La place Jemaa El Fna
Avec comme point de départ Marrakech, l’une des villes impériales du Maroc et capitale touristique du pays, on s’offre un saut dans le désert et un autre sur le bord de l’Atlantique, à Essaouira.
Détail Médersa Ben Youssef
Natalie Sicard ----- Marrakech, nommée la ville ocre, ou rouge, ou encore « la perle du Sud » a beaucoup évolué dans les 20 dernières années. Elle est devenue une destination jet-set pour nombre d’européens (français, belges, suisses, allemands) qui y vont en vacances, y ont carrément un pied à terre ou encore un Riad pour touristes. Restos, hôtels, boutiques, cafés, restos « à l’européenne » envahissent la ville entière, de la médina à Guéliz. Mais les traditions et la richesse architecturale perdurent, le tout dans un mix étonnant, ce qui en fait une destination des plus fascinantes. Voici quelques musts.
La vieille ville
Impossible d’y faire un saut sans passer par la Place Jemaa El Fna, porte d’entrée des souks. Toujours aussi animée, de jour comme de soir, on y trouve de tout : marchands ambulants, kiosques de fruits et légumes, souvenirs, artisanat, amuseurs publics. Le charmeur de « cobra d’Égypte » attire toujours autant les foules en le faisant se dresser et déployer sa coiffe aux rythmes de sa flûte. Au centre, les étals de cuisine de rue débordent d’animation. C’est bruyant, c’est fourmillant mais ça vaut la peine d’y goûter à quelques spécialités comme les keftas, les brochettes, le tagine, le tanjia (bœuf mariné dans du citron confit), le cornet de pois chiches chauds ou même des escargots (b’bouch) cuits dans un bouillon épicé! Pour les becs sucrés : la msemen (crêpes au miel ou fromage) et bien sûr les fameuses pâtisseries marocaines.
La vieille ville
Impossible d’y faire un saut sans passer par la Place Jemaa El Fna, porte d’entrée des souks. Toujours aussi animée, de jour comme de soir, on y trouve de tout : marchands ambulants, kiosques de fruits et légumes, souvenirs, artisanat, amuseurs publics. Le charmeur de « cobra d’Égypte » attire toujours autant les foules en le faisant se dresser et déployer sa coiffe aux rythmes de sa flûte. Au centre, les étals de cuisine de rue débordent d’animation. C’est bruyant, c’est fourmillant mais ça vaut la peine d’y goûter à quelques spécialités comme les keftas, les brochettes, le tagine, le tanjia (bœuf mariné dans du citron confit), le cornet de pois chiches chauds ou même des escargots (b’bouch) cuits dans un bouillon épicé! Pour les becs sucrés : la msemen (crêpes au miel ou fromage) et bien sûr les fameuses pâtisseries marocaines.
On s’enfonce ensuite dans les souks aux ruelles étroites où l’on vend de tout: des olives, épices, tapis, lampes, vannerie, maroquinerie. Bijoutiers, forgerons, teinturiers, potiers, tanneurs et artisans babouchiers : les souks sont regroupés par corps de métier. Et ça grouille de monde! On fait attention aux motos vrombissantes qui nous frôlent les mollets et aux vendeurs! Les vendeurs nous hèlent sans arrêt. Mais aucune obligation de nous arrêter. Et si oui, on y va avec diplomatie et on marchande nos achats : c’est carrément un art de vivre ici. Et on oublie pas les mots clé : Salaam Aleïkoum (bonjour) ; choukrane (merci); Bchal? (C’est combien?).
Au souk Smata, on trouve des babouches pour tous les goûts: en cuir de vache, de chèvre, en daim, en soie, en rafia, à bout pointu ou rond et de toutes les couleurs. Avec un savoir-faire ancestral qui se passe de père en fils depuis des siècles on les fait à la main et une seule paire peut prendre une dizaine d’heures de confection. À bout pointu selon la tradition arabe ou à bout carré ou rond selon la tradition berbère. Originaire de Perse (d’ou son nom : papush composé de pa (pied) et push (couvrir) c’est à Marrakech que l’on trouve les plus stylées. Ornées de pompons ou de fines perles, elles ravissent les fashionistas. C’est qu’à Marrakech, de jeunes designers, européens ou marocains, donnent un souffle nouveau aux arts ancestraux.
