La nouvelle directrice de l'Office de tourisme de Cuba, Carmen Casal
Par Nathalie De Grandmont ---- Ces temps-ci, on parle beaucoup de Cuba dans l'actualité: que ce soit en raison de la visite de Barack Obama, celle des Rolling Stones ou de tous les autres changements qui surviennent dans cette île. Dans quelques mois, le Canada sera aussi le prochain pays à l'honneur à la prochaine foire internationale du tourisme de Cuba. Nous en avons profité pour demander à la nouvelle directrice de l'Office de tourisme de Cuba, Carmen Casal, ce qu'elle pense de tout cela et des nouveaux défis qui l'attendent elle, de même que ses compatriotes.
Tout d'abord, comme vous êtes arrivée en poste en janvier, quelles sont vos premières impressions ?
Je suis très contente d'être ici. Je trouve que les Québécois sont très gentils, j'aime l'ambiance et même, la neige; dit-elle en riant. Et j'ai bien hâte de voir la belle saison au Québec également ! Bien sûr, ce poste représente un défi professionnel pour moi, car le Canada demeure le premier marché en importance. Mais je me suis sentie très bien reçue par les grossistes et les agents de voyage, et cela m'encourage à travailler de façon encore plus étroite avec les professionnels de l'industrie.
Cuba semble susciter beaucoup d'intérêt, un peu partout. Est-ce que cette popularité a aussi provoqué une croissance du nombre de visiteurs ?
Absolument ! Selon les statistiques des deux premiers mois de 2016, Cuba a déjà accueilli 800 000 visiteurs; ce qui représente une croissance de 14%, par rapport à la même période en 2015 L'an dernier, le marché canadien à lui seul a augmenté de 10,6%, pour atteindre un nombre record de1, 3 million de visiteurs. Et les chiffres de 2016 sont encourageants, car 345 000 Canadiens nous ont déjà visité, au cours des deux premiers mois de l'année. Il y a eu aussi une grosse augmentation de visiteurs qui arrivent par le biais des croisières. A la fin de février, on comptait déjà 30 620 croisiéristes arrivés à Cuba en 2016; ce qui représente une augmentation de 225 % par rapport à l'année précédente.
On dit que la Havane est même victime de son succès ?
Oui. Car, bien que les Canadiens arrivent à différents aéroports, la majorité des autres nationalités arrivent à la Havane, où commencent et se terminent également tous les circuits. Pour les Européens, par exemple, la Havane est incontournable. Et avec tous ses sites historiques, c'est un peu normal que la capitale soit aussi populaire. De plus, on peut facilement la découvrir par le biais des formules "combinées" (qui combinent plage et ville)
Pour le moment, les Américains se concentrent beaucoup à la Havane; n'est-ce pas ?
Effectivement. Car, rappelons-le, les Américains n'ont pas encore l'autorisation de venir en tant que touriste. Et comme ils viennent surtout pour des échanges sociaux ou culturels, ils se concentrent beaucoup dans la capitale.
Y-a-t-il une pénurie de chambres à la Havane ?
D'une certaine façon, oui. Mais il y a beaucoup de projets en cours : de nombreux hôtels qui sont restaurés et d'autres qui vont s'ajouter. Cela dit, il commence à y avoir aussi de plus en plus d'alternatives, dont les "casas particulares"(maisons d'hôtes).
Est-ce que les agences de voyages peuvent commercialiser ce type d'hébergement ?
Oui, car il y a des réceptifs à Cuba qui ont des ententes avec certaines maisons d'hôtes. Bien sûr, ce ne sont pas des endroits qui ont beaucoup de chambres mais oui, c'est possible. Et c'est une option qui peut venir compléter l'hôtellerie. Cela dit, il n'y a pas que la Havane; car il est possible de faire des combinés avec une foule d'autres villes, étant donné qu'on trouve de belles plages partout dans l'île.
Quels sont les autres projets hôteliers en cours, ailleurs dans l'île ?
En ce moment, il y a beaucoup de développement du côté des Hôtels E, pour Encanto; ce qui veut dire charme, en espagnol. Dans la majorité des cas, ce sont des hôtels boutique, qui possèdent de 3 à 25 chambres. Et ces hôtels de charme sont en plein essor, dans une foule de villes telles que Camaguey, Remedios et Trinidad, entre autres. Cela prouve bien qu'il n'y a pas que des plages et du soleil à Cuba ! Et d'ailleurs, cela fait partie de mes objectifs personnels de développer encore plus les villes coloniales et les circuits. Il y a dix aéroports internationaux à Cuba, donc il est possible de séjourner ou débuter un circuit à une foule d'endroits ! Et nous sommes prêts à aider les voyagistes pour qu'ils puissent développer les circuits davantage.
