Texte et photos : Yves Ouellet ----- Ce n’est pas d’hier que la Croatie constitue l’une des destinations touristiques les plus prisées d’Europe. Tout cela parce les voyageurs y trouvent tout ce qu’ils peuvent espérer : mer et plage, histoire, îles et montagne, villes fascinantes et nature éblouissante, parc nationaux et activités de plein air.
Guerre et paix
Clarifions tout de suite une question qui semble refaire surface à chaque fois que l’on parle de la Croatie. La guerre ? J’ai constaté que plusieurs personnes confondent Croatie et Ukraine alors que les deux pays sont très éloignés l’un de l’autre géographiquement. La Croatie se trouve au large de l’Italie, de l’autre côté de la mer Adriatique alors que l’Ukraine partage une frontière avec la Russie, au nord, comme on sait. Donc, pas d’influence guerrière ici actuellement. Toutefois, et c’est peut-être ce qui contribue à la confusion, la Croatie a récemment vécu un terrible épisode de guerre entre 1990 et 2000, avec ses voisins : la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et la Serbie. Après avoir fait partie de la Yougoslavie, la Croatie a été reconnue internationalement en 1992.
Le pays a beaucoup souffert de cette décennie de conflits d’une violence exceptionnelle mais la situation s’est maintenant apaisée, le pays s’étant même joint à l’Union Européenne en 2013, et il persiste maintenant peu de traces des affrontements, les édifices et monuments historiques ayant été rapidement restaurés. La Croatie a donc déjà reconquis le cœur des touristes, cette industrie représentant environ 25 % du PIB, un pourcentage largement supérieur à la moyenne.
Guerre et paix
Clarifions tout de suite une question qui semble refaire surface à chaque fois que l’on parle de la Croatie. La guerre ? J’ai constaté que plusieurs personnes confondent Croatie et Ukraine alors que les deux pays sont très éloignés l’un de l’autre géographiquement. La Croatie se trouve au large de l’Italie, de l’autre côté de la mer Adriatique alors que l’Ukraine partage une frontière avec la Russie, au nord, comme on sait. Donc, pas d’influence guerrière ici actuellement. Toutefois, et c’est peut-être ce qui contribue à la confusion, la Croatie a récemment vécu un terrible épisode de guerre entre 1990 et 2000, avec ses voisins : la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et la Serbie. Après avoir fait partie de la Yougoslavie, la Croatie a été reconnue internationalement en 1992.
Le pays a beaucoup souffert de cette décennie de conflits d’une violence exceptionnelle mais la situation s’est maintenant apaisée, le pays s’étant même joint à l’Union Européenne en 2013, et il persiste maintenant peu de traces des affrontements, les édifices et monuments historiques ayant été rapidement restaurés. La Croatie a donc déjà reconquis le cœur des touristes, cette industrie représentant environ 25 % du PIB, un pourcentage largement supérieur à la moyenne.
Dubrovnik, la vedette
Enfermée au cœur de murailles qui s’étirent sur plus de 2 km de longueur et que les touristes arpentent sous le soleil de plomb, la vieille ville de Dubrovnik s’impose au premier coup d’œil comme l’une des plus enchanteresses d’Europe. Historiquement dominée par ses voisins Vénitiens ou Autrichiens en particulier, la Perle de l’Adriatique, véritable capitale, centre névralgique maritime et commercial, a toujours profité de sa position stratégique en Méditerranée et dans l’Adriatique. Elle a été et elle demeure l’une des plus anciennes et des plus belles villes maritimes d’Europe. Jour après jour, des dizaines de milliers de touristes et croisiéristes envahissent son enceinte et tombent sous le charme de ses monuments millénaires.
On se donne idéalement deux jours pour visiter Dubrovnik et on ajoute à cela quelques jours afin de découvrir quelques villages voisins et quelques îles. Il faut se réserver la matinée pour faire le tour des murailles avant que la chaleur ne devienne intolérable. Des passerelles et des tours de guet, on admire l’extraordinaire uniformité de couleur et la diversité de formes des toitures de terre cuite. D’un côté, la falaise habitée contient le paysage alors qu’il s’élargit à l’infini sur le versant du port et de la mer où naviguent toujours des grappes de kayak de mer. En fin de tournée, la visite du Musée maritime s’impose pour bien comprendre la destinée de Dubrovnik et l’importance que la navigation y a tenue.
Entassés à l’intérieur des murs, les églises, dont celle consacrée au saint patron de la ville, Saint-Blaise, la cathédrale, les cloîtres, les monastères, la synagogue, les palais et l’hôtel de ville retiennent l’attention. Si on n’a qu’un musée à visiter, le choix s’oriente vers le Palais du Recteur dont les origines remontent au Moyen-Âge.
