Une rencontre est prévue le 23 novembre prochain entre l'OMT et l'Organisation mondiale de la santé pour faire face à la menace qui se dessine, de sérieuses répercussions de l'épidémie de grippe aviaire sur le tourisme international.
« Il nous faut veiller à ce que les gens ne soient pas dissuadés de voyager sans qu'il y ait une bonne raison, à cela, affirme le Secrétaire général de l'OMT, Francesco Frangialli. L'alarmisme infondé peut provoquer une forte baisse de l'activité touristique, qui porterait préjudice à l'économie, surtout à celle des pays en développement, et qui réduirait les revenus de millions de travailleurs de ce secteur. »
M. Frangialli invite instamment les gouvernements, dans leurs conseils officiels aux voyageurs, et les médias, dans leurs reportages sur la grippe aviaire, à « faire preuve de sens des responsabilités afin d'éviter la répétition de la panique que le SRAS avait semée en 2003. Nous savons qu'il est très probable que l'épidémie se propage, mais nous ignorons quelles régions seront frappées et pour combien de temps et si le fléau prendra la dimension d'une pandémie. En revanche, d'après notre expérience précédente avec le SRAS, nous savons que l'effet sur le tourisme pourrait être considérable. »
« L'objectif de notre prochaine réunion avec l'OMS est d'aider le secteur touristique à être mieux informé et mieux préparé. Notre message est de ne pas sous-estimer le problème mais, dans le même temps, de ne pas réagir de manière excessive, de ne pas paniquer. »
Recommandant aux gouvernements de suivre les principes directeurs de gestion des crises établies par l'OMT, M. Frangialli considère que le tourisme international serait le premier secteur économique touché si, par crainte de se rendre dans certaines destinations, les gens commençaient à annuler leurs voyages. « En matière de voyages, ce n'est qu'en dernier ressort que les gouvernements devraient rendre publics des conseils officiels à leurs citoyens et il faudrait qu'ils les retirent ou les modifient dès que la situation s'améliorera. »
« Aux médias nous demandons de suivre avec beaucoup de prudence l'évolution de la grippe aviaire, de ne pas tomber dans le sensationnalisme, et de s'abstenir d'en rendre compte d'une façon qui affolerait inutilement le public », ajoute le Secrétaire général .
L'an dernier, le tourisme international, un des plus gros secteurs de l'économie mondiale, a représenté quelque 622 milliards de $EU dépensés par plus de 763 millions de touristes. Actuellement, son rythme annuel d'expansion est de presque 6 %. Toutefois, la croissance du secteur pourrait facilement être affectée par la propagation d'une nouvelle maladie, comme ce fut le cas en 2003, où le SRAS fit chuter de 9 % les arrivées internationales en Asie du Nord-Est et de 14 % en Asie du Sud-Est sur l'ensemble de l'année et de 30 à 40% certains mois.
« Pour savoir ce qui peut arriver, le SRAS est le meilleur point de repère que nous avons, poursuit M. Frangialli. À l'époque, plus que les effets d'une épidémie, le tourisme a subi ceux d'une infodémie, un excès d'informations, souvent non confirmées et à base de généralisations ou de suppositions, souvent présentées avec une dramatisation excessive. En conséquence, de nombreux pays asiatiques, où aucune transmission du virus n'avait été observée, avaient été sévèrement - et injustement - atteints. Parmi les points qui n'avaient pas été soulignés par les médias, il y a le fait que dans les régions touchées, un nombre bien plus important de décès étaient dus à d'autres maladies, sans aucun rapport avec la pneumonie atypique qu'au SRAS lui-même. Cela n'avait servi qu'à amplifier la menace du SRAS aux yeux du public et qu'à faire naître des craintes chez les voyageurs. »
Source TV5
« Il nous faut veiller à ce que les gens ne soient pas dissuadés de voyager sans qu'il y ait une bonne raison, à cela, affirme le Secrétaire général de l'OMT, Francesco Frangialli. L'alarmisme infondé peut provoquer une forte baisse de l'activité touristique, qui porterait préjudice à l'économie, surtout à celle des pays en développement, et qui réduirait les revenus de millions de travailleurs de ce secteur. »
M. Frangialli invite instamment les gouvernements, dans leurs conseils officiels aux voyageurs, et les médias, dans leurs reportages sur la grippe aviaire, à « faire preuve de sens des responsabilités afin d'éviter la répétition de la panique que le SRAS avait semée en 2003. Nous savons qu'il est très probable que l'épidémie se propage, mais nous ignorons quelles régions seront frappées et pour combien de temps et si le fléau prendra la dimension d'une pandémie. En revanche, d'après notre expérience précédente avec le SRAS, nous savons que l'effet sur le tourisme pourrait être considérable. »
« L'objectif de notre prochaine réunion avec l'OMS est d'aider le secteur touristique à être mieux informé et mieux préparé. Notre message est de ne pas sous-estimer le problème mais, dans le même temps, de ne pas réagir de manière excessive, de ne pas paniquer. »
Recommandant aux gouvernements de suivre les principes directeurs de gestion des crises établies par l'OMT, M. Frangialli considère que le tourisme international serait le premier secteur économique touché si, par crainte de se rendre dans certaines destinations, les gens commençaient à annuler leurs voyages. « En matière de voyages, ce n'est qu'en dernier ressort que les gouvernements devraient rendre publics des conseils officiels à leurs citoyens et il faudrait qu'ils les retirent ou les modifient dès que la situation s'améliorera. »
« Aux médias nous demandons de suivre avec beaucoup de prudence l'évolution de la grippe aviaire, de ne pas tomber dans le sensationnalisme, et de s'abstenir d'en rendre compte d'une façon qui affolerait inutilement le public », ajoute le Secrétaire général .
L'an dernier, le tourisme international, un des plus gros secteurs de l'économie mondiale, a représenté quelque 622 milliards de $EU dépensés par plus de 763 millions de touristes. Actuellement, son rythme annuel d'expansion est de presque 6 %. Toutefois, la croissance du secteur pourrait facilement être affectée par la propagation d'une nouvelle maladie, comme ce fut le cas en 2003, où le SRAS fit chuter de 9 % les arrivées internationales en Asie du Nord-Est et de 14 % en Asie du Sud-Est sur l'ensemble de l'année et de 30 à 40% certains mois.
« Pour savoir ce qui peut arriver, le SRAS est le meilleur point de repère que nous avons, poursuit M. Frangialli. À l'époque, plus que les effets d'une épidémie, le tourisme a subi ceux d'une infodémie, un excès d'informations, souvent non confirmées et à base de généralisations ou de suppositions, souvent présentées avec une dramatisation excessive. En conséquence, de nombreux pays asiatiques, où aucune transmission du virus n'avait été observée, avaient été sévèrement - et injustement - atteints. Parmi les points qui n'avaient pas été soulignés par les médias, il y a le fait que dans les régions touchées, un nombre bien plus important de décès étaient dus à d'autres maladies, sans aucun rapport avec la pneumonie atypique qu'au SRAS lui-même. Cela n'avait servi qu'à amplifier la menace du SRAS aux yeux du public et qu'à faire naître des craintes chez les voyageurs. »
Source TV5