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l'ACTE s'en prend aux règlementations obsolètes de l'IATA



L’association internationale ACTE, Association of Corporate Travel Executives, a lancé une grande pétition internationale demandant au Président de la Commission européenne, M. Romano Prodi, de contraindre l’Association internationale pour le transport aérien (IATA) à modifier sa réglementation.

ACTE travaille depuis plusieurs années sur la modernisation des réglementations de l’IATA applicables au transport aérien international. Malgré des avancées certaines, les associations professionnelles estiment qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire pour transformer les réglementations obsolètes de l’IATA qui, selon elles, coûtent aux entreprises européennes pas moins d’un milliard d’euros par an en maintenant le coût du transport aérien à un niveau inutilement élevé. Après avoir interpellé l’IATA à plusieurs reprise sur cette question, les associations en appellent désormais à l’arbitrage de M. Romano Prodi.

L’ACTE vient de publier sur son site Web une lettre ouverte au Président de la Commission européenne, invitant ses 2.500 membres et toutes les personnes intéressées à soutenir son initiative sous la forme d’une pétition internationale en ligne. Un courrier électronique.

« Nous sommes directement en contact avec l’IATA, mais nos discussions n’avancent guère », explique Nadine Dewart. « Il est temps maintenant de porter le débat à un plus haut niveau. Les programmes de voyages contribuent de manière essentielle à la croissance des entreprises et à leur rentabilité, mais à l’heure actuelle, c’est près d’un milliard d’euros que l’on jette tout simplement par la fenêtre ! Si l’IATA refuse de changer d’elle-même ses pratiques, nous voulons que la Commission européenne la contraigne à le faire. »

Dans sa lettre à M. Romano Prodi, l’ACTE formule cinq grandes revendications :


· la poursuite du processus de modification des réglementations de l’IATA afin d’obtenir l’uniformisation du coût des billets quel que soit le lieu de réservation ou de délivrance ;

· la suppression des restrictions transfrontalières imposées à la réservation et à la délivrance des billets ;

· le remplacement des fournisseurs de services de facturation (BSP) nationaux par un système de règlement applicable dans toute l’Europe ;

· l’uniformisation des exigences IATA pour l’accréditation des agences dans toute l’Europe ;

· la normalisation et la simplification du processus de demande d’accréditation dans toute l’Europe.



Le courrier continue en ces termes : « Sous l’influence d’avancées technologiques, de législations progressistes et de restructurations industrielles, le secteur des transports a su générer un potentiel de productivité qui a permis de réaliser d’importantes économies. Les compagnies aériennes au sein de l’Union européenne capitalisent sur ces gains de rentabilité de manière volontariste pour réduire leurs coûts de distribution.



Cependant, les agences de voyages et les entreprises sont dans l’incapacité de tirer parti de ces mêmes gains car la réglementation actuelle de l’IATA n’a pas su s’adapter au nouveau potentiel de marché, tout en imposant des contraintes à la conduite de l’activité et en favorisant une hausse des coûts. »




Jeudi 7 Octobre 2004 - 00:00






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