Le Grand sud tunisien : fertile… en émotions! (reportage)

Par Nathalie De Grandmont

Le voyage de familiarisation de Rêvatours en Tunisie a pris fin hier. Mais, tel que promis lors de nos reportages précédents (voir les reportages sur Sidi Bou Said et l’ île de Djerba), nous revenons rapidement sur la seconde moitié du voyage, car celle-ci a prouvé que les déserts et oasis tunisiens étaient très fertiles… en émotions! Après avoir quitté les stations balnéaires du Cap Bon et celles de Djerba, nous avons donc mis le cap vers le Grand sud, en arrêtant voir les étonnants ksours (greniers de marchandises) de Tataouine et les maisons troglodytes de Matmata, au milieu desquelles vivent encore plusieurs familles berbères qui s’ accrochent à leurs traditions et ce, dans un environnement à première vue très hostile. .

Par ici, le désert prend la forme de canyons et de montagnes arides mais spectaculaires à leur façon, surtout lorsqu’ en dépit de toute attente, on y découvre de petits villages perchés au milieu de nulle part, à 600 ou 700 mètres d’altitude.

Le désert : de jour et de nuit!

Pour Pascale Carillo, chef de produits chez Rêvatours, le Grand sud tunisien mérite une attention particulière, car cette région fait partie des rares qui nous permettent d’admirer trois déserts pour le prix d’ un ! Celui des montagnes, l’ étonnant désert salé du Chott El-Jérid (entre Douz et Tozeur) et bien sûr, l’ immense désert du Sahara, dont les premières dunes commencent à quelques jets de sable de Douz. Des dunes d’ un sable doux et fin comme de la farine... Chaud à midi et glacé à minuit!

Ah, que oui! Tous les participants de ce voyage peuvent en témoigner car, parmi les moments les plus marquants, nous avons passé une nuit dans le désert : au campement Le Mehari, situé aux abords de Zaafran, à environ une heure de Douz en véhicule tout-terrain, bien sûr!

Géré par la chaîne Yasmine, ce campement compte des tentes de toile (avec quatre lits de camp), des maisonnettes et des bâtiments de service, avec quelques douches et toilettes.

Peu après l’arrivée, on nous y sert le repas du soir, suivi par un feu de camp sur les dunes. A minuit, on éteint les lumières, pour laisser le champ libre aux étoiles. En nombre infini elles aussi; de quoi tenir largement compagnie aux noctambules ! .

Quelques heures de sommeil et hop, un autre rendez-vous, que personne du groupe n’ a voulu manquer : le lever du soleil, qui embrase le ciel pendant une demi-heure, avant de pointer sa silhouette et redorer les dunes de plus en plus, de minute en minute. Nul doute, il s’ agit d’ une expérience exceptionnelle : des émotions à l’ état pur, intenses, qui nous font sentir si privilégiés et si petits, face à cet immense océan de sable.

Dans le circuit normal de Rêvatours, il s’ agit d’ une excursion facultative (les autres peuvent dormir dans l’hôtel Golden Yasmine à Douz) mais une véritable expérience à vivre, selon moi. Par contre, à notre grand étonnement : orteils, oreilles et tout ce qui dépassait des couvertures ont découvert que le désert devient bougrement froid et humide, quelques heures après le coucher du soleil.

Alors, avisez bien vos clients qu’ ils doivent apporter combinaisons, vestes polaires, tuques, mitaines et une lampe de poche, fort utile pour repérer son chemin vers les toilettes, au milieu de la nuit noire.

Quelques heures après ce lever de soleil très spécial, nous étions à nouveau au chaud mais cette fois, grimpés sur des dromadaires, aux abords de Douz. Là encore, tous les participants se sont prêtés au jeu, allant même jusqu’ à revêtir la djellabah et le foulard sur la tête…. Là encore, aussi touristique et risible soit-elle par moments, cette expérience fait partie de celles qu’il faut vivre au moins une fois.

