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Grippe aviaire: le secteur du tourisme doit être prêt à participer à la lutte



En raison de la menace potentiellement grave que la grippe aviaire fait peser sur son activité, il faut que le secteur du tourisme soit prêt à participer à la lutte internationale pour en endiguer les effets. Geoffrey Lipman, conseiller spécial du Secrétaire général de l'OMT, l'a affirmé à Athènes, le week-end dernier, à la Conférence sur les voyages de luxe.

« Dans le secteur du tourisme, nous sommes très exposés et ce, doublement, à cause des réactions du marché et à cause des mesures qui risquent de réglementer les déplacements dans les régions touchées, a dit M. Lipman. Nous devons pouvoir réagir efficacement aux initiatives de la communauté mondiale tout en cherchant à réduire au minimum les risques encourus au moyen d'une bonne planification, d'un dialogue approfondi et de programmes d'urgence modèles. »

Selon M. Lipman, qui, à la mi-janvier, a représenté l'Organisation à la conférence internationale des donateurs de Beijing, où il a été offert des ressources et des fonds pour combattre la propagation de l'épizootie, en sa qualité d'institution spécialisée des Nations Unies chargée du tourisme, « l'OMT s'apprête à tenir le rôle qui lui revient dans cette action mondiale ». Cela exige de « travailler en étroite collaboration avec les ministères du Tourisme et les acteurs du secteur privé et de la société civile pour incorporer le tourisme aux programmes nationaux d'intervention et pour envoyer des messages essentiels par ses voies de communication ».

Malgré les craintes que suscite actuellement la grippe aviaire, M. Lipman a rassuré les délégués en soulignant que le tourisme avait fait preuve « d'une incroyable élasticité au cours de ces cinq dernières années de crise presque permanente » - du terrorisme à la récession - « confirmant avec une remarquable régularité les prévisions de croissance moyenne de 4 à 5 % par an ».

Pendant cette période, le segment de marché que constituent les voyages de luxe s'est avéré être le plus résistant et celui à la croissance la plus rapide. Pour soutenir l'OMT dans sa mission qui est de contribuer à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies, M. Lipman a engagé les entreprises touristiques s'occupant de ce segment à « partager leurs réussites avec les entreprises des pays les plus pauvres du monde ».

Dans le cas de l'Afrique, le tourisme est parmi les premiers secteurs exportateurs rentables pour la majorité des pays et c'est une branche d'activité « susceptible de stimuler l'emploi et les recettes dans l'ensemble de l'économie ». En aidant l'Afrique à tripler ses recettes d'exportation de tourisme d'ici à 2015 - alors que les prévisions actuelles en annoncent le doublement -, les dépenses de tourisme pourraient aussi encourager les investissements dans de nouvelles infrastructures, ce qui contribuerait notamment à des améliorations dans le domaine sanitaire et dans les zones rurales.

(source TV5)

Mercredi 25 Janvier 2006 - 09:18






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