Enfermée au cœur de murailles qui s’étirent sur plus de 2 km de longueur et que les touristes arpentent sous le soleil de plomb, la vieille ville de Dubrovnik s’impose au premier coup d’œil comme l’une des plus enchanteresses d’Europe. Historiquement dominée par ses voisins Vénitiens ou Autrichiens en particulier, la Perle de l’Adriatique, véritable capitale, centre névralgique maritime et commercial, a toujours profité de sa position stratégique en Méditerranée et dans l’Adriatique. Elle a été et elle demeure l’une des plus anciennes et des plus belles villes maritimes d’Europe. Jour après jour, des dizaines de milliers de touristes et croisiéristes envahissent son enceinte et tombent sous le charme de ses monuments millénaires.
On se donne idéalement deux jours pour visiter Dubrovnik et on ajoute à cela quelques jours afin de découvrir quelques villages voisins et quelques îles. Il faut se réserver la matinée pour faire le tour des murailles avant que la chaleur ne devienne intolérable. Des passerelles et des tours de guet, on admire l’extraordinaire uniformité de couleur et la diversité de formes des toitures de terre cuite. D’un côté, la falaise habitée contient le paysage alors qu’il s’élargit à l’infini sur le versant du port et de la mer où naviguent toujours des grappes de kayak de mer. En fin de tournée, la visite du Musée maritime s’impose pour bien comprendre la destinée de Dubrovnik et l’importance que la navigation y a tenue.
Entassés à l’intérieur des murs, les églises, dont celle consacrée au saint patron de la ville, Saint-Blaise, la cathédrale, les cloîtres, les monastères, la synagogue, les palais et l’hôtel de ville retiennent l’attention. Si on n’a qu’un musée à visiter, le choix s’oriente vers le Palais du Recteur dont les origines remontent au Moyen-Âge.
Entrant par les deux portes opposées de la ville, les masses de visiteurs convergent vers le magnifique Stradun, la plus large et la plus belle rue de la Vieille Ville avec son parquet rutilant. Le dédale de ruelles demeure plus paisible bien qu’on y trouve plusieurs terrasses étroites et restaurants ainsi que de nombreuses boutiques dont certaines perpétuent une longue tradition d’orfèvrerie. En empruntant les allées les plus sombres et les moins larges, on arrive à lever le voile sur la vie des quelques résidents sans aucun danger de s’égarer. Quelques ouvertures dans la muraille donnent sur la mer et sur des terrasses où l’on peut prendre un verre et même se baigner.
On ne trouve qu’un seul grand hôtel à proximité de la Vieille Ville, le Hilton Impérial. La majorité des autres se trouvent dans le quartier de Lapad qui est bien desservi par le système de transport en commun. On peut cependant trouver de l’hébergement en appartement tout autour de la Vieille Ville et même à l’intérieur. Il faut, pour résider autour des murs, être prêt à se déplacer à pied et à gravir quelques centaines de marches.
Oubliez la rumeur qui veut que Dubrovnik soit une destination moins coûteuse que les grandes villes européennes. Tout est ici deux fois plus cher que dans les autres villes croates et le passage prochain à l’Euro va bientôt niveler l’inflation par le haut.
On ne trouve qu’un seul grand hôtel à proximité de la Vieille Ville, le Hilton Impérial. La majorité des autres se trouvent dans le quartier de Lapad qui est bien desservi par le système de transport en commun. On peut cependant trouver de l’hébergement en appartement tout autour de la Vieille Ville et même à l’intérieur. Il faut, pour résider autour des murs, être prêt à se déplacer à pied et à gravir quelques centaines de marches.
Oubliez la rumeur qui veut que Dubrovnik soit une destination moins coûteuse que les grandes villes européennes. Tout est ici deux fois plus cher que dans les autres villes croates et le passage prochain à l’Euro va bientôt niveler l’inflation par le haut.
Kaftat, village de charme
Plusieurs visiteurs profitent de leur séjour à Dubrovnik pour aller découvrir en bateau les villages des environs, certains se rendant même jusqu’au Monténégro. Une longue excursion.
Nous avons adoré passer quelques heures à Kaftat, à 18 km de la ville et 40 minutes de bateau. Ce petit hameau pittoresque date de la période romaine et possède une longue promenade riveraine ombragée qui permet d’accéder à plusieurs sites de baignade. Il faut bien comprendre que même si la plage est extrêmement populaire, la température estivale s’y prêtant à merveille, en Croatie, la plage de sable est rarissime. On lézarde plutôt sur des plages de galets et on saute souvent à l’eau à partir des rochers. Les souliers de plage sont indispensables.
