Par Loïc Pravaz -- Une invitation du conseil de promotion touristique du Mexique et d’Air Canada nous a mis sur la route de Guanajuato et de San Miguel de Allende. Un véritable marathon de trois jours qui m'a donné une seule envie : celle d'y retourner pour en apprécier toutes les saveurs. Ces deux villes très animées, situées dans l’état de Guanajuato,au centre du pays, ne possèdent pas de plage mais elles vivent au rythme de l’authenticité à la Mexicaine et de l’art sous toutes ses coutures. Un régal pour les yeux et pour les oreilles.
A l'hôtel Quinta las Acacias
Ville universitaire, Guanajuato dispose d’une bonne capacité hôtelière avec presque 3000 chambres réparties dans 70 hôtels. On y trouve également des services hôteliers bon marché comme des auberges de jeunesse, ainsi que des appartements et des maisons en location, idéales pour des séjours de plus de 15 jours. Les Amateurs d'art, de culture et d'histoire seront aux petits oiseaux dans la région.
La première étape de ce voyage court mais intense s’est concrétisée en fin de soirée à notre arrivée à l’hôtel Quinta las Acacias. Construit en 1850, le bâtiment appartenait à l'origine à une famille française. Ce qui explique son mélange de style franco-victorien. Aux antipodes des grands tout-inclus, l'établissement propose 17 chambres très spacieuses qui donnent soit sur une petite piscine, soit sur un petit jardin agrémenté de plantes et de cactus dont certains dépassent les 60 ans (photo). Cet hôtel boutique propose pour chaque chambre un thème différent. (style Européen, Mexicain ou Victorien). On peut y acheter certains des éléments décoratifs.
la Quinta Las Acacias n’est pas dans la liste des tours opérateurs québécois et c'est dommage car il représente bien la ville de Guanajuato. Point fort du séjour: le grand jacuzzi dans la chambre, nirvana du voyageur épuisé.
la Quinta Las Acacias n’est pas dans la liste des tours opérateurs québécois et c'est dommage car il représente bien la ville de Guanajuato. Point fort du séjour: le grand jacuzzi dans la chambre, nirvana du voyageur épuisé.
Guanajuato compte 127 kilomètres de voies souterraines
Une mine d'or et d'argent convertie en musée: la Bocamina San Ramon
Coup d'oeil furtif sur la région. Que d'or !
Très riche en or et en argent le sous-sol du Guanajuato a été exploité par les Espagnols depuis le milieu du 16è siècle. Ils y ont trouvé des filons exceptionnels, ce qui explique la magnificience des édifices et du centre historique en général. D'ici sortait, à une époque, 20% de la production mondiale d'or. Pour en savoir plus il est utile de visiter une mine, celle de Bocamina San Ramon, par exemple, et de descendre dans ses entrailles à une profondeur de 60 mètres. En deux heures de visite on en apprendra beaucoup sur l'histoire de la région et notamment sur les traitements inhumains réservés aux autochtones qui y étaient véritablement exploités. Les travailleurs, nous a t-on expliqué, devaient remonter du fond de la mine des charges de 50 kg en empruntant des ''escaliers'' creusés dans des troncs d'arbres. Beaucoup y laissaient leur vie.
Très riche en or et en argent le sous-sol du Guanajuato a été exploité par les Espagnols depuis le milieu du 16è siècle. Ils y ont trouvé des filons exceptionnels, ce qui explique la magnificience des édifices et du centre historique en général. D'ici sortait, à une époque, 20% de la production mondiale d'or. Pour en savoir plus il est utile de visiter une mine, celle de Bocamina San Ramon, par exemple, et de descendre dans ses entrailles à une profondeur de 60 mètres. En deux heures de visite on en apprendra beaucoup sur l'histoire de la région et notamment sur les traitements inhumains réservés aux autochtones qui y étaient véritablement exploités. Les travailleurs, nous a t-on expliqué, devaient remonter du fond de la mine des charges de 50 kg en empruntant des ''escaliers'' creusés dans des troncs d'arbres. Beaucoup y laissaient leur vie.
L'autel du Templo San Cayetano, la Valenciana
Non loin de la mine San Ramon se dresse l’imposant Templo de San Cayetano également appelé Templo de La Valenciana. Il s'agit d'un des édifices religieux les mieux conservés du Mexique, Il fut érigé par le riche exploitant d'une mine qui voulait ainsi remercier Dieu pour l'incroyable abondance de minerais sur laquelle il avait pu mettre la main. Peut être s'achetait il ainsi une bonne conscience. Pièce maîtresse du lieu, l'autel est couvert de feuilles d'or.
