Les gens de Las Tunas, très fiers de leur patrimoine agricole.
Par Nathalie De Grandmont
Cette année, la 30ème Foire internationale du tourisme de Cuba mettait en vedette la partie Est de l’île, l’ «Oriente », que les journalistes internationaux ont pu découvrir rapidement, à la fin de la semaine dernière. Rapidement car, disons-le d’emblée, les distances sont longues - très longues ! - dans cette partie de l’ île, traversée par des petites routes de campagne sur lesquelles circulent surtout des charrettes, remorquées par des chevaux ou des bœufs.
Cette année, la 30ème Foire internationale du tourisme de Cuba mettait en vedette la partie Est de l’île, l’ «Oriente », que les journalistes internationaux ont pu découvrir rapidement, à la fin de la semaine dernière. Rapidement car, disons-le d’emblée, les distances sont longues - très longues ! - dans cette partie de l’ île, traversée par des petites routes de campagne sur lesquelles circulent surtout des charrettes, remorquées par des chevaux ou des bœufs.
Lors d’ un discours au FIT CUBA, monsieur Jose Manuel Bisbé York, le directeur commercial du ministère du tourisme, le précisait : cette région en elle-même est aussi vaste que la République dominicaine! Il reconnaissait aussi qu’à l’ heure actuelle, l’ Orient est surtout connu pour ses plages : celles de Santa Lucia, Holguin et Guardalavaca, par exemple, qui constituent d’ ailleurs le second pôle d’ attraction du pays, après Varadero. « Mais, ajoutait-il, la région possède également un grand potentiel encore méconnu, des villes qui ont marqué l’ histoire cubaine – Santiago, Camaguey, Bayamo – et où l’on se sent près des gens et de la nature.
Douce campagne
D’ ailleurs, cette nature est probablement la première chose que l’on remarque lorsqu’ on arrive dans cette région, qui débute aux abords de Sancti Spiritus et s’étend jusqu’ à la pointe sud-est de l’ île. Quelques heures après avoir quitté la Havane, les bruits et l’agitation de la capitale semblent choses du passé! Les routes étroites et raboteuses serpentent au milieu des champs de canne à sucre, de petites coopératives agricoles où les paysans travaillent encore à la main, sinon aidés par quelques bœufs ou chevaux.
D’ ailleurs, cette nature est probablement la première chose que l’on remarque lorsqu’ on arrive dans cette région, qui débute aux abords de Sancti Spiritus et s’étend jusqu’ à la pointe sud-est de l’ île. Quelques heures après avoir quitté la Havane, les bruits et l’agitation de la capitale semblent choses du passé! Les routes étroites et raboteuses serpentent au milieu des champs de canne à sucre, de petites coopératives agricoles où les paysans travaillent encore à la main, sinon aidés par quelques bœufs ou chevaux.
Les paysages contribuent grandement au charme de cette région.
Et le tout, au milieu d’une nature verte et florissante; toutes les variétés de palmiers de l’ île ou presque qui se déploient jusqu’ aux flancs des montagnes, à l’horizon. Parfois aussi, quelques petites maisons aux toits de chaume émergent au milieu de tout cela. Ou alors une vache, qui surgit au dernier moment au milieu de la route, pour nous rappeller qu’ on dérange un peu la vie paisible de la campagne… Vous pouvez imaginer à quel point nos cinq autocars de tourisme à la queue leu leu (très confortables et climatisés, heureusement!) détonnaient dans ce paysage…
La marque de commerce de Bayamo ? Ses calèches, dans lesquelles ont paradé les journalistes.
Même dans les villes comme Bayamo et Las Tunas, les voitures se font plutôt rares… Calèches et vélos y dominent largement, si bien qu’à Bayamo, les calèches s’ avèrent le principal moyen de transport en commun, la marque de commerce de la ville et définitivement une expérience charmante pour le visiteur de passage.
Deux jeunes filles arborant le costume et le chapeau traditionnels.
Encerclée par les champs, la ville de Las Tunas honore elle aussi son patrimoine agricole : toute l’ année durant mais encore davantage à la fin du mois de juin, lors des « journées cucalambéennes », où l’ on célèbre vivement la culture paysanne, en ressortant costumes, plats et folklore traditionnels. La semaine dernière, on aurait dit que les 200 000 habitants de Las Tunas (bon, peut-être pas tous, mais presque!) semblaient avoir accepté de devancer le calendrier pour nous en offrir un aperçu.
Le centre de Bayamo est traversé par une rue piétonne très animée.
La boisson typique de Las Tunas: la Canchanchera, mélange de rhum et de sirop de canne à sucre.