La marina de Kaftat accueille plusieurs grands yachts de milliardaires qu’on admire avec envie en s’assoyant aux terrasses qui longent les quais. Pour y accéder, on achète une croisière sur les quais de la Vieille Ville.
Plusieurs visiteurs profitent de leur séjour à Dubrovnik pour aller découvrir en bateau les villages des environs, certains se rendant même jusqu’au Monténégro. Une longue excursion.
Nous avons adoré passer quelques heures à Kaftat, à 18 km de la ville et 40 minutes de bateau. Ce petit hameau pittoresque date de la période romaine et possède une longue promenade riveraine ombragée qui permet d’accéder à plusieurs sites de baignade. Il faut bien comprendre que même si la plage est extrêmement populaire, la température estivale s’y prêtant à merveille, en Croatie, la plage de sable est rarissime. On lézarde plutôt sur des plages de galets et on saute souvent à l’eau à partir des rochers. Les souliers de plage sont indispensables.
La marina de Kaftat accueille plusieurs grands yachts de milliardaires qu’on admire avec envie en s’assoyant aux terrasses qui longent les quais. Pour y accéder, on achète une croisière sur les quais de la Vieille Ville.
Les îles Élaphites
Dubrovnik est entourée par les îles Élaphites, dont Kolocep où nous avons résidé et Lopud que nous avons visité. Longtemps nous avons hésité entre les deux pour jeter notre dévolu mais nous avons finalement été comblés par Kolocep. Il s’agit de l’une des plus petites îles Élaphites et de l’une des moins peuplées avec environ 200 habitants. Un seul hôtel : Kalamota Island Resort. Des appartements très confortables sont aussi proposés dont Apartmani Oreb qui offre une vue imprenable sur la baie.
On trouve sur l’île deux belles plages de sable (gare aux oursins), quelques kilomètres de sentiers pédestres et des superbes vestiges antiques dont la jolie chapelle paléochrétienne Saint-Nicolas et son cimetière. Le tour de l’île en kayak de mer et l’exploration des grottes s’avère une expérience inoubliable.
Dubrovnik est entourée par les îles Élaphites, dont Kolocep où nous avons résidé et Lopud que nous avons visité. Longtemps nous avons hésité entre les deux pour jeter notre dévolu mais nous avons finalement été comblés par Kolocep. Il s’agit de l’une des plus petites îles Élaphites et de l’une des moins peuplées avec environ 200 habitants. Un seul hôtel : Kalamota Island Resort. Des appartements très confortables sont aussi proposés dont Apartmani Oreb qui offre une vue imprenable sur la baie.
On trouve sur l’île deux belles plages de sable (gare aux oursins), quelques kilomètres de sentiers pédestres et des superbes vestiges antiques dont la jolie chapelle paléochrétienne Saint-Nicolas et son cimetière. Le tour de l’île en kayak de mer et l’exploration des grottes s’avère une expérience inoubliable.
En fin d’après-midi, quand le dernier bateau-passeur retourne à Dubrovnik, on se retrouve en toute intimité sur les terrasses des quelques casse-croûte qui servent les spécialités locales. On peut aussi se préparer à manger à l’appartement mais comme le dépanneur n’a que quelques fruits et légumes, trois ou quatre conserves, des fromages et, heureusement, de la bière, vaut mieux prévoir et apporter son épicerie de la ville. Vous êtes prévenus.
Une journée sur Kolocep a été consacrée à la visite de sa voisine Lopud. Une très belle île aussi mais beaucoup plus peuplée. Plus d’action. Plus chère. Avec une plage de sable magnifique, accessible en taxi (kart électrique). Kolocep et Lopud sont des îles sans voiture.
Pour s’y rendre, comme sur toutes les autres îles, il faut prendre les traversiers de la compagnie nationale Jadrolinija à partir du port de la nouvelle ville (Dubrovnik).
Une journée sur Kolocep a été consacrée à la visite de sa voisine Lopud. Une très belle île aussi mais beaucoup plus peuplée. Plus d’action. Plus chère. Avec une plage de sable magnifique, accessible en taxi (kart électrique). Kolocep et Lopud sont des îles sans voiture.
Pour s’y rendre, comme sur toutes les autres îles, il faut prendre les traversiers de la compagnie nationale Jadrolinija à partir du port de la nouvelle ville (Dubrovnik).
