Le Président de l'ACTA, Marc André Charlebois se dit confiant dans la survie d'Air Canada.

En entrevue ce midi au réseau de l'information de Radio-Canada, (RDI), le Président de l'Acta, Marc André Charlebois se disait confiant que Air Canada et les TCA finiront par s'entendre et que le processus de restructuration reprendra son cours normalement.
M. Charlebois estime que l'impasse entre L'employeur et le syndicat des TCA relève de la stratégie de négociation.
Interrogé sur les conséquences d'une liquidation du transporteur pour les consommateurs, M. Charlebois se voulait rassurant, rappelant que Le Québec , l'Ontario et la Colombie britannique s'étaient dotées de lois pour faire face à de telles situation. Alors qu'on lui rappelait les limites de la loi québécoise (3000$ de remboursement par passager et 3 millions maximum par événement ), M. Charlebois rajoutait que d'autres recours étaient possibles tel que les cartes de crédit par exemple et que "de toutes façons, là n'est pas la question puisque les parties finiront par s'entendre".

Interrogé sur le même thème, un conseiller en tourisme Michel Mordret, anciennement de Nationair et Air transat selon Radio Canada, était loin d'écarter la possibilité d'une liquidation mais se montrait plutôt rassurant quant à l' "Après liquidation". "La nature tend à combler le vide" lançait-il estimant que les transporteurs à rabais actuels Jetsgo, Westjet, Canjet étaient en plein essor et par ailleurs en mesure d'augmenter leurs fréquences.

Selon Michel Mordret, le modèle actuel sur lequel fonctionnent les transporteurs traditionnels est de toute évidence devenu obsolète. " Il est devenu impossible d'opérer une compagnie aérienne avec des agents de bord qui gagnent $50,000 par année pour 90 heures de travail par mois ou des agents de comptoir qui font $45,000 pour arracher votre coupon de vol". (!)
Quant aux conséquences d'une liquidation pour les consommateurs, M. Mordret estimait que "une chose est certaine: en principe les clients ne seront pas remboursés". Il rappelait toutefois que les voyageurs ayant acheté leur voyage dans un agence étaient en partie protégés et que les compagnies de cartes de crédits pourraient faire preuve de "bonne volonté" en accomodant leurs clients bien qu'elles aient récemment exprimé leur réticences sur ce point.