Le tourisme international a fortement repris en 2010, avec 935 millions de voyageurs dans le monde, soit une augmentation de près de 7% par rapport à 2009, assez pour compenser les pertes récentes dues à la crise financière internationale, a indiqué cette semaine l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), qui souligne toutefois l'inégalité de cette reprise en fonction des pays de d'origine et de destination.
Soutenu par l'amélioration des conditions économiques dans le monde entier, le tourisme international a récupéré plus vite que prévu de l'impact de la crise financière mondiale et de la récession économique de 2008-2009. Dans le monde, le nombre d'arrivées de touristes internationaux a ainsi atteint 935 millions, en hausse de 58 millions par rapport à 2009 et de 22 millions par rapport aux niveaux d'avant la crise (913 millions).
Bien que toutes les régions aient affiché une croissance des arrivées de touristes internationaux, cette reprise s'effectue à plusieurs vitesses, selon l'OMT, qui indique que les économies émergentes restent les principaux moteurs de cette reprise, avec une hausse de 8% des arrivées dans les pays émergents, contre 5% dans les pays développés.
« La reprise du tourisme international est une bonne nouvelle, en particulier pour les pays en développement qui comptent sur ce secteur pour des revenus indispensables et l'emploi », a déclaré le Secrétaire général de l'OMT, Taleb Rifai. «Maintenant, le défi consiste à consolider cette croissance au cours des années à venir, dans un environnement économique mondial qui reste encore incertain ».
Selon l'OMT, avec 13% de croissance, l'Asie a été la première région à se rétablir en 2010. Les arrivées de touristes internationaux y ont même atteint un nouveau record avec 204 millions, contre 181 millions en 2009. L'Afrique, seule région à avoir enregistré des chiffres positifs en 2009, a maintenu son rythme de croissance en 2010 avec 49 millions de visiteurs. Le continent a notamment bénéficié de la tenue d'événements phares, en tête desquels figure la Coupe du monde de football. Le Moyen-Orient a retrouvé des résultats à deux chiffres, avec 60 millions de visiteurs, soit une augmentation de 14% par rapport à 2009.
L'Europe a enregistré 471 millions de visiteurs, ce qui ne représente qu'une augmentation de 3% par rapport aux résultats de 2009, insuffisante pour compenser les pertes de l'année précédente. C'est la région du monde où la reprise a été la plus lente, en raison notamment des perturbations répétées du trafic aérien causées par l'éruption du volcan islandais Eyjafjallajokull, des intempéries d'une rare violence et des incertitudes économiques qui affectent la zone euro. La reprise du secteur s'est toutefois accélérée dans la seconde moitié de l'année, note l'OMT, avec certains pays enregistrant des résultats bien supérieurs à la moyenne de la région.
Enfin, les Amériques ont enregistré 151 millions d'arrivées en 2010, soit une hausse de 8%. Le retour à la croissance de l'économie américaine a directement contribué à améliorer les résultats de la région dans son ensemble, tout comme l'intégration régionale croissante et la vitalité des économies en Amérique du Sud
En ce qui concerne les recettes touristiques, l'OMT indique que la croissance a continué d'accuser un certain retard, ce qui est toujours le cas pendant les périodes de reprise. Ce sont néanmoins les touristes venus des pays émergents qui ont dépensé le plus à l'étranger et stimuler la croissance du secteur. En tête, la Chine (+17%), suivie de la Fédération de Russie (+26%), de l'Arabie Saoudite (+28%) et du Brésil (+52%).
Dans les pays développés, l'Australie (+9%), le Canada (+8%), le Japon (+7%) et la France (+4%) sont dans le peloton de tête, alors que l'augmentation des dépenses a été plus modestes pour les touristes en provenance des États-Unis, de l'Allemagne et de l'Italie (+2%). En bas de l'échelle, figure toujours les dépenses à l'étranger des Britanniques, encore en baisse de 4% en 2010.
Selon l'OMT, après une année de reprise mondiale, la croissance devrait se poursuivre pour le secteur du tourisme en 2011 mais à un rythme plus lent. L'organisation prévoit ainsi une croissance mondiale des arrivées de touristes internationaux de l'ordre de 4% à 5% en 2011.
La persistance d'un chômage élevé demeure la préoccupation majeure des touristes potentiels, précise l'organisation, qui souligne que la reprise progressive de l'emploi prévue pour 2011 sera encore trop faible pour compenser les emplois perdus dans le secteur touristique pendant la crise économique.
Autre facteur affaiblissant la reprise selon l'OMT, la tendance récente à l'introduction et à l'augmentation de la fiscalité sur les voyages, utilisée comme outil de rééquilibrage des comptes publics. « Bien que nous comprenions la nécessité d'assainir les finances des Etats, l'OMT continuera d'alerter les gouvernements sur le fait que ces taxes affectent sérieusement la capacité avérée du secteur du tourisme à stimuler la création d'emplois et la croissance économique et ont un impact négatif sur leurs propres économies et sur les possibilités de développement des économies émergentes », a conclu Taleb Rifai.
