Éductour du Réseau Ensemble à la Guadeloupe: une journée exquise à Marie-Galante !

Jaimonvoyage.ca accompagne cette semaine une délégation de conseillers en voyages du Réseau Ensemble dans le cadre d’un éductour en Guadeloupe organisé par le Comité de Tourisme des Iles de la Guadeloupe (C.T.I.G.) en collaboration avec Atout France.

Nous venons de prendre un somptueux repas au Créole Beach Resort and Spa de Gosier, près de Pointe A Pitre ou nous logeons depuis notre arrivée samedi dernier. L’hôte de la soirée était Luigy SSosse , assistant promotion du C.T.I.G. qui sera d’ailleurs présent au prochain SITV qui se tient à Montréal la semaine prochaine. Il espère que vous serez nombreux à venir le saluer à l‘espace France.

Cela dit, la journée n’a pas été trop dure pour nous en fait, elle a été plutôt paradisiaque puisque nous avons découvert aujourd’hui une des perles de la Guadeloupe : Marie - Galante. La journée démarre de bonne heure puisque nous devons emprunter le ferry ‘’L’Express des ïles’’ , un catamaran rapide de fabrication australienne aux couleurs chatoyantes qui peut embarquer 300 passagers et rejoint la Marie - Galante, en à peu près 50 minutes.

Les amarres sont larguées à 8h00. La traversée à elle seule est un régal vu notre état d’esprit et notre soif d’exotisme. Pour d’autres qui vaquent à des occupations moins légères et qui fuient la chaleur (il fait déjà près de 30 degrés celsius), le confort est assuré par des rangées de sièges confortables répartis sur deux ponts l’un avec la climatisation et l’autre sans. Pour nous ce sera évidemment le grand air et le grand soleil, accrochés au bastingage, en poupe du navire.
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Nous apercevons au loin la Basse Terre et à sa gauche, les Saintes, que nous visiterons jeudi et un peu plus loin se dessinent les contours de la Dominique. Nous filons probablement à plus de 35 nœuds , la mer est calme, et déjà nous accostons à Grand Bourg , l’une des trois communes que compte Marie- Galante.

Notre guide nous attend et nous donne 20 minutes pour faire quelques emplettes sur la rue principale, pour traverser le petit marché dominé par les étales de fruits et de tissus et pour jeter un petit coup d’œil à l’église, dont le parvis et le clocher sont , en ce moment , en rénovation. Notre guide principale, Rachel, qui nous accompagne à chaque jour ne se lasse pas de Marie-Galante. Aujourd’hui elle laissera à notre guide Marie – Galantais ,Victor, le soin de donner les explications et elle en profitera pour prendre des photos. Les couleurs de Marie-Galante la font tripper.

Marie- Galante compte 12,500 habitants. L’Île fait 158 kilomètres carrés et elle est parcourue par un bon réseau routier. Des routes étroites et parfois sinueuses mais rien de difficile à négocier. Après quelques minutes de route nous tombons sur une première plage publique. La carte postale, bleu, turquoise, verdure et sable blanc. Pas un chat à l’horizon si ce n’est les quelques travailleurs qui manucurent la langue de gazon qui longe la plage.

Un peu plus loin ,nous voici dans la commune de Capesterre d’ou nous grimpons vers un promontoire qui domine la baie. Nous sommes au Soleil Levant, un petit établissement tout propre et bien agencé qui propose l’hébergement à partir de 45 Euros la nuit. Vue imprenable sur la mer et sur Capesterre. Hébergement dans le bâtiment principal, doté de 2 piscines donnant sur un paysage spectaculaire ou en bungalow, légèrement en retrait pour une atmosphère plus campagnarde. Arbres fruitiers, poules et chèvres dans le voisinage.

Nous reprenons la route, traversons des champs de Canne à sucre, quelques prairies. Des ruines de moulins à vent peuvent surgir au tournant, parfois pris d’assaut par la végétation. Les Hollandais sont passés par ici fin 18 ème , début 19 ème siècle et ont érigé ces moulins pour mécaniser le pressage de la canne à sucre. Et qui dit canne, dit Rhum ‘’ Ici, tous les chemins mènent à Rhum’’ lance, hilare, notre guide et chauffeur, Victor, pour qui, on le devine, la prochaine escale constitue un moment fort de la journée.

Nous sommes à la distillerie Bellevue. L’ancienne , flanquée d’un moulin et d’une cheminée en pierre, côtoie la nouvelle avec ses colonnes de distillation en inox. Moteurs et engrenages sont démontés car en maintenance. La distillerie est à l’arrêt parcequ’elle a déjà atteint son quota de production autorisé par l’Union européenne. Mais pour une dégustation de rhum agricole à 59 degrés il n’est ni trop tôt ni trop tard.

Nos conseillers et conseillères testent le nectar et font bonne provision de bouteilles. Un crochet par le petit magasin d’artisanat/ souvenir, histoire de faire bon usage de ses Euros, et nous voici repartis sous une chaleur écrasante à travers champs , petits boisés, massifs de fleurs, ruines de moulins à vent…et tout cela sent bon.

