Sunwing prend livraison d'un nouveau B-737 dédié au marché québécois

Le Groupe Sunwing a pris livraison hier à l'usine d'assemblage de Boeing de Renton, en banlieue de Seattle, d'un tout nouvel appareil Boeing 737-800 qu'il dédiera au marché du Québec. voir le video-clip Cette acquisition porte à 7 le nombre d'avions que déploie maintenant Sunwing.

Prendre possession d'un appareil flambant neuf qui vaut 75 millions US$, c'est un évènement marquant pour n'importe quelle compagnie aérienne, qui plus est, pour une entreprise familiale ! Et c'est donc deux familles, celle de Colin Hunter et celle de Sunwing qui se sont retrouvées hier à Seattle, chez Boeing, pour prendre possession du bel oiseau.

Le fondateur et CEO du Groupe Sunwing, Colin Hunter, aime bien faire les choses comme il faut, c'est à dire, en joignant l'utile à l'agréable. " C'est la deuxième fois que je viens chercher un Boeing 737 flambant neuf à Renton, dit-il. Cette fois-ci c'est plus amusant car nous savions exactement à quoi nous attendre au niveau des formalités administratives. Cela donne un peu de place pour les réjouissances." Colin Hunter nous a accordé une entrevue que nous vous proposerons la semaine prochaine.

Pour Sam Char, directeur exécutif de Sunwing Québec, c'est évidemment un jour très important. Comme véritable " fils adoptif" de la famille Hunter et, selon Colin Hunter, comme "architecte et responsable du succès de Sunwing au Québec", l'arrivée de ce nouvel avion fait figure de consécration et elle vient consolider la présence de Sunwing dans le marché du Québec , moins d'un an après son implantation. " C'est extraordinaire, dit-il, de voir avec quelle énergie cette compagnie avance. Nous avons connu une excellente première saison au Québec et nous allons continuer à avancer, toujours avec prudence mais avec détermination," dit-il. Mais pour l'heure, Sam Char savoure avec toute la délégation, le plaisir de voir tourner la machine de production Boeing. " C'est tout simplement formidable," dit-il alors que Colin et Stephen Hunter l'entourent, qu'ils s'échangent une généreuse poignée de main et se mettent à contempler côte à côte les Boeing qui se font "habiller" en contre-bas.

Il faut savoir que la prise de possession d'un avion en usine est précédée d'une multitudes de signatures et d'appels conférences qui se poursuivent jusqu'à la toute veille de la remise des clés. En fait chez Sunwing Airlines comme pour la vaste majorité des transporteurs aériens, l'avion est d'abord acheté par une compagnie de leasing (location) qui, sitôt l'avion en sa possession, le loue au tranporteur selon des modalités pré-négociées. Dans ce cas-ci, le contrat de location porte sur 8 années et prévoit des paiements mensuels de l'ordre de 500,000 US$.

La veille de la prise de possession, les parties se rencontrent et apposent les dernières signatures sur les contrats. Le chef de l'exploitation de Sunwing, Stephen Hunter, fils de Colin Hunter explique: " Nous nous rencontrons et nous sommes en appel conférence avec Boeing, la compagnie de Leasing , les banques et 24 avocats ! Après une première série de signatures, la moitié des sommes impliquées est transférée. Nous signons ensuite une autre série de documents et l'autre moitié des fonds est transférée. "

À ce moment, il reste quelques documents à signer mais le conteur se met à tourner pour Sunwing. Comment se sent-on alors que l'encre des contrats n'est pas encore tout à fait sèche ?

" Personnellement, j'éprouve d'abord un sentiment d'accomplissement, dit Stephen Hunter, et puis rapidement je me dis qu'il va falloir payer pour tout ça ! Mais cela ne se traduit pas par le sentiment d'avoir un grand poids addtionnel sur les épaules, confie-t-il. Au contraire, nous avons besoin de cet avion et je songe à tous les avantages qu'il va nous procurer en termes de qualité et flexibilité. Il y a beaucoup moins de chances que je me fasse réveiller la nuit parcequ'un de nos vols, opéré par un transporteur tiers, est en panne quelque part. "

Selon Stephen Hunter, la famille sera "bientôt" de retour à Renton pour prendre possession d'un autre appareil. "Mais, dit-il, celui que nous ramenons au Canada aujourd'hui est dédié à un marché spécifique, le marché du Québec. "