En se promenant dans les villes de Las Tunas et de Bayamo, on remarque également de nombreux panneaux, statues et monuments honorant la mémoire des héros de la révolution. Impossible de passer par ici sans en entendre parler! Mais pour les visiteurs qui s’intéressent à ce chapitre de l’histoire cubaine, nul doute qu’ ils seront comblés par ici! Car cette région est très – très - fière d’ avoir été au cœur de la lutte des révolutionnaires, qui ont débarqué dans la province de Granma, pour ensuite se cacher dans les montagnes de la Sierra Maestra, qui domine le paysage de toute cette région.
A Las Tunas, l’ une des places principales possède même un cadran solaire en hommage à José Marti (l’ un des héros), qui souligne toutes les dates importantes de sa vie. Bayamo, de son côté, revendique fièrement le titre de “ berceau de la nation”, puisqu’ on y a composé et interprété pour la première fois l’ hymne national, aux abords de l’ église.
A Las Tunas, l’ une des places principales possède même un cadran solaire en hommage à José Marti (l’ un des héros), qui souligne toutes les dates importantes de sa vie. Bayamo, de son côté, revendique fièrement le titre de “ berceau de la nation”, puisqu’ on y a composé et interprété pour la première fois l’ hymne national, aux abords de l’ église.
Bayamo est aussi surnommée - le berceau de la révolution cubaine -
Relativement petite et tranquille, la ville de Bayamo peut s’ avérer une belle excursion d’ un jour, notamment pour les vacanciers qui séjournent dans la station balnéaire de Manzanillo (ou à Marea del Portillo). Cette ville est agréable à découvrir: d’ abord en calèche (un must!) puis à pied, en empruntant la belle rue piétonnière bordée de bancs et d’oeuvres contemporaines, qui conduit jusqu’ au parc principal et l’ église. Las Tunas, quant à elle, peut aussi être une excursion potentielle, pour ceux qui séjournent à Holguin ou Guardalavaca.
Le nouveau spectacle du Tropicana de Santiago met en vedette les différentes cultures caribéennes.
Santiago: complètement carnaval!
Lorsqu’on arrive à Santiago, le climat change: au sens propre et figuré. En effet, Santiago s’avère encore plus humide et chaude que ses consoeurs du nord (cela frisait les 40 degrés la semaine dernière!) Première capitale de l’ île, elle a aussi la réputation d’ être la plus caribéenne et la plus festive des villes cubaines. Déjà, dans toutes les villes de Cuba, la musique semble émaner de tous les bars, restaurants et habitations. Mais Santiago pousse la note encore plus, à grand renfort de trompettes (ah! le matin, à 7h, comme çà reveille!) et de congas, qui rappellent l’omniprésence de la culture africaine dans cette partie de l’île.
Lorsqu’on arrive à Santiago, le climat change: au sens propre et figuré. En effet, Santiago s’avère encore plus humide et chaude que ses consoeurs du nord (cela frisait les 40 degrés la semaine dernière!) Première capitale de l’ île, elle a aussi la réputation d’ être la plus caribéenne et la plus festive des villes cubaines. Déjà, dans toutes les villes de Cuba, la musique semble émaner de tous les bars, restaurants et habitations. Mais Santiago pousse la note encore plus, à grand renfort de trompettes (ah! le matin, à 7h, comme çà reveille!) et de congas, qui rappellent l’omniprésence de la culture africaine dans cette partie de l’île.
La ville possède son musée du carnaval, au coeur du quartier central, qui abrite aussi la plus vieille maison de Cuba attribuée à l’ explorateur espagnol Velasquez. Bien que son carnival se déroule en juillet, Santiago conserve l’ ambiance carnavalesque toute l’ année, notamment par le biais du Cabaret Tropicana, qui permet aux visiteurs d’ en avoir un avant-goût. Ce spectacle propose une immersion intensive de mini-maillots, paillettes, plumes et costumes multicolores, présentés dans un nouveau spectacle qui dépeint plusieurs cultures et musiques caribéennes à tour de rôle (merengue, salsa, samba, son, etc). La formule et les chorégraphies n’ ont rien de révolutionnaires mais l’ énergie déployée et le cadre, dans un jardin en plein air, compensent pour beaucoup. Bien sûr, le spectacle se termine avec des musiciens de congas, des danseurs et des spectateurs qui dansent à faire grimper le mercure… Complètement carnaval: on a peine à imaginer ce que peut être le vrai!
Un reportage de Nathalie De Grandmont à Cuba
Un reportage de Nathalie De Grandmont à Cuba
Le folklore de Las Tunas s' inspire beaucoup des traditions paysannes de cette région agricole