Retour au centre-ville de Guanajuato, pour une escale incontournable à la Casa de Valadez , un restaurant de grillades ouvert depuis plus d’un siècle, véritable institution qui appartient toujours à la famille des fondateurs, la famille Valdez. Les serveurs eux-même y travaillent depuis plusieurs générations. On y propose plus de 140 plats différents.
Retour au centre-ville de Guanajuato, pour une escale incontournable à la Casa de Valadez , un restaurant de grillades ouvert depuis plus d’un siècle, véritable institution qui appartient toujours à la famille des fondateurs, la famille Valdez. Les serveurs eux-même y travaillent depuis plusieurs générations. On y propose plus de 140 plats différents.
Le théâtre Juarez où se tient le festival Cervantino
Et Juste en face du restaurant, on découvre le célèbre théâtre Juarez, un des emblèmes de cette ville inscrite il y a 10 ans au patrimoine mondial de l'humanité par l’UNESCO. C'est dans son enceinte que se tient le festival Cervantino dont le Québec était cette année l'invité d’honneur. Siège de la Culture nationale et internationale, ce théâtre produit ''de la nourriture pour nos âmes et pour nos esprits '', suggérait lors de notre passage M,Salvador Santacruz, un historien qui enseigne à la très réputée Université de Guanajuato.
Le musée de la torture, qu'il vaut mieux visiter après les grillades, nous plonge dans la terreur de l'inquisition et des traitements barbares infligés aux hérétiques. Une visite d'une heure et demi qui nous entraîne dans un environnement un peu glauque, peuplé de mannequins en papier mâché et d'instruments de tortures assez effrayants. D'autres frissons nous parcourent l'échine au musée des momies, où l'on peut notamment examiner la plus petite momie du monde. Un mystère nous y laisse pantois: L' une de ces momies se déplacerait légèrement durant la nuit nous dit-on... Décidément , Guanajuato est une ville ou courent les légendes et où survivent les traditions.
Le Callejon del Beso
Ce ne sont pas les points d'intérêt qui manquent dans cette belle ville de Guanajuato. On s'en rendra compte en visitant son site Internet, qui propose d'ailleurs un peu de contenu en français. Mais ce qui m'a le plus frappé c'est une espèce de romantisme que, partout, l'on perçoit en filigranne. Beaucoup d'amoureux transis qui se bécottent, une vie de quartier où les rues s'animent le soir, un peu comme à La Havane. Et puis il y a cette histoire à la Roméo et Juliette qui nous amène au Callejon del Beso- la ruelle du baiser - où les façades sont si rapprochées que, selon une légende, une belle et un beau, interdits d'amour par des méchants, s'échangèrent bien des choses. L'histoire est racontée sur place par des bambins, moyennant quelques Pesos. L' endroit est tout indiqué pour une photo souvenir.
À Guanajuato, une surpise n'attend pas l'autre et les soirées sont chaudes ! Que dire d'un restaurant comme par exemple, le El Jardin de los Milagros, où l'on peut déguster, en terrasse, du '' caviar mexicain'' à base d'oeufs de fourmis. Poussé par la curiosité, nous irons jeter un coup d'oeil dans une '' cantina'', un bar à filles de joie, puis nous pousserons la porte du Dama de La Camelias, une autre institution locale, où les amateurs de salsa, merengue, bolero, cha cha ou cumbia seront comblés. La décoration est on ne peut plus excentrique. Des torchères accrochées au murs, des inscriptions partout sur les murs et une collection de chaussures, laissées là par des artistes pour '' attirer la chance''. Avec une population de 30,000 étudiants, il n'est pas étonnant de retrouver aussi un endroit comme le Galaria Club, la disco la plus populaire en ville, ou on peut se gaver de décibels et s'éclater jusqu'à 5 heures du matin.
Après ce passage qui m’a émerveillé, notre itinéraire nous amène à San Miguel de Allende, dans les montagnes, à 1,870 mètres d'altitude. Une des plus célèbre ville coloniale du Mexique, une véritable carte postale.
Avant d'y arriver un arrêt s'impose à Atotonilco, pour plonger dans l'histoire et la tradition. En ce dimanche, fidèles et marchands se retrouvent par centaines autour de l'église. On défile aux drapeaux. La musique est omniprésente, les marchands vantent leurs produits. Beaucoup ont revêtu leurs habits traditionnels. Les médailles, les cierges et les représentations de la vierge changent de main, un ambiance impressionnante, chargée de mystères, qui vous transporte dans un autre monde. Ici c'est le Mexique rural, le Mexique profond et spirituel. On songe un instant qu'on aimerait le préserver des touristes.....