En plein cœur des babouches, on tombe par exemple sur l’échoppe d’un styliste français et ses objets déco - poufs, tapis, sacs - fait par des artisans marocains et revisités à la sauce occidentale. On trouve aussi des concepts-stores comme « la clé de la Kasbah », « Max & Jan », ou le « Souk Cherifia » avec des créations de designers marocains. Idem pour les restaurants qui mêlent approche culinaire européenne et plats typiques marocains comme le café Kif Kif, le café Zeitoun directement sur la place Jemaa El Fna, la Terrasse des Épices ou le Café des épices qui donne directement sur la place du même nom où des femmes pilent traditionnellement la menthe ou la poudre pour le henné.
En plein cœur des babouches, on tombe par exemple sur l’échoppe d’un styliste français et ses objets déco - poufs, tapis, sacs - fait par des artisans marocains et revisités à la sauce occidentale. On trouve aussi des concepts-stores comme « la clé de la Kasbah », « Max & Jan », ou le « Souk Cherifia » avec des créations de designers marocains. Idem pour les restaurants qui mêlent approche culinaire européenne et plats typiques marocains comme le café Kif Kif, le café Zeitoun directement sur la place Jemaa El Fna, la Terrasse des Épices ou le Café des épices qui donne directement sur la place du même nom où des femmes pilent traditionnellement la menthe ou la poudre pour le henné.
La terrasse aux épices
Dans la médina on peut aussi prendre un cours de cuisine marocaine, comme apprendre à faire un tajine en une heure! Ça se passe à la Maison Arabe, un restaurant créé en 1946. On peut aussi et c’est un must s’offrir un soin en hammam! Il y a beaucoup d’adresses dans la médina. Lequel choisir? Il faut déjà savoir que c’est une tradition ancestrale pour les femmes marocaines qui, à la base, s’y retrouvent pour socialiser. Le hammam (signifiant «eau chaude» en arabe) se compose d'une pièce principale, avec sièges, lavabos et tables pour le gommage - au savon noir - et d'une pièce plus chaude, le bain de vapeur qui a pour effet de relaxer et purifier la peau. On conclu le soin avec un massage aux huiles essentielles. Des Bains de Marrakech au Spa Les sens de Marrakech du Riad Monceau, toutes ses adresses pour touristes offrent une belle expérience dans la pure tradition. Pour vivre l’expérience dans un hammam de quartier, il faut vous faire inviter! Le prix : à partir de 250 dirhams (environ 32$) juste pour le soin, sans le massage. Moi j’ai fait le hammam chez Didi rue des Princes, chez Madame Didi Malika. Tout petit mais charmant.
Au spa chez Didi
Les monuments historiques à ne pas manquer autour de la vielle ville: La Koutoubia, l’immense mosquée à l’entrée de la médina; la Médersa Ben Youssef, un joyau de l’art arabe-andalou; le Palais El Badi datant du XVIe siècle; le palais Bahia; les tombeaux Saadiens, ou encore le Jardin Secret, un ancien Riad et palais qui a été restauré et réouvert en 2016. Les jardins sont magnifiques.
La Koutoubia
La ville nouvelle
En quittant les remparts de la médina on plonge dans le Maroc contemporain. Guéliz, le quartier moderne qui a vu le jour en 1912 est aujourd’hui parsemé de boutiques de luxe, de grandes terrasses de café, de boîtes et restaurants branchés, de galeries d’art et de musées.
En quittant les remparts de la médina on plonge dans le Maroc contemporain. Guéliz, le quartier moderne qui a vu le jour en 1912 est aujourd’hui parsemé de boutiques de luxe, de grandes terrasses de café, de boîtes et restaurants branchés, de galeries d’art et de musées.
