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ÉVA en Vénétie : l’Italie en forme de bottes…



Eva Gabonde est une conseillère en voyages qui a participé en novembre dernier à l'éductour de Tours Chanteclerc sur le circuit "Trésors de Vénétie". Sous forme de récit, elle désirait partager ses bons souvenirs avec ceux et celles qui l'ont accompagnée dans ce périple, ainsi qu'avec ses collègues de l'industrie qui n'ont pas eu encore la chance d'y aller. ----

Voici son récit ----

Chapitre sept---

Chaussés de nos belles bottes en caoutchouc, et munis de nos parapluies qu’on n’ose plus lâcher, on prend le train à Trévise pour se rendre à la gare de Santa Lucia, à Venise. Une demi-heure plus tard, nous accueille chaleureusement une harde des pigeons affamés par la basse saison.

On attend le vaporetto vénitien qui nous fera remonter le grand Canal jusqu’à la fameuse Place St-Marc. Je ne veux rien manquer, ça fait trop longtemps que j’espère ce moment. Je me glisse furtivement près d’une fenêtre « ouvrable », prête à capturer enfin la troisième dimension qui manque aux traditionnelles images que je collectionne depuis trop longtemps dans ma tête. J’admire l’architecture des chics palais vénitiens, passe sous les magnifiques ponts de l’Académie et du Rialto, anticipe les petites rues dans lesquelles j’irai me promener plus tard, même le « trafic » me fascine. Je me sens sur une autoroute, à la fois romantique et commerciale. Trop absorbée par ce que je vois, je n’ai même pas réalisé que le beau temps était revenu. Terminus!

En débarquant, je me demande : pourquoi les encombrantes bottes? Après une dizaine de mètres, la question ne se pose plus. Harry avait encore raison. La place St-Marc s’est transformée en barboteuse géante…

Notre guide local nous amène voir le pont des soupirs (moins romanesque depuis que je connais sa première vocation), le Palais des Doges, la basilique St-Marc, bref la visite classique… mais teintée d’humour, parfois ambivalent… J’aime bien. En passant devant le célèbre « café Florian » (celui des vénitiens patriotes), je retiens sa compétition avec le « café Quadri » d’en face, (surnommé le café militaire, lors de l’occupation autrichienne). Verdi contre Wagner, une image qui vaut mille mots, m’aidant à mieux me souvenir de ce pan de l’histoire.

La visite continue et je suis bien contente d’avoir des écouteurs. Je peux suivre à ma guise, en voir plus, sans être collée sur le guide. Première expérience avec ce machin. Je n’ose demander aux autres agents s’ils sont des habitués… J’ai encore peur, malgré mes années d’expérience, d’avoir l’air nouille (surtout en Italie...) Quand Harry nous les a remis à Zurich, je ne me doutais pas que je les apprécierais autant.

Nous voici maintenant en liberté pour 5 heures, quel luxe! Fatiguée de tout ce que j’enregistre depuis une semaine, malgré mon plaisir de le recevoir, avec le décalage horaire et ma culpabilité de dormir dans l’autobus… Ouf! Je vais juste flâner, à ma guise. Je reviendrai à Venise, de toute façon.
Au déjeuner, j’essaie de partager une pizza avec mon ex, mais le serveur refuse. Ca ne me dérangerait pas de payer le plein prix. Inutile d’insister. Voilà des pigeons qui apprécieront leurs deux moitiés... Envolons-nous vite de là.

Après moins de dix minutes de magasinage, mon ex et moi convenons qu’il est plus sage de se séparer. On n’a pas les moyens d’avoir les mêmes goûts… Après quelques achats « garantis » de Murano, ne m’en voulez pas si j’ai acheté quelques souvenirs fabriqués en Chine… Je préférais faire « ma fraîche » plus tard, au café Florian. Retour donc, sur la Place St-Marc. Tiens! La marée est redescendue.

Le café est bon. Pour 10 euros par personne, on a droit à un bout de table sur le trottoir, juste aux côtés de l’ensemble piano-violon. Mon ex demande sa chanson préférée, « memories ». Beau moment, rempli d’émotion… Nous rejoignons le reste du groupe pour notre souper d’adieu à la taverne dei Doghi. Un endroit chaleureux, pas seulement parce qu’on y est entassés dans le coin, mais c’est bon, copieux et surtout, en bonne compagnie.
Heureux d’enlever nos bottes dans le train qui nous ramène, on commence à planifier notre retour. Toute bonne chose a une fin! La jeune Véronique retrouvera ses petits jumeaux, Sylvain sa douce, mon ex son condo, et moi mon chat.

Faites-moi penser de ne pas oublier de préparer mon rapport à Tours Chanteclerc, et remercier mes hôtes de la chambre de commerce et de l’office de tourisme de la Vénétie…

Éva en Vénétie : FIN!


Lundi 30 Mars 2015 - 07:56






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