Est-ce que, selon vous, les Canadiens ont commencé à s'intéresser davantage aux autres atouts de Cuba (en dehors des plage et des stations balnéaires) ?
Oui, mais pas encore assez... Avec les hivers, il est normal qu'ils s'intéressent à la plage et au soleil, mais si les Canadiens ont été les pionniers dans ce secteur (balnéaire), ils peuvent aussi l'être dans d'autres secteurs.
Qu'en est-il des longs séjours ?
Le produit des longs séjours continue à se développer. Nous avons commencé - notamment du côté de Playas del Este (avec les propriétés d'Islazul, par exemple) - mais il y a encore du chemin à faire... Mais, nul doute, il s'agit d'un secteur qui a beaucoup de potentiel, et cela fait partie de nos objectifs de l'améliorer.
Et pour le tourisme médical, comment les choses évoluent-elles ?
Là-encore, il y a eu des développements, car il y a eu une réorganisation de ces services en 2015, qui sont désormais axés plus sur le bien-être. Par contre, s'il y a des demandes ou de l'intérêt de la part de certains voyageurs, nous pouvons agir à titre d'intermédiaire et mettre les agences en contact avec des partenaires potentiels à Cuba.
Qu'en est-il des formalités d'entrée au pays ? Ont elles changé, comme certains l'ont prétendu ?
Non ! Rien n'a changé. Comme ailleurs, il y a eu des mesures mises en place dans les aéroports pour contrer certains risques d'épidémie mais pour le reste, rien n'a changé.
Cette année, le FIT Cuba sera dédié au Canada ? A quoi peut-on s'attendre ?
Nous sommes encore en préparation, mais nous nous attendons à accueillir des personnalités du monde politique, mais aussi d'autres secteurs. De plus, nous nous attendons à ce qu'il y ait beaucoup de participants, y compris les patrons eux-mêmes, qui devraient être plus nombreux cette année...
Que dites-vous aux voyageurs canadiens et aux professionnels de l'industrie qui se demandent quelle place Cuba leur réservera, à l'avenir ? Pour nous, le Canada demeure le premier marché. Et au delà du nombre, nous aimons énormément la clientèle des Canadiens. Certes, nous vivons un chapitre nouveau et il y a une demande importante, mais nous ne laisserons jamais tomber les Canadiens...
Je suis très contente d'être ici. Je trouve que les Québécois sont très gentils, j'aime l'ambiance et même, la neige; dit-elle en riant. Et j'ai bien hâte de voir la belle saison au Québec également ! Bien sûr, ce poste représente un défi professionnel pour moi, car le Canada demeure le premier marché en importance. Mais je me suis sentie très bien reçue par les grossistes et les agents de voyage, et cela m'encourage à travailler de façon encore plus étroite avec les professionnels de l'industrie.
Cuba semble susciter beaucoup d'intérêt, un peu partout. Est-ce que cette popularité a aussi provoqué une croissance du nombre de visiteurs ?
Absolument ! Selon les statistiques des deux premiers mois de 2016, Cuba a déjà accueilli 800 000 visiteurs; ce qui représente une croissance de 14%, par rapport à la même période en 2015 L'an dernier, le marché canadien à lui seul a augmenté de 10,6%, pour atteindre un nombre record de1, 3 million de visiteurs. Et les chiffres de 2016 sont encourageants, car 345 000 Canadiens nous ont déjà visité, au cours des deux premiers mois de l'année. Il y a eu aussi une grosse augmentation de visiteurs qui arrivent par le biais des croisières. A la fin de février, on comptait déjà 30 620 croisiéristes arrivés à Cuba en 2016; ce qui représente une augmentation de 225 % par rapport à l'année précédente.
On dit que la Havane est même victime de son succès ?
Oui. Car, bien que les Canadiens arrivent à différents aéroports, la majorité des autres nationalités arrivent à la Havane, où commencent et se terminent également tous les circuits. Pour les Européens, par exemple, la Havane est incontournable. Et avec tous ses sites historiques, c'est un peu normal que la capitale soit aussi populaire. De plus, on peut facilement la découvrir par le biais des formules "combinées" (qui combinent plage et ville)
Pour le moment, les Américains se concentrent beaucoup à la Havane; n'est-ce pas ?
Effectivement. Car, rappelons-le, les Américains n'ont pas encore l'autorisation de venir en tant que touriste. Et comme ils viennent surtout pour des échanges sociaux ou culturels, ils se concentrent beaucoup dans la capitale.
Y-a-t-il une pénurie de chambres à la Havane ?
D'une certaine façon, oui. Mais il y a beaucoup de projets en cours : de nombreux hôtels qui sont restaurés et d'autres qui vont s'ajouter. Cela dit, il commence à y avoir aussi de plus en plus d'alternatives, dont les "casas particulares"(maisons d'hôtes).