Le jardin Majorelle et son Musée Berbère
L’endroit le plus visité est probablement Le Jardin Majorelle (http://www.jardinmajorelle.com) de la demeure de feu Yves Saint Laurent et Pierre Bergé : un hectare de verdure et de grands bassins d’eau regorgeant de cactus, yuccas, nymphéas, jasmins, bougainvillées, palmiers, cocotiers, bananiers, bambous. Aménagés sur une période de 40 ans par le peintre français Jacques Majorelle qui était, comme Monet un collectionneur de botanique, on y trouve 300 espèces de plantes et une variété incroyable de cactus des cinq continents. Elles s’articulent autour de la villa principale et de ses bâtiments habillés du célèbre « bleu Majorelle » qui abrite aujourd’hui un petit musée magnifique. Le Musée Berbère présente la collection personnelle se Saint-Laurent et Bergé de parures, bijoux, costumes de cérémonie de l’héritage culturel berbère. Le Musée Yves Saint Laurent de Marrakech qui a ouvert officiellement le 19 octobre 2017 sera aussi un incontournable. (www.museeyslmarrakech.com)
Au jardin Majorelle
Bref, en médina ou en ville, c’est un régal de se promener dans la ville rose bordées de palmiers et d’oliviers, de bougainvilliers et de citronniers avec en toile de fond, la chaîne montagneuse de l’Atlas. On est aux portes du Sahara.
Bivouac dans le Sahara
Plusieurs compagnies sur place offrent des nuitées (en général une ou deux) dans le désert. Pour les excursions, on fait attention aux propositions dans la rue. Pour savoir si c’est une bonne agence, ils doivent avoir un permis ou encore mieux une enseigne sur rue. Il y a aussi un Office du Tourisme à Gueliz sur l’Avenue Mohammed 5. On peut aussi faire l’expérience d’un trek, ce que j’ai fait et réservé au départ de Montréal et que j’ai intégré dans mon séjour de deux semaines.
Bivouac dans le Sahara
Plusieurs compagnies sur place offrent des nuitées (en général une ou deux) dans le désert. Pour les excursions, on fait attention aux propositions dans la rue. Pour savoir si c’est une bonne agence, ils doivent avoir un permis ou encore mieux une enseigne sur rue. Il y a aussi un Office du Tourisme à Gueliz sur l’Avenue Mohammed 5. On peut aussi faire l’expérience d’un trek, ce que j’ai fait et réservé au départ de Montréal et que j’ai intégré dans mon séjour de deux semaines.
Dans la Vallée du Drâa
J’ai fait un trek de 5 jours 4 nuits avec l’agence les Karavaniers (www.karavaniers.com) de Montréal. Il s’est déroulé dans la Vallée du Drâa à la lisière du Sahara entre petites oasis et massifs de dunes. On est parti de Marrakech en bus vers le village berbère de Tagourite, à 4h30 de route dans le grand Sud marocain.
La première halte à atteindre pour débuter la première journée de randonnée se trouvait à 3 heures de marche à serpenter un désert de galets, de montagnes arides et de canyons secs. Le Sahara offre des paysages variés. La vallée est ainsi composée d’un mélange de reg, de nappes de cailloux érodés par les vents, de palmeraies, de casbahs en terre de piset puis de l'épais manteau de sable qui couvre un champ de dunes à l’infini.
La première halte à atteindre pour débuter la première journée de randonnée se trouvait à 3 heures de marche à serpenter un désert de galets, de montagnes arides et de canyons secs. Le Sahara offre des paysages variés. La vallée est ainsi composée d’un mélange de reg, de nappes de cailloux érodés par les vents, de palmeraies, de casbahs en terre de piset puis de l'épais manteau de sable qui couvre un champ de dunes à l’infini.
La vue du sommet des dunes, les 2e et 3e jour nous a fait complètement oublier la fatigue, les pieds endoloris, la poussière et la bouche sèche! La découverte des premiers grands ergs du Sahara laisse une image indélébile dans la tête! Le désert décline un long ruban de vagues de sable sur un horizon à 360°. Impressionnant! Le lunch et une petite sieste se déroulaient autant que possible à l’ombre d’un (rare) acacia! C’est qu’en avril il fait au moins 34 degrés sur le coup de midi. On marchait environ 6 heures par jour. Notre ballot ne comprenait que nos affaires de la journée. Le reste, les bagages, les tentes et la bouffe étaient assurés par les dromadaires. Au Maroc il n’y a pas de chameaux mais que des dromadaires même si son maître est appelé chamelier et ils n'ont qu'une seule bosse! Ce trek fut une expérience absolument mémorable.
Sur le bord de l’Atlantique
Dans les environs de Marrakech, on peut faire plusieurs excursions comme de découvrir la nature et les villages berbères de la Vallée de l’Ourika ou encore faire un court séjour (1 journée ou plus) à Agadir ou Essaouira. J’ai choisi Essaouira, le village des peintres et artistes sur le bord de la mer. J’y suis allé en bus de Marrakech avec Supratour. Veillez à prendre votre ticket la veille.