Pour le président de Sunwing Airlines, Marc Williams qui était accompagné de son épouse et de ses 2 ados, le jour de la prise de possession est encore une journée intense, car il faire une dernière inspection de l'avion avec ses pilotes et ses ingénieurs, déceler les éventuels problèmes et signer une quantité de documents relativement aux assurances et au différents manuels d'opérations : trois boîtes de papiers bien remplies. Marc Williams ne cache pas ses émotions: " À chaque fois que je vois l'avion, dit-il, j'attrape la chair de poule. C'est incroyable de voir tous les éléments de l'avion, immaculés, notamment le train d'atterrissage. Et puis dans l'avion il y a une odeur très particulière comme quand on conduit une voiture neuve. C'est vraiment excitant!. Le premier vol a eu lieu lundi, raconte-t-il , en tout nous avons fait 3 vols d'essai dont deux effectués par un équipage de chez Boeing. Durant ces vols, tout est vérifié, notamment l'arrêt complet et la remise en marche des moteurs!"

La prise de possession d'un nouvel avion c'est aussi l'occasion de visiter dans des conditions idéales, l'usine d'assemblage de Renton où sont montés tous les Boeing 737. Le Boeing 737 est l'avion le plus vendu de l'histoire de l'aviation, avec 6700 appareils produits ou en commandes fermes, et sa production atteint un degré de sophistication et de fiabilité sans précédent. L'avionneur ne s'en cache pas, il a fait appel à Toyota il y a quelques années pour moderniser ses processus de production. Désormais, les avions sont assemblés sur une ligne de montage linéaire. Une fois le corps de l'avion installé sur la chaîne de montage, il avance lentement, tracté par un remorqueur auto-guidé qui suit, à une vitesse de 5 centimètres (2 pouces) par minute une bande magnétique collée sur le plancher. Les différents éléments sont ajoutés et 10 jours plus tard, l'avion est assemblé , il atteint la porte de sortie et est prêt pour la peinture et puis pour son vol d'essai. En principe, un seul vol d'essai sera nécessaire, toutefois, la plupart des compagnies optent pour un ou deux vols d'essais supplémentaires avec équipages mixtes, soit les leurs et ceux de Boeing.

Ainsi l'appareil de Sunwing était encore sur la ligne de production il ya 2 semaine.

Une fois les papiers signés et l'usine visitée, la délégation est emmenée au terminal de " livraison" où elle est reçue dans une petite salle de banquet en attendant que l'avion soit
prêt à les accueillir. Boissons et hors d'oeuvre sont offerts alors que des petits cadeaux sont distribués: modèles d'avions, casquettes etc... C'est ce moment qu'ont choisi Sam Char directeur exécutif de Sunwing Québec et Stephen Hunter pour se faire un petit " meeting" sur la planification opérationnelle de l'appareil. De son côté, Colin Hunter qui poursuit une carrière parallèle de crooner remet aux gens de Boeing des copies dédicacées de son CD " Come fly with me" qui, assure-t-il, s'est bien vendu sur les vols de Sunwing. Un second CD est en chantier.... Une boutique d'objets griffés Boeing est à proximité pour le plus grand plaisir des épouses, des ados et des... journalistes.

Vient le moment de sortir sur le tarmac et de découvrir l'avion. Place aux photographes amateurs ou professionnels pour immortaliser l'instant ! Une photo devant le moteur, une photo sous l'aile, une photo de groupe une photo avec untel ou unetelle.

Bref c'est à un véritable fourmillement que l'on assiste autour du superbe appareil.

Les gens de Boeing ne semblent pas blasés du tout et commentent l'élégance de l'appareil " This is a wonderful livery!"

Vient ensuite la petite cérémonie protocolaire et la coupure de ruban effectuée par Colin Hunter et le représentant de la compagnie de leasing.

C'est vrai que ça sent bon un avion neuf. Un arôme de cuir mêlé de quelques effluves de colle et de plastiques rares, un soupçon d'essences de peinture chère le tout agrémenté d'une délicate vaporisation de carburéacteur. On aime ou on n'aime pas , mais c'est vrai que c'est une odeur particulière.

Qu'importe. Le fumet des petits plats fournis par Boeing finit rapidement par l'emporter
et après un décollage tout en douceur, c'est au champagne que Exécutifs, familles, collaborateurs, ingénieurs, et agents de bords portent un toast à cette journée parfaite
qui les propulse vers de nouveaux sommets, vers de nouvelles conquètes...