Est-ce que les agences de voyages peuvent commercialiser ce type d'hébergement ?
Oui, car il y a des réceptifs à Cuba qui ont des ententes avec certaines maisons d'hôtes. Bien sûr, ce ne sont pas des endroits qui ont beaucoup de chambres mais oui, c'est possible. Et c'est une option qui peut venir compléter l'hôtellerie. Cela dit, il n'y a pas que la Havane; car il est possible de faire des combinés avec une foule d'autres villes, étant donné qu'on trouve de belles plages partout dans l'île.
Quels sont les autres projets hôteliers en cours, ailleurs dans l'île ?
En ce moment, il y a beaucoup de développement du côté des Hôtels E, pour Encanto; ce qui veut dire charme, en espagnol. Dans la majorité des cas, ce sont des hôtels boutique, qui possèdent de 3 à 25 chambres. Et ces hôtels de charme sont en plein essor, dans une foule de villes telles que Camaguey, Remedios et Trinidad, entre autres. Cela prouve bien qu'il n'y a pas que des plages et du soleil à Cuba ! Et d'ailleurs, cela fait partie de mes objectifs personnels de développer encore plus les villes coloniales et les circuits. Il y a dix aéroports internationaux à Cuba, donc il est possible de séjourner ou débuter un circuit à une foule d'endroits ! Et nous sommes prêts à aider les voyagistes pour qu'ils puissent développer les circuits davantage.
Est-ce que, selon vous, les Canadiens ont commencé à s'intéresser davantage aux autres atouts de Cuba (en dehors des plage et des stations balnéaires) ?
Oui, mais pas encore assez... Avec les hivers, il est normal qu'ils s'intéressent à la plage et au soleil, mais si les Canadiens ont été les pionniers dans ce secteur (balnéaire), ils peuvent aussi l'être dans d'autres secteurs.
Qu'en est-il des longs séjours ?
Le produit des longs séjours continue à se développer. Nous avons commencé - notamment du côté de Playas del Este (avec les propriétés d'Islazul, par exemple) - mais il y a encore du chemin à faire... Mais, nul doute, il s'agit d'un secteur qui a beaucoup de potentiel, et cela fait partie de nos objectifs de l'améliorer.
Et pour le tourisme médical, comment les choses évoluent-elles ?
Là-encore, il y a eu des développements, car il y a eu une réorganisation de ces services en 2015, qui sont désormais axés plus sur le bien-être. Par contre, s'il y a des demandes ou de l'intérêt de la part de certains voyageurs, nous pouvons agir à titre d'intermédiaire et mettre les agences en contact avec des partenaires potentiels à Cuba.
Qu'en est-il des formalités d'entrée au pays ? Ont elles changé, comme certains l'ont prétendu ?
Non ! Rien n'a changé. Comme ailleurs, il y a eu des mesures mises en place dans les aéroports pour contrer certains risques d'épidémie mais pour le reste, rien n'a changé.
Cette année, le FIT Cuba sera dédié au Canada ? A quoi peut-on s'attendre ?
Nous sommes encore en préparation, mais nous nous attendons à accueillir des personnalités du monde politique, mais aussi d'autres secteurs. De plus, nous nous attendons à ce qu'il y ait beaucoup de participants, y compris les patrons eux-mêmes, qui devraient être plus nombreux cette année...
Que dites-vous aux voyageurs canadiens et aux professionnels de l'industrie qui se demandent quelle place Cuba leur réservera, à l'avenir ? Pour nous, le Canada demeure le premier marché. Et au delà du nombre, nous aimons énormément la clientèle des Canadiens. Certes, nous vivons un chapitre nouveau et il y a une demande importante, mais nous ne laisserons jamais tomber les Canadiens...
Les nouveaux hôtels à Cuba
Hotel Iberostar en Playa Pilar, 5*
Situé a Cayo Guillermo, Jardines del Rey, Ciego de Ávila
482 chambres:
Ocean Vista Azul, 5*
Situé a Varadero
470 chambres
Ocean Casa del Mar, 5*
Situé a Cayo Santa María
800 chambres
Warwick Cayo Santa María, 5*
Situé á Cayo Santa María,
800 chambres
Hotel “E” Caballeriza (Cubanacán)
Situé a Holguín
21 chambre
Situé a Cayo Guillermo, Jardines del Rey, Ciego de Ávila
482 chambres:
Ocean Vista Azul, 5*
Situé a Varadero
470 chambres
Ocean Casa del Mar, 5*
Situé a Cayo Santa María
800 chambres
Warwick Cayo Santa María, 5*
Situé á Cayo Santa María,
800 chambres
Hotel “E” Caballeriza (Cubanacán)
Situé a Holguín
21 chambre