Le moral de nombreux employés d'Air Canada serait au plus bas.

Une pétition fait la lumière sur un grave problème de moral au sein d'Air Canada

"Le PDG d'Air Canada, Robert Milton, a beau nier que le moral des employés de la principale ligne aérienne du pays est à son plus bas, mais les employés soutiennent le contraire et ont même signé une pétition à cette fin", déclare par communiqué l'Association Internationale des Machinistes et des Travailleurs de l'Aérospatiale (AIMTA).

Selon le communiqué, plus de 1700 membres de l'AIMTA, travaillant pour Air Canada à Toronto, Ottawa, Trenton, London, Thunder Bay, Winnipeg, Regina et Saskatoon ont signé une pétition indiquant que leur moral est "à plat". La pétition a été distribuée cet automne et a été remise au conseil d'administration d'Air Canada.

"Ce ne sont pas les opinions des dirigeants syndicaux et de quelques employés mécontents, d'affirmer Paul Lefebvre, président de la section locale 2323 de l'AIMTA, la principale section locale du Syndicat des machinistes représentant Air Canada. Nos membres se sont clairement exprimés : leur moral est quasiment à plat, car la direction persiste à maltraiter des employés partout dans le milieu de travail. Cette pétition servira à informer M. Milton, le conseil d'administration et les médias d'information de notre véritable opinion sur le sujet."

"Comment réagiriez-vous si l'on vous forçait à accepter une réduction de salaire et d'avantages sociaux ou encore une mise à pied pour ensuite constater que votre employeur continue de dilapider de l'argent. Bien entendu, le moral des troupes va en souffrir, de déclarer Lorne Hammerberg, président de la section locale 714 de l'AIMTA, qui représente des membres du Manitoba et de la Saskatchewan. Une nouvelle peinture sur les avions, de nouveaux uniformes et une campagne promotionnelle de plusieurs millions de dollars
mettant en vedette Céline Dion ont démontré à nos membres que la direction n'a rien appris du processus de protection en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies dont elle vient de se sortir."

"Si vous traitez vos employés avec respect, vous n'aurez pas à composer avec des problèmes de moral et votre ligne aérienne s'en portera pour le mieux. Toutefois, la première étape pour corriger cette situation est de reconnaître l'existence d'un problème. Les travailleurs se sont exprimés, et il est temps que le conseil d'administration comprenne le message", de dire Lefebvre.