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ADM lancera un appel d'offres pour le démantèlement de l'aérogare de Mirabel



Communiqué d'ADM

À l’occasion de son assemblée annuelle publique, Aéroports de Montréal a annoncé aujourd’hui que son conseil d’administration avait donné le feu vert au lancement d’un appel d’offres pour le démantèlement du bâtiment de l’ancienne aérogare de Montréal-Mirabel, inoccupé depuis la fin novembre 2004. Le bâtiment en question occupe seulement 15 acres sur les 6000 acres de la zone opérationnelle de l’aéroport Montréal-Mirabel, converti depuis en un pôle aéronautique de calibre mondial.

Faisant suite à dix années d’efforts avec des partenaires locaux et internationaux pour trouver une nouvelle vocation au bâtiment désaffecté, la démarche d’Aéroports de Montréal s’appuie sur deux rapports d’experts (Groupe Altus et ARUP) qui démontrent que l’ancienne aérogare est aujourd’hui totalement désuète et que son potentiel de récupération à des fins commerciales autres qu’aéroportuaires est quasi nul et économiquement injustifié.

Transports Canada, le propriétaire-locateur, a reçu copie des rapports d’experts, a convenu que le bâtiment en question était bel et bien désuet et a confirmé que le bail foncier permettait son démantèlement en vertu de la clause de désuétude, comme ce fut d’ailleurs le cas au début des années 2000 pour plusieurs composantes de l’ancienne aérogare de Montréal-Trudeau qui ont été rasées pour faire place aux nouvelles jetées internationale et transfrontalière.

L’approbation finale quant à l’octroi du contrat visant le démantèlement du bâtiment de l’ancienne aérogare de Mirabel sera donnée par le conseil d’administration d’ADM en septembre prochain.

« Maintenir indéfiniment un bâtiment inoccupé, désuet et non économiquement récupérable serait irresponsable. Depuis la fin 2004, nos dépenses pour entretenir minimalement ce bâtiment ont totalisé plus de 30 millions $ en vain : c’est assez ! En plus, des réparations majeures d’au moins 15 millions $ sont requises de manière urgente. Il est de temps de tourner la page et de penser à l’avenir, a déclaré le président-directeur général, M. James C. Cherry.

« De concert avec nos partenaires du Grand Montréal et conformément à notre mission, nous entendons plutôt faire porter nos efforts sur la recherche de projets porteurs d’avenir et créateurs d’emploi pour les terrains sous-jacents. »

Rapport du Groupe Altus
Selon le rapport du Groupe Altus, expert indépendant en immobilier, le potentiel de récupération du bâtiment de l’ancienne aérogare de Mirabel est grandement limité en raison de sa localisation. En effet, les conditions de localisation sont inférieures à celles généralement recherchées pour un projet commercial. L’environnement n’est pas attractif pour le grand public et la position du site est marginale par rapport aux secteurs à forte densité de population. Des travaux majeurs de mise aux normes seraient en outre nécessaires dans le cas où les bâtiments seraient réutilisés à des fins autres qu’aéroportuaires. Les coûts sont évalués à 27 millions $ pour le bâtiment de l’aérogare et à 36 millions $ pour l’ensemble du complexe d’aérogare (stationnement étagé et aéroquai compris), et ce, sans compter les investissements requis pour adapter les bâtiments pour une autre vocation. Même après les travaux de mise aux normes, le bâtiment de l’ancienne aérogare présenterait encore des désuétudes fonctionnelles incurables liées, notamment, à l’aménagement intérieur inorthodoxe, à des hauteurs libres soit trop grandes soit trop faibles, à l’inefficacité énergétique de l’enveloppe en verre ainsi qu’à la présence importante d’amiante.

Rapport d’ARUP
Selon le rapport d’ARUP, expert mondial en planification et ingénierie aéroportuaire, le complexe d’aérogare de Mirabel est totalement désuet et n’a ni la capacité physique ni l’aménagement approprié pour accueillir le trafic passagers d’un aéroport international de l’importance de Montréal-Trudeau, lequel pourra répondre aux besoins au moins jusqu’en 2072. De plus, le concept de l’aérogare de Mirabel, basé sur l’utilisation de transbordeurs («VTP») pour l’embarquement des passagers, est aujourd’hui dépassé.

Le bâtiment de l’ancienne aérogare de Mirabel a servi pendant 30 ans et est désaffecté depuis 10 ans. Il aura près de 100 ans à la fin du bail d’ADM, en 2072. Or, la vie économique probable d’un complexe d’aérogare varie de 40 à 50 ans. L’expérience dans le monde démontre que le sort des anciennes aérogares est généralement la démolition, soit pour construire de nouveaux terminaux conformes aux nouvelles normes, soit pour valoriser les terrains sous-jacents.

Étude d’impacts économiques
Par ailleurs, une mise à jour toute récente de l’étude d’impacts économiques des entreprises établies sur le site de l’aéroport Montréal-Mirabel révèle que plus de 3700 personnes travaillent directement au sein de ces entreprises, dont 86 % dans le secteur à forte valeur ajoutée de l’aéronautique. Grâce au projet de la CSeries de Bombardier Aéronautique et à ses effets d’entraînement, ce chiffre devrait augmenter dans les années à venir. « Il est important de distinguer l’aéroport, qui est en plein essor, de l’ancienne aérogare, qui est un bâtiment inutilisé depuis près de 10 ans. Loin d’être un éléphant blanc, l’aéroport de Mirabel fera l’objet d’investissements d’ADM totalisant quelque 100 millions de dollars au cours des prochaines années, incluant notamment 40 millions pour la réfection de la piste 06-24, et ce, sans compter les investissements de nos locataires », de souligner M. Cherry.

À propos d’Aéroports de Montréal

Aéroports de Montréal est l’administration aéroportuaire locale responsable de la gestion, de l’exploitation et du développement des aéroports internationaux de Montréal-Trudeau et Montréal-Mirabel, depuis 1992. La société emploie quelque 650 personnes qui sont réparties sur les deux sites aéroportuaires.
Pour de plus amples renseignements sur Aéroports de Montréal et ses activités, consultez notre site Web à l’adresse Internet www.admtl.com.

Jeudi 1 Mai 2014 - 12:25






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