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Quelques réflexions en cette journée consacrée aux peuples Autochtones



Quelques réflexions en cette journée consacrée aux peuples Autochtones
Chers amies et amis du voyages, en cette journée spéciale qui nous invite à réfléchir et à en apprendre sur l’histoire des personnes autochtones, j'ai ressenti ce matin le besoin de prendre le congé férié et de vous en parler. Ceux d'entre vous qui me connaissent savent que j'ai vécu et travaillé une dizaine d'années dans les régions nordiques du Québec et du Canada et donc au sein de ces communautés autochtones qui intriguent et qui dérangent et qu'en fin de compte peu de gens connaissent.

Jusqu'ici, ce que je prenais au Québec pour preuve irréfutable d'un certain racisme envers ces communautés, c'est le fait que dans les conversations quotidiennes et ordinaires sur le racisme, la première chose qui venait à l'esprit des gens, spontanément, c'était le racisme envers les personnes de couleur venues des quatre coins du monde et cela, sans que soit même évoquée la question des Autochtones. Comme si ce racisme là était dans une classe à part, relégué à l'histoire ancienne, pas assez moderne, pas suffisamment exotique, plus du tout à l'agenda. Et je me disais que si on n'en parlait pas, au fond, c'est parce que, contrairement aux immigrants ''racisés'', les Autochtones, eux, n'étaient pas perçus comme étant potentiellement menaçants ou envahissants. Mais voilà que leur situation difficile apparait davantage au grand jour dans le débat public et que le sors qui leur a été fait et dont les conséquences perdurent encore, les placent à l'avant plan du dossier racisme. Si cette journée spéciale peut servir à placer les Autochtones au centre des conversations sur le racisme, elle aura à mon humble avis déjà atteint un but important.

Cela dit au cours de ma modeste carrière dans le vaste domaine du voyage j'ai posé mes pénates, au XXème siècle, dans des régions lointaines comme Chibougamau, la Baie James, Kujjuaq au Québec et Hall Beach au Nunavut, toujours à l'emploi d'une compagnie aérienne. Peu de gens voulaient de ces jobs là, perçues comme des '' punitions '' mais pour moi, jeune immigrant avide de grands espaces et d'aventure, c'était une vraie bénédiction. Et quand l'enthousiasme y est, les rapports avec les populations locales sont plus faciles, plus ouverts, plus harmonieux et plus enrichissants. A quelques exceptions près, cet enthousiasme était tout aussi présent chez les Québécois, les Canadiens et les autres immigrants que j'ai connus là bas. Ce qui pouvait choquer et rendre méfiant ce n'était pas la couleur de la peau, ni la culture mais bien la pauvreté sans nom, le dénuement et les ravages de l'alcool sur les communautés qui en autorisent la consommation. C'était il y a 40 ans, les choses ont peut être évolué ?

En cette journée spéciale consacrée aux Peuples Autochtones, j'ai trouvé légitime de suggérer aux professionnels que vous êtes de mettre à contribution votre expertise et vos réseaux afin d'inclure davantage dans vos offres, les expériences extraordinaires que sont en mesure de livrer les Premières Nations. Le créneau n'est pas nouveau, des tour-opérateurs s'y appliquent, des offres sont disponibles dans le marché, mais plus il y en aura, mieux le monde s'en portera.

Un peu pour me faire plaisir, c'est vrai, mais surtout pour rendre hommage à mes amis d'alors, Arnardjuaq et Panipakoochoo, qui y apparaissent, Je me permets de vous proposer ce petit clip tourné en 1988, techniquement médiocre, mais qui donne une idée de ce qui est probablement encore possible en terme de tourisme d'aventure dans le grand nord avant que les glaces ne disparaissent...

Au plaisir,

Jean-Pierre Kerten / Éditeur


Jeudi 30 Septembre 2021 - 08:21






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