La ville de San Miguel de Allende, 140,000 habitants, a été classée au patrimoine mondial de l'Unesco en 2008 et est reconnue comme une des villes riches du Mexique. Attirés par son important patrimoine et son authenticité, beaucoup d'Américains et de Canadiens y ont élu domicile.
Avant d'y arriver un arrêt s'impose à Atotonilco, pour plonger dans l'histoire et la tradition. En ce dimanche, fidèles et marchands se retrouvent par centaines autour de l'église. On défile aux drapeaux. La musique est omniprésente, les marchands vantent leurs produits. Beaucoup ont revêtu leurs habits traditionnels. Les médailles, les cierges et les représentations de la vierge changent de main, un ambiance impressionnante, chargée de mystères, qui vous transporte dans un autre monde. Ici c'est le Mexique rural, le Mexique profond et spirituel. On songe un instant qu'on aimerait le préserver des touristes.....
La ville de San Miguel de Allende, 140,000 habitants, a été classée au patrimoine mondial de l'Unesco en 2008 et est reconnue comme une des villes riches du Mexique. Attirés par son important patrimoine et son authenticité, beaucoup d'Américains et de Canadiens y ont élu domicile.
Au loin la Parroquia, église monumentale bâtie en pierre rose
Il fait bon y vivre, nous ont confié certains de ces résidents étrangers, l'atmosphère est sereine, la ville se parcourt facilement à pied et la beauté surgit à chaque carrefour. On nous y a fait rencontrer une société de mécènes qui fait venir des musiciens des 4 coins du Mexique pour leur donner un cadre et un environnement propices à la création.
Autre rencontre, un groupe de promoteurs immobiliers américains, la compagnie Rosewood, qui est en train de construire un complexe hôtelier semi-résidentiel qui ouvrira fin 2010 et aura coûté 250 millions $. Preuve sans doute que le tourisme culturel est en pleine effervescence dans la région et que les attraits du Mexique sont très très loin de se limiter au tourisme balnéaire. Un message que ne cessent de marteler, avec raison, les autorités mexicaines du tourisme.
Nous n'avons malheureusement passé que quelques heures dans cette magnifique ville extrêmement inspirante pour un photographe. Par chance nous sommes tombés sur un spectacle donné dans le cadre de célébrations à la gloire de San Miguel .
Autre rencontre, un groupe de promoteurs immobiliers américains, la compagnie Rosewood, qui est en train de construire un complexe hôtelier semi-résidentiel qui ouvrira fin 2010 et aura coûté 250 millions $. Preuve sans doute que le tourisme culturel est en pleine effervescence dans la région et que les attraits du Mexique sont très très loin de se limiter au tourisme balnéaire. Un message que ne cessent de marteler, avec raison, les autorités mexicaines du tourisme.
Nous n'avons malheureusement passé que quelques heures dans cette magnifique ville extrêmement inspirante pour un photographe. Par chance nous sommes tombés sur un spectacle donné dans le cadre de célébrations à la gloire de San Miguel .
Célébrations à la gloire de San Miguel (Saint Michel Archange)
Pour terminer en beauté ce passage en coup de vent dans la région, nous avons eu le privilège de passer la nuit à l'Hôtel La Casa de Sierra Nevada. Un établissement luxueux, constitué de neuf bâtisses coloniales des 16e-18e siècles, dont un fort du 17e siècle, la '' Casa del Parque'', et l'ancienne résidence d'un archevêque, la '' Casa Principal '' , qui date du 16 e.
Il s’agit là des chambres les plus confortables dans lesquelles il m’a été donné de dormir. Mon coup de coeur, la cheminée dans la chambre.
Ce reportage fait suite à une invitation de Air Canada et du Conseil de Promotion Touristique du Mexique qui en ont assumé tous les frais.
Un reportage de Loïc Pravaz
Il s’agit là des chambres les plus confortables dans lesquelles il m’a été donné de dormir. Mon coup de coeur, la cheminée dans la chambre.
Ce reportage fait suite à une invitation de Air Canada et du Conseil de Promotion Touristique du Mexique qui en ont assumé tous les frais.
Un reportage de Loïc Pravaz
à l'Hôtel La Casa de Sierra Nevada
à l'Hôtel La Casa de Sierra Nevada
à l'Hôtel La Casa de Sierra Nevada
à l'Hôtel La Casa de Sierra Nevada
à l'Hôtel La Casa de Sierra Nevada