Yves Ouellet ---- On en a que pour Édimbourg, en Écosse, un véritable joyau. Mais c’est Glasgow la ville la plus importante et elle aussi recèle des trésors dont le plus sympathique reste sa population. C’est pour cela qu’on dit ici : « People make Glasgow ! »
C’est un tour guidé de près de près de trois heures, à pied, qui nous révèle d’abord la richesse architecturale de la ville. Il est organisé par le Glasgow School of Art, une académie de beaux-arts toujours créatrice, dédiée aux arts ornementaux depuis 1845. La visite se concentre en grande partie sur son plus brillant élève, Charles Rennie Mackintosh, originaire de Glasgow. À l’âge de 25 ans, c’est lui qui remporte le concours architectural pour la construction de l’édifice principal de l’école. Cet original, féministe, qui épouse une femme de génie avec laquelle il travaille, est un contemporain des architectes de l’Art Nouveau, au tournant du 20e siècle, dont Gaudi à Barcelone et Horta à Bruxelles. Ce qui transparaît dans ses dessins et son mobilier mais pas dans ses extérieurs qui se rapprochent parfois de la sévérité du style Géorgien, si présent à Dublin, mais avec quelques originalités quand même. Il faut savoir que dans le contexte de l’Art Nouveau, les architectes dessinaient la maison mais aussi les meubles, toute l’ornementation, les systèmes d’aération, d’éclairage… Jusqu’aux décrotteurs de bottes au palier de la porte.
Glasgow n’a pas vraiment d’uniformité de couleur ou de style mais une multitude de détails et de particularités la rendent fascinante.
La journée s’est achevée dans un pub plus qu’agréable, le Stravaigan, ou nous avons dégusté du pigeon fumé en entrée et, pour ma part, une pièce de ventre de porc (porc belly) qui se présente comme un gros lardon à la peau croquante, plutôt gras naturellement mais vraiment délicieux. La bière écossaise Caledonian avec ça est un pur nectar des dieux celtes.
La journée s’est achevée dans un pub plus qu’agréable, le Stravaigan, ou nous avons dégusté du pigeon fumé en entrée et, pour ma part, une pièce de ventre de porc (porc belly) qui se présente comme un gros lardon à la peau croquante, plutôt gras naturellement mais vraiment délicieux. La bière écossaise Caledonian avec ça est un pur nectar des dieux celtes.
Hôtel Apex
Dernière marche pour rentrer à l’Apex, un hôtel de verre très moderne qui se démarque radicalement dans le décor urbain. La chambre sur deux étages est vitrée du plancher au plafond et nous offre un vue incroyable sur les lumières d’une ville qui, comme nous, s’endort.
Une ville des plus plaisantes
Se sentir à l’aise dans une nouvelle ville dès le lendemain de son arrivée n’est pas chose fréquente. Mais c’est le cas à Glasgow ou, malgré une population qui avoisine les 3 millions dans sa grande agglomération urbaine (3e ville au Royaume-Uni), règne une ambiance bon enfant. Le slogan qui dit que « Les gens font Glasgow » se vérifie aisément sur le terrain.
Nous l’avons constaté après notre visite du Kelvingrove Art Gallery and Museum alors que nous avons suivi Ann Laird, guide émérite et activiste municipale, dans les rues de son quartier, le West End.
Quelques mots auparavant sur Kelvingrove qui vient de rouvrir, à la fin de l’été, après des rénovations qui ont nécessité un investissement de 60 millions $. Un édifice fabuleux, gigantesque château de pierre rouge, qui recèle 1,9 millions d’objets. J’ai été renversé par la dimension généraliste de ce musée dont les collections vont des fossiles aux grands maîtres impressionnistes, des animaux naturalisés aux peintres coloristes écossais et aux armures du Moyen-Âge. Avec une place intéressante à l’art contemporain. Un incontournable avec le Riverside Museum axé sur les transports et dont l’architecture audacieuse est éblouissante.
Une ville des plus plaisantes
Se sentir à l’aise dans une nouvelle ville dès le lendemain de son arrivée n’est pas chose fréquente. Mais c’est le cas à Glasgow ou, malgré une population qui avoisine les 3 millions dans sa grande agglomération urbaine (3e ville au Royaume-Uni), règne une ambiance bon enfant. Le slogan qui dit que « Les gens font Glasgow » se vérifie aisément sur le terrain.
Nous l’avons constaté après notre visite du Kelvingrove Art Gallery and Museum alors que nous avons suivi Ann Laird, guide émérite et activiste municipale, dans les rues de son quartier, le West End.