(source: communiqué de l'OMT)
Soutenu par l'amélioration des conditions économiques dans le monde entier, le tourisme international a récupéré plus vite que prévu de l'impact de la crise financière mondiale et de la récession économique de 2008-2009. Dans le monde, le nombre d'arrivées de touristes internationaux a ainsi atteint 935 millions, en hausse de 58 millions par rapport à 2009 et de 22 millions par rapport aux niveaux d'avant la crise (913 millions).
Bien que toutes les régions aient affiché une croissance des arrivées de touristes internationaux, cette reprise s'effectue à plusieurs vitesses, selon l'OMT, qui indique que les économies émergentes restent les principaux moteurs de cette reprise, avec une hausse de 8% des arrivées dans les pays émergents, contre 5% dans les pays développés.
« La reprise du tourisme international est une bonne nouvelle, en particulier pour les pays en développement qui comptent sur ce secteur pour des revenus indispensables et l'emploi », a déclaré le Secrétaire général de l'OMT, Taleb Rifai. «Maintenant, le défi consiste à consolider cette croissance au cours des années à venir, dans un environnement économique mondial qui reste encore incertain ».
Selon l'OMT, avec 13% de croissance, l'Asie a été la première région à se rétablir en 2010. Les arrivées de touristes internationaux y ont même atteint un nouveau record avec 204 millions, contre 181 millions en 2009. L'Afrique, seule région à avoir enregistré des chiffres positifs en 2009, a maintenu son rythme de croissance en 2010 avec 49 millions de visiteurs. Le continent a notamment bénéficié de la tenue d'événements phares, en tête desquels figure la Coupe du monde de football. Le Moyen-Orient a retrouvé des résultats à deux chiffres, avec 60 millions de visiteurs, soit une augmentation de 14% par rapport à 2009.
L'Europe a enregistré 471 millions de visiteurs, ce qui ne représente qu'une augmentation de 3% par rapport aux résultats de 2009, insuffisante pour compenser les pertes de l'année précédente. C'est la région du monde où la reprise a été la plus lente, en raison notamment des perturbations répétées du trafic aérien causées par l'éruption du volcan islandais Eyjafjallajokull, des intempéries d'une rare violence et des incertitudes économiques qui affectent la zone euro. La reprise du secteur s'est toutefois accélérée dans la seconde moitié de l'année, note l'OMT, avec certains pays enregistrant des résultats bien supérieurs à la moyenne de la région.
Enfin, les Amériques ont enregistré 151 millions d'arrivées en 2010, soit une hausse de 8%. Le retour à la croissance de l'économie américaine a directement contribué à améliorer les résultats de la région dans son ensemble, tout comme l'intégration régionale croissante et la vitalité des économies en Amérique du Sud
En ce qui concerne les recettes touristiques, l'OMT indique que la croissance a continué d'accuser un certain retard, ce qui est toujours le cas pendant les périodes de reprise. Ce sont néanmoins les touristes venus des pays émergents qui ont dépensé le plus à l'étranger et stimuler la croissance du secteur. En tête, la Chine (+17%), suivie de la Fédération de Russie (+26%), de l'Arabie Saoudite (+28%) et du Brésil (+52%).
Dans les pays développés, l'Australie (+9%), le Canada (+8%), le Japon (+7%) et la France (+4%) sont dans le peloton de tête, alors que l'augmentation des dépenses a été plus modestes pour les touristes en provenance des États-Unis, de l'Allemagne et de l'Italie (+2%). En bas de l'échelle, figure toujours les dépenses à l'étranger des Britanniques, encore en baisse de 4% en 2010.
Selon l'OMT, après une année de reprise mondiale, la croissance devrait se poursuivre pour le secteur du tourisme en 2011 mais à un rythme plus lent. L'organisation prévoit ainsi une croissance mondiale des arrivées de touristes internationaux de l'ordre de 4% à 5% en 2011.
La persistance d'un chômage élevé demeure la préoccupation majeure des touristes potentiels, précise l'organisation, qui souligne que la reprise progressive de l'emploi prévue pour 2011 sera encore trop faible pour compenser les emplois perdus dans le secteur touristique pendant la crise économique.
Autre facteur affaiblissant la reprise selon l'OMT, la tendance récente à l'introduction et à l'augmentation de la fiscalité sur les voyages, utilisée comme outil de rééquilibrage des comptes publics. « Bien que nous comprenions la nécessité d'assainir les finances des Etats, l'OMT continuera d'alerter les gouvernements sur le fait que ces taxes affectent sérieusement la capacité avérée du secteur du tourisme à stimuler la création d'emplois et la croissance économique et ont un impact négatif sur leurs propres économies et sur les possibilités de développement des économies émergentes », a conclu Taleb Rifai.
(source: communiqué de l'OMT)