Une mangouste surgit sur la route: bien évitée par Victor ! Nous rejoignons maintenant la mer et la plage du Vieux Fort. Tout le monde à l’eau pour une heure de pur plaisir. L’eau est à au moins 28 degrés.

Notre guide Marie-Galantais, Victor; notre maîtresse guide Rachel;Rosemary Fremeth, Voyages Groupe Idéal;Marlène Chouinard, Laurier du Vallon; Caroline Dion, Voyages La Para ; Ginette Théberge Exodus Voyages; Nathalie Guilbert, Voyages professionnels; Caroline Dal'lin Atout France; Cynthia Galazzo de Réseau Ensemble; ThierryLaurent Voyages Bergeron et Randy Cohen de La Boutique du Voyage;

Deux ou trois personnes, pas plus, pour une plage de sable blanc de quelques centaines de mètres. Photo souvenir. Et une petite fringale qui se précise.

Ça tombe bien, nous avons repris la route qui longe la côte et on nous attend au resto Le Refuge à Saint Louis, petite ville de pêcheurs dans les tons pastel qui abrite également la sucrerie de l'île .

Tiens, en voilà un de pêcheur, Il construit des nasses à l'aide de treillis et de bois, sur le bord de la route. Dans la baie quelques modestes embarcations se laissent bercer par les flots.

Un joli bâtiment jaune s'impose sur le carrefour principal de Saint Louis. On ralenti pour le contempler. Il fait en quelque sorte office de feux de signalisation. Les feux rouges n'existent pas à Marie - Galante. Derrière la poste, le monument au morts de la Grande guerre, avec son soldat en uniforme bleu poudre immaculé.

Les plus romantiques du groupe investissent dans un timbre et une carte postale.

Nous voici dans la cour arrière du restaurant Le Refuge, une terrasse, qui communique avec la plage. Une famille Marie-Galantaise y est installée et se sustente paisiblement.

Un Tiponche de bienvenue nous met à table et nous plongeons sur les accras, succulents beignets de poisson, en attendant le bélébélé (transcription libre), un potage qui, nous dit-on, constituait le repas de base des esclaves.

Surprise, c''est un vrai délice; fruits, farine, légumes et épices s'associent savamment à des bas morceaux de bœuf pour donner une soupe onctueuse au parfums subtils. La recette aura peut être évolué avec le temps ?

Le gratin de fruit d’arbre à pain et le poisson grillé se joignent au riz créole pour composer des assiettes fort généreuses.

Le service est prompt, impeccable et attentionné. Sourires, sourires, sourires. Et pure gentillesse. A Marie - Galante, tous les chemins mènent à Rhum souvenez-vous.

Donc pour clôturer le repas, la dynamique tenancière nous offre son ‘’ pousse café’’, la petite shot de rhum qui fait digérer le tout. Il n'est pour cela ni trop tôt , ni trop tard...me revient cette chanson d'Henri Salvador : '' Donne du rhum à ton homme, du miel et du tabac. Donne du rhum à ton homme et tu verras comme il t'aimeras !'' Nos conseillères semblent avoir pris bonne note - grand sac chargé de bouteilles de rhum.

Mais le temps file et l’Express des Îles part de Grand Bourg à 16h00. Cela nous donne le temps de passer faire un tour par le Kawann Beach Hotel, le principal hébergement de Marie-Galante. Cet établissement est en plein virage écologique et tient à le faire savoir.

Le sympathique gérant nous offre un tour de la vaste propriété alors que de tous côtés l'on s'affaire afin de pouvoir accueillir, la semaine prochaine, les premiers visiteurs de la saison. Énergie solaire, recyclage systématique, protection de l'environnement. L'établissement a inclus le tourisme durable dans sa philosophie. L'immense plage qui permet notamment de rejoindre à pied la commune de Saint Louis est aussi un habitat naturel pour des tortues qui viennent y pondre leurs oeufs. Tout est fait pour les protéger et les observer dans les règles de l'art, explique le gérant qui arbore sur sa chemise le logo d'un organisme de protection des tortues.

Entre l'espace hébergement (chambres ou bugalows) et la plage, il faut franchir une section protégée de forêt littorale qui offre un hâvre d'ombre et de fraîcheur.

L'hôtel offre une série d'activités, volley ball, piscine. baby foot billard, etc... Sans en être un il a des allures de tout inclus, notamment avec sa rangée de boutiques . Mais avec une attention perceptible donnée à l'harmonie entre un environnement naturel et des infrastructures sans tape à l'oeil. Bien dans le ton avec Marie-Galante.

Nous aimerions en savoir plus et y passer un moment mais à Grand Bourg, l'Express des îles s'apprête à reprendre le large vers Pointe à Pitre. Le temps de jeter un dernier coup d'oeil sur cette '' grande Galette'' comme l'appellent les gens de Pointe à Pitre et de se demander si et quand on aura la très grande chance d'y revenir ...

Un reportage de Jean-Pierre Kerten à la Guadeloupe