Quelques mots auparavant sur Kelvingrove qui vient de rouvrir, à la fin de l’été, après des rénovations qui ont nécessité un investissement de 60 millions $. Un édifice fabuleux, gigantesque château de pierre rouge, qui recèle 1,9 millions d’objets. J’ai été renversé par la dimension généraliste de ce musée dont les collections vont des fossiles aux grands maîtres impressionnistes, des animaux naturalisés aux peintres coloristes écossais et aux armures du Moyen-Âge. Avec une place intéressante à l’art contemporain. Un incontournable avec le Riverside Museum axé sur les transports et dont l’architecture audacieuse est éblouissante.
Une maîtresse guide
C’est non loin de l’Université de Glasgow que nous rencontrons Ann Laird, déjà entourée d’un groupe de visiteurs dont, curieusement, plusieurs personnes de Glasgow.
C’est non loin de l’Université de Glasgow que nous rencontrons Ann Laird, déjà entourée d’un groupe de visiteurs dont, curieusement, plusieurs personnes de Glasgow.
Ann Laird devant l'église de Kelvinside.
L’ancienne enseignante dirige sa suite comme elle a dû mener ses étudiants : fermement, sans se prendre au sérieux. Son propos sur son quartier, son architecture, son histoire et sa conservation, est toujours lié à des considérations sociales ou civiques et à des jugements qui dépassent la critique puisqu’ils débordent dans l’implication et l’action. Elle a fondé une association vouée à la protection du quartier : « Friends of Glasgow West (fgw.org.uk) et elle doit achaler les autorités municipales comme une mouche qu’on n’arrive pas à chasser.
Elle termine son tour devant l’ancienne superbe église de la paroisse Kelvinside, en nous parlant de tous ces temples dont on ne sait que faire. Qu’on préserve pour leur valeur historique mais auxquels il est si difficile de trouver une nouvelle vocation. En y entrant, je découvre un pub tout à fait extraordinaire, Oran Mor (en gaélique : la mélodie de la vie). Une pure merveille avec ses vitraux, son espace et son environnement sombre typique des bars anglais. Ça vaut une bonne bière écossaise !
D’est en ouest
« Ici, me dit-on, on est déjà content lorsqu’il ne pleut pas. Quand il fait soleil, c’est vraiment un extra ! » On en profite pour marcher dans l’est de Glasgow, alors que nous nous sommes surtout concentrés sur l’ouest à ce jour. Les hasards de la randonnée nous amènent à faire les plus belles découvertes : bâtiments historiques, murales, un bar hyper typique sous un viaduc ferroviaire, le Manneken Piss de Glasgow, la très belle gare Centrale puis la plus ancienne église d’Écosse : St Andrews in-the-Square. La révélation la plus fascinante a été le Panopticon : le plus ancien théâtre de music-hall du Royaume Uni où Stan Laurel a débuté en 1906, à l’âge de 16 ans. Un endroit très délabré mais qui sert encore quotidiennement pour des spectacles ou des cours et que des bénévoles font visiter avec passion. L’incroyable histoire des lieux ressort de tous les éléments de décor préservés et des coupures de presse systématiquement conservées par l’ancien propriétaire : Monsieur Pickards.
Elle termine son tour devant l’ancienne superbe église de la paroisse Kelvinside, en nous parlant de tous ces temples dont on ne sait que faire. Qu’on préserve pour leur valeur historique mais auxquels il est si difficile de trouver une nouvelle vocation. En y entrant, je découvre un pub tout à fait extraordinaire, Oran Mor (en gaélique : la mélodie de la vie). Une pure merveille avec ses vitraux, son espace et son environnement sombre typique des bars anglais. Ça vaut une bonne bière écossaise !
D’est en ouest
« Ici, me dit-on, on est déjà content lorsqu’il ne pleut pas. Quand il fait soleil, c’est vraiment un extra ! » On en profite pour marcher dans l’est de Glasgow, alors que nous nous sommes surtout concentrés sur l’ouest à ce jour. Les hasards de la randonnée nous amènent à faire les plus belles découvertes : bâtiments historiques, murales, un bar hyper typique sous un viaduc ferroviaire, le Manneken Piss de Glasgow, la très belle gare Centrale puis la plus ancienne église d’Écosse : St Andrews in-the-Square. La révélation la plus fascinante a été le Panopticon : le plus ancien théâtre de music-hall du Royaume Uni où Stan Laurel a débuté en 1906, à l’âge de 16 ans. Un endroit très délabré mais qui sert encore quotidiennement pour des spectacles ou des cours et que des bénévoles font visiter avec passion. L’incroyable histoire des lieux ressort de tous les éléments de décor préservés et des coupures de presse systématiquement conservées par l’ancien propriétaire : Monsieur Pickards.