Korcula
Le bout de l’île de Korcula, dans le sud de la Dalmatie et à peu de distance de Dubrovnik, se prolonge avec une fortification impressionnante qui épouse la forme d’une de ces dorades qu’on aime tant griller sur le BBQ ici.
On dit de Korcula qu’il s’agit d’un véritable musée en plein air et cela se vérifie à chaque pas à l’intérieur ou autour des murs. Certains prétendent que Marco Polo serait né dans l’une de ces anciennes demeures. Le nom du grand explorateur revient partout sur les enseignes et au fil des ruelles. Korcula demeure une autre de ces cités fortifiées dans la plus pure tradition croate, dense, fascinante, admirablement bien préservée et restaurée, très authentique, pittoresque et pleine d’histoire partout où se pose le regard. On ne se lasse pas d’y flâner de boutique en terrasse en ne quittant pas des yeux l’Adriatique.
Quoi manger ? Quoi boire ?
L’utilisation du terme « gastronomie » est probablement un peu trop forte lorsqu’on aborde le sujet de la cuisine croate. Il s’agit essentiellement d’une alimentation populaire et familiale qui puise largement aux ressources marines et qui se veut toujours d’une grande simplicité.
On en retient diverses préparations de calmars et des salades de poulpe assez intéressantes ainsi que les poissons (bars, dorades et autres) cuits entiers sur la braise. Les charcuteries restent incontournables alors que le fromage de brebis Paski sir s’avère sans doute la meilleure production du terroir croate. Dans les plats traditionnels à retenir, compte le plièskavitsa, une viande hachée farcie servie avec ce qu’on appelle ici des « pommes frites », les poivrons ainsi que les feuilles de choux farcies (cigare au chou). On sert aussi beaucoup de risotto, dont celui à l’encre de seiche qui se démarque. Le problème majeur tient au fait que toutes les préparations croates sont extrêmement salées. Vraiment trop ! Et c’est généralisé. Avis aux personnes qui souffrent d’hypertension.
On peut toutefois se consoler avec les vins croates qui peuvent être d’excellente qualité et à prix accessible. Je me permets de recommander les Postup qui sont superbes ainsi que les rouges (Plavac) et blancs (Pošip, Grk et Rukatac) – et l'huile d'olive pressée à l’ancienne.
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Le bout de l’île de Korcula, dans le sud de la Dalmatie et à peu de distance de Dubrovnik, se prolonge avec une fortification impressionnante qui épouse la forme d’une de ces dorades qu’on aime tant griller sur le BBQ ici.
On dit de Korcula qu’il s’agit d’un véritable musée en plein air et cela se vérifie à chaque pas à l’intérieur ou autour des murs. Certains prétendent que Marco Polo serait né dans l’une de ces anciennes demeures. Le nom du grand explorateur revient partout sur les enseignes et au fil des ruelles. Korcula demeure une autre de ces cités fortifiées dans la plus pure tradition croate, dense, fascinante, admirablement bien préservée et restaurée, très authentique, pittoresque et pleine d’histoire partout où se pose le regard. On ne se lasse pas d’y flâner de boutique en terrasse en ne quittant pas des yeux l’Adriatique.
Quoi manger ? Quoi boire ?
L’utilisation du terme « gastronomie » est probablement un peu trop forte lorsqu’on aborde le sujet de la cuisine croate. Il s’agit essentiellement d’une alimentation populaire et familiale qui puise largement aux ressources marines et qui se veut toujours d’une grande simplicité.
On en retient diverses préparations de calmars et des salades de poulpe assez intéressantes ainsi que les poissons (bars, dorades et autres) cuits entiers sur la braise. Les charcuteries restent incontournables alors que le fromage de brebis Paski sir s’avère sans doute la meilleure production du terroir croate. Dans les plats traditionnels à retenir, compte le plièskavitsa, une viande hachée farcie servie avec ce qu’on appelle ici des « pommes frites », les poivrons ainsi que les feuilles de choux farcies (cigare au chou). On sert aussi beaucoup de risotto, dont celui à l’encre de seiche qui se démarque. Le problème majeur tient au fait que toutes les préparations croates sont extrêmement salées. Vraiment trop ! Et c’est généralisé. Avis aux personnes qui souffrent d’hypertension.
On peut toutefois se consoler avec les vins croates qui peuvent être d’excellente qualité et à prix accessible. Je me permets de recommander les Postup qui sont superbes ainsi que les rouges (Plavac) et blancs (Pošip, Grk et Rukatac) – et l'huile d'olive pressée à l’ancienne.
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