cas, je dois avouer que ça m'a fait du bien et je le recommande à tout le monde. À mon humble avis, les organisateurs peuvent être très fiers de ce qu'ils ont accompli, notamment parce que la qualité était au rendez-vous ! Félicitations aux gagnants (es) !