Et au sein d’ un groupe, il n’ y a rien de tel pour semer la complicité! Ce jour-là, nos montures (tous des mâles) étaient en pleine période de rut. Nous avons été servis et avons ri aux éclats… Plusieurs gargouillaient à qui mieux mieux, en tirant et en roulant la langue… Lorsque vous croiserez Jean-Luc Tremblay, représentant des ventes chez Rêvatours, demandez-lui de vous raconter son histoire de dromadaire.

Rires assurés!

Outre Douz, les circuits de Rêvatours consacrent également deux nuits à Tozeur. « C’est l’ une de nos forces, explique Pascale Carillo, car 90% des autres circuits sur le marché ne s’ y arrêtent qu’ une seule nuit. Cela nous laisse du temps pour profiter davantage de l’oasis de Tozeur, pour expérimenter le train Le Lézard Rouge (qui est arrêté temporairement, en ce moment) et pour aller voir les trois belles oasis de montagnes de Chebika, Tamerza et Midès. Bien que cette excursion se déroule en 4x4, poursuit-elle, nous avons choisi de l’ inclure dans le circuit de base (et non à titre facultatif) parce que, pour nous, il s’ agit d’ un incoutournable.»

Du nouveau, pour les amateurs de longs séjours

Après avoir pleinement profité du désert et des oasis, de l’ étendue salée du Chott El Jerid qui rappelle un champ de neige (un mirage!) et fait une escale à la mosquée de Keirouan (la troisième plus importante du monde musulman), nous avons finalement retrouvé les stations balnéaires de Port El Kantaoui, d’Hammamet et de Yasmine-Hammamet. Ce nouveau secteur a atteint une belle vitesse de croisière mais plusieurs nouveaux hôtels s’ y contruisent encore. Bien sûr, Rêvatours propose de nombreux hôtels dans chacun de ces secteurs : tant pour ceux qui souhaitent de courtes extensions à leurs circuits que pour les amateurs de longs séjours.

Preuve que les spas et la thalassothérapie sont en pleine croissance en Tunisie : plusieurs – dont le Vincci Lella Baya et le Seabel Alhambra - disposent de centres de thalasso fort bien équipés. Ils offrent des cures de un ou plusieurs jours, que les clients peuvent aussi acheter via l’ intermédiaire du voyagiste. D’ ailleurs, Rêvatours offre en ce moment une promotion assez alléchante au Leilla Baya, proposant une cure de 4 jours gratuite, à l’achat d’ une première. Moi-même impressionnée par la qualité des soins et du personnel, j’ y ai aussi croisé quelques autres clientes québécois qui semblaient également très satisfaites…

Côté hôtels, les agents de voyage qui participaient à ce voyage de familiarisation ont eu quelques coups de cœur indéniables : les petits hôtels de charme de Tataouine (parce que très typiques), de même que le Seabel Alhambra (à Port El-Kantaoui) et le Vime Lido, situé à Nabeul. Par soucis d’offrir quelque chose de différent, Rêvatours a en effet décidé de proposer un hôtel, dans cette ville moins touristique mais dynamique, qui possède une vie locale, tout en étant située à seulement 12 kilomètres au nord d’ Hammamet.

Cet ancien Iberostar a été racheté par une autre chaîne espagnole et entièrement rénové récemment. Devenu un quatre étoiles grâce aux travaux, il propose maintenant 267 chambres doubles, une centaine de villas familiales (à 2 chambres) et une cinquantaine d’autres à une chambre. Toutes les chambres et les espaces communs son très aérés et bien décorés : de boiseries et couleurs vives, très à la mode (corail, orangés, etc.). Ce fût un réel coup de cœur pour le groupe. Pour le moment, cet hôtel ne figure pas encore dans la brochure. Par contre, comme l’ affirme Pascale Carillo, il sera proposé par le biais de brochures spécifiques (envoyées aux agences), probablement dès janvier prochain.

Un gros merci à toute l’équipe de Rêvatours et à ses partenaires locaux, tous très attentionnés et soucieux du détail. Et chapeau à tous les participants : qui, selon moi, ont manifesté une réelle curiosité envers le pays, beaucoup d’ entraide et de professionnalisme. Salaam mes compagnons de brousse !

Un reportage de Nathalie De Grandmont