J'ai séjourné au Riad Al Madina qui offre de très spacieuses chambres donnant sur une jolie cours intérieure et il est bien situé : à 5 minutes de la mer et du port et dans la médina. Ce Riad m’a été suggéré par Terratour qui est un des plus spécialistes du Maroc et qui offre plusieurs circuits dans ce pays (villes impériales avec ou non une nuitée dans le désert).
Dans les environs de Marrakech, on peut faire plusieurs excursions comme de découvrir la nature et les villages berbères de la Vallée de l’Ourika ou encore faire un court séjour (1 journée ou plus) à Agadir ou Essaouira. J’ai choisi Essaouira, le village des peintres et artistes sur le bord de la mer. J’y suis allé en bus de Marrakech avec Supratour. Veillez à prendre votre ticket la veille.
J'ai séjourné au Riad Al Madina qui offre de très spacieuses chambres donnant sur une jolie cours intérieure et il est bien situé : à 5 minutes de la mer et du port et dans la médina. Ce Riad m’a été suggéré par Terratour qui est un des plus spécialistes du Maroc et qui offre plusieurs circuits dans ce pays (villes impériales avec ou non une nuitée dans le désert).
La plage d'Essaouira
La plage d’Essaouira est super jolie. Comme il y a toujours beaucoup de vent, les amateurs de kitesurf sont bien servis. Allez au port est un must, surtout le matin pour assister à l’arrivée des pêcheurs et admirer leurs prises du jour! On peut leur acheter le poisson frais et même déguster sur place.Je me suis régalée d’huîtres et d’oursins!
Le Port d’Essaouira
Un resto à ne pas manquer est Layoune. La cuisine délicieuse est concoctée par un groupe de femmes et la déco est magnifique. Il y aussi de très belles galeries d’art à visiter ou l’on découvre le travail des artistes de la région. Les alentours d’Essaouira sont reconnus pour la récolte et la fabrication d’huile d’argan. Une visite dans l’une de ces coopératives est une excellente idée d’excursion. Sinon, dans les souks, on trouve des produits de l’argan à chaque mètre. Comment reconnaître si l’huile d’argan est bonne? Elle devrait avoir une légère odeur de noisette et ne devrait pas briller sur la peau (comme l’huile d’olive). Faire attention aux effluves trop fortes ou rances : c’est évidemment mauvais signe même si l’on vous dit que c’est normal! Surveillez les labels Ecocert et Normacert sur les contenants. Combien ça coûte? Environ 250 dirhams pour un litre de qualité. En général, les prix sont fixes quand il s’agit des coopératives de femmes. Si vous n’avez pas envie de vous casser la tête dans les souks à négocier les prix et à vous assurer que l’huile est de bonne qualité, sachez que la chaîne d’hypermarchés Carrefour, depuis avril 2017 vend des produits du terroir (produits de l’argan, savon noir, épices et etc). À Marrakech il y en a un dans Guéliz et on trouve de tout!
Dans le port d'Essaouira
Galerie d’Art à Essaouira
Femme fabricant l’huile d’Argan
Infos :
L’agence Karavaniers de Montréal offre un circuit intitulé « Oued Drâa, la rivière sans fin » et plusieurs autres options de treks dans le désert :
www.karavaniers.com
L’Agence et grossiste Terratours offrent plusieurs circuits au Maroc : www.terratours.ca
La compagnie Royal Air Maroc offre des vols quotidiens en hiver et 12 vols semaine en saison estivale avec escale à Casablanca. Le prix moyen est de 950$. Heures de vol : Montréal/Casa, 6h30 et Casablanca/Marrakech, 50 minutes.
www.royalairmaroc.com
L’agence Karavaniers de Montréal offre un circuit intitulé « Oued Drâa, la rivière sans fin » et plusieurs autres options de treks dans le désert :
www.karavaniers.com
L’Agence et grossiste Terratours offrent plusieurs circuits au Maroc : www.terratours.ca
La compagnie Royal Air Maroc offre des vols quotidiens en hiver et 12 vols semaine en saison estivale avec escale à Casablanca. Le prix moyen est de 950$. Heures de vol : Montréal/Casa, 6h30 et Casablanca/Marrakech, 50 minutes.
www.royalairmaroc.com