Fermeture de Jetsgo: retour à des prix 'normaux'.

Nadi Tadros et Chris Couprie, deux analystes chez Valeurs mobilières Desjardins ont relevé la semaine dernière en fouillant dans Internet, des hausses de tarifs importantes chez Air Canada et Westjet pour des billets achetés 3 semaines à l'avance, rapporte le Globe and Mail.

Ce n'est pas une surprise quand on comprend que les aubaines affichées dans les sites internet des transporteurs ne concernent qu'une fraction des sièges diponibles et que l'afflux soudain des voyageurs laissés en plan par la fermeture de Jetsgo aura rapidement épuisé les inventaires de sièges à rabais.

Air Canada et WestJet ne veulent pas donner l'impression auprès du public qu'ils abusent de la situation en pratiquant des hausses de tarifs déraisonnables. Ils ont néanmoins annoncé qu'une hausse des tarifs est inévitable compte tenu notamment de la hausse du prix du pétrole.

Air Canada affirme qu'elle maintiendra une politique de prix concurrentielle, alors que chez Westjet, on admet avoir éliminé les aubaines à très bas prix qui, expliqiue-t-on, n'existaient que pour contrer les pratiques "irrationnelles" de Jetsgo.

Commentant dans La Presse, la politique de prix de Jetsgo, le PDG de l'ACTA, Marc André Charlebois déclarait "ces prix étaient anormalement bas en raison des pratiques commerciales de Jetsgo, qui vendait beaucoup de places bien en deçà de ses coûts. Nous avons constaté vendredi dernier le résultat inévitable de telles pratiques. Quant aux voyageurs, ils seront sans doute plus méfiants des très bas prix, avec le risque de mauvais service qui vient avec. »

Les experts considèrent que l'augmentation des tarifs devrait inciter de nombreux voyageurs à opter pour des modes de transport alternatifs ou encore à se priver de voyages . Selon les cabinets d'experts, l'effet combiné de la fermeture de jetsgo et de l'augmentation des tarifs pourrait se traduire par une diminution du nombre des usagers de l'avion équivalent à 30% du nombre des anciens utilisateurs de Jetsgo, selon Raymond James, voire 11% de la masse totale des usagers canadiens, si l'on se fie à Desjardins Securities.