Panopticon le plus ancien théâtre de music-hall du Royaume Uni.
Après un passage dans Merchant Square, où on a recouvert un ancien marché public pour en faire un superbe complexe de restauration, et une visite de l’impressionnante basilique St Mungo, on s’embarque pour un tour guidée en dehors de la ville, vers le village de Luss, d’abord, puis la distillerie Glengoyne par la suite. Un moment longuement espéré…
Luss est une sorte de village carte postale Disneyland ou tout semble avoir été reconstitué pour plaire aux touristes japonais et chinois qui adorent ce genre de décor de théâtre. Nous sommes au bord du Loch Lomond, qui est absolument magnifique. Plein de boutiques agréables. Super pour les photos. Mais, pas beaucoup d’âme.
Ensuite, à la distillerie Glengoyne, on change de registre avec un guide exceptionnel, pompier à la retraite recyclé en guide verbomoteur et aussi convainquant que convaincu, qui vient nous accueillir au bus avec son beau pantalon de tartan écossais (le motif à carreaux distinctif pour chaque clan familial)… On explique ici tout le processus de fabrication du divin nectar qu’est le scotch whisky, de la préparation de l’orge et de sa longue ébullition, aux deux distillations successives (trois en Irlande… pour être certain, certain, certain affirme notre guide moqueur) jusqu’au séjour déterminant (10 ans minimum) dans un baril de chêne ayant contenu précédemment du sherry. C’est là que le whisky acquiert son goût puissant et que le whisky irlandais développe le nez fruité et ce que je qualifie de « houmph », ce choc gustatif secondaire qui distingue le banal whisky du scotch.
La soirée s’entame dans un des meilleurs restaurants écossais, The Gannet, qui fait vivre une inoubliable expérience gastronomique avec un menu sophistiqué s’inspirant de la tradition écossaise rehaussée par la créativité de son chef.
Luss est une sorte de village carte postale Disneyland ou tout semble avoir été reconstitué pour plaire aux touristes japonais et chinois qui adorent ce genre de décor de théâtre. Nous sommes au bord du Loch Lomond, qui est absolument magnifique. Plein de boutiques agréables. Super pour les photos. Mais, pas beaucoup d’âme.
Ensuite, à la distillerie Glengoyne, on change de registre avec un guide exceptionnel, pompier à la retraite recyclé en guide verbomoteur et aussi convainquant que convaincu, qui vient nous accueillir au bus avec son beau pantalon de tartan écossais (le motif à carreaux distinctif pour chaque clan familial)… On explique ici tout le processus de fabrication du divin nectar qu’est le scotch whisky, de la préparation de l’orge et de sa longue ébullition, aux deux distillations successives (trois en Irlande… pour être certain, certain, certain affirme notre guide moqueur) jusqu’au séjour déterminant (10 ans minimum) dans un baril de chêne ayant contenu précédemment du sherry. C’est là que le whisky acquiert son goût puissant et que le whisky irlandais développe le nez fruité et ce que je qualifie de « houmph », ce choc gustatif secondaire qui distingue le banal whisky du scotch.
La soirée s’entame dans un des meilleurs restaurants écossais, The Gannet, qui fait vivre une inoubliable expérience gastronomique avec un menu sophistiqué s’inspirant de la tradition écossaise rehaussée par la créativité de son chef.
À deux portes de là, un petit pub extraordinaire, Ben Navis, , accueille des musiciens locaux, jeunes pour la plupart et véritables virtuoses, qui, selon la tradition, s’installent à la table du fond pour jammer sur les rythmes traditionnels qui font aussi partie de notre culture québécoise. Ce bar est également réputé pour son incroyable sélection de scotch whisky et l’expertise solide de son personnel. La plus belle des façons de clore un séjour dans une ville on ne peut plus agréable.
Info : peoplemakeglasgow.ca
Info : peoplemakeglasgow.ca
Celtic Connections
Du 19 janvier au 5 février 2017, Glasgow accueille l’incroyable festival musical « Celtic Connections. Incroyable par l’extraordinaire diversité de ses 18 jours de spectacles et l’impressionnante qualité de sa programmation. Allez-y voir : celticconnections.com.
Glasgow profitera de son grand festival celtique pour célébrer les 150 ans du Canada avec des artistes invités comme Martha Waingright’s et le groupe Le Vent du Nord.
Du 19 janvier au 5 février 2017, Glasgow accueille l’incroyable festival musical « Celtic Connections. Incroyable par l’extraordinaire diversité de ses 18 jours de spectacles et l’impressionnante qualité de sa programmation. Allez-y voir : celticconnections.com.
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