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La Barbade a besoin de plus de vols pour répondre à la demande canadienne !



Le ministre du tourisme de la Barbade Richard Sealy
Le ministre du tourisme de la Barbade Richard Sealy
De passage à Montréal, le ministre du tourisme de la Barbade Richard Sealy recevait une soixantaine de professionnels du voyage, hier soir, au Mount Stephen Club. Une soirée beaucoup plus sobre que lors de son dernier passage en avril 2009 alors que l'évènement avait réuni près de 300 convives. Il faut dire que, depuis, la destination a bien tiré son épingle du jeu au Canada et, en conférence de presse, le ministre a d'ailleurs tenu à remercier les professionnels du voyage pour le coup de pouce.

Durant les années 70, la petite île de 250,000 habitants recevait pas loin de 100,000 Canadiens annuellement mais l'ascension de nouvelles destinations comme Cuba, la République dominicaine et le Mexique, a fait fondre ce chiffre et en 2005, la Barbade n'en accueillait plus que 50,000. Les responsables du tourisme se sont alors retroussé les manches afin de renverser la vapeur et leurs efforts ont porté fruit puisque qu'en 2010, le nombre de touristes canadiens s'établissait à 73,000. Une performance qui réjouit le ministre surtout dans le contexte économique de ces dernières années. (+37% au Québec)

Harriett Smith, représentante de la Barbade à Montréal et Richard Sealy ministre du tourisme de la Barbade
Harriett Smith, représentante de la Barbade à Montréal et Richard Sealy ministre du tourisme de la Barbade
Seule ombre au tableau toutefois, la desserte aérienne entre le Canada et la Barbade serait insuffisante. Richard Sealy déclare d'ailleurs d'entrée de jeu que l'accroissement, voire le maintien des services aériens existants, sont au coeur de la mission qui l'amène au Canada cette semaine .

'' Nous devons nous mettre dans une situation où tous les Canadiens qui veulent passer des vacances dans notre pays, puissent le faire'', dit-il.

En Ontario, d'où sont originaires 40,000 des 73,000 touristes canadiens qui ont visité la destination l'an dernier, Air Canada offre actuellement 9 vols directs par semaine et Westjet en offre 5.
De Montréal, la desserte se limite à 2 vols hebdomadaires d'Air Canada. Richard Sealy voudrait bien voir la Barbade desservie par vols directs depuis d'autres provinces canadiennes, notamment depuis l'Ouest mais sa préoccupation immédiate est de pouvoir au moins compter sur le status quo et, particulièrement, sur les vols programmés par Air Canada durant l'été. Parmi les arguments qui plaident en faveur d'un service aérien plus conséquent, le ministre prend l'exemple de Dallas au Texas, où American Airlines a lancé un vol direct vers la Barbade à raison de 3 vols hebdomadaires.


La Barbade a besoin de plus de vols pour répondre à la demande canadienne !
'' Nous constatons que ces vols performent mieux que ceux qui opèrent depuis des années au départ de New York ou de Miami '', fait - il valoir, en faisant un rapprochement avec l'Ouest canadien.

Mais dans ses démarches, Richard Sealy joue également la carte de l'émotion et de la nostalgie. On peut le comprendre. Durant les années 70, le Canada était le premier marché émetteur de touristes pour la Barbade. '' C'était la belle époque de Wardair '' dit-il avant de poursuivre: '' J'étais chez Air Canada cette semaine et j'ai rappelé à leur bon souvenir les vols AC 966 et AC 967 qui opèrent depuis maintenant 62 ans entre Toronto et la Barbade, soit l'un des liens aériens les plus anciens de l'histoire de l'aviation commerciale.'' Nostalgie.

Le ministre sait par ailleurs qu'il a un atout de taille dans son jeu: le très haut taux de satisfaction des touristes canadiens.

'' Soixante pourcent des touristes canadiens que nous accueillons, nous reviennent par la suite. C'est un chiffre énorme et nous allons beaucoup miser la dessus'', assure-t-il .

Claude Hélène Faucher et Christian Roussin ; représentants de Westjet au Québec
Claude Hélène Faucher et Christian Roussin ; représentants de Westjet au Québec
Il souhaite également attirer une clientèle plus jeune et reconnait que pour y arriver il est nécessaire de changer la perception de la destination. '' Beaucoup de jeunes voient la Barbade comme une destination où il n'y a rien à faire, or rien n'est plus faux. Nous offrons un multitude d'activités, dit-il, et nous allons encore en offrir davantage, notamment du côté des évènements musicaux.'' Une annonce devrait d'ailleurs être faite prochainement concernant un évènement majeur.

Quand on sait que le succès des destinations qui ont causé la chute de fréquentation de la Barbade repose presqu'entièrement sur l'avènement des tout-inclus et des voyages bon marché, on ne s'étonne pas de voir le ministre tracer une ligne dans le sable, même si la Barbade compte quelques tout-inclus:

'' Il n'est pas question pour nous d'imiter ces destinations qui enferment leurs clients entre les 4 murs d'un tout inclus et qui y font même venir des artisans et des artistes pour éviter qu'ils ne sortent. Chez nous, nous encourageons les touristes à sortir, à aller manger, à se divertir à l'extérieur des établissements et surtout à aller à la rencontre des Barbadiens. Des gens avec lesquels les touristes, les Canadiens surtout, se lient souvent d'amitié. Des amitiés souvent durables'', insiste-t-il.

David Rice PDG de l'Office de tourisme de la Barbade et Cheryl Carter de l'OTB à Toronto
David Rice PDG de l'Office de tourisme de la Barbade et Cheryl Carter de l'OTB à Toronto
Visiblement en amour avec le Canada et les Canadiens, le ministre du tourisme espère voir figurer dans le rapport qu'il remettra à son premier ministre la semaine prochaine, des engagements prometteurs en ce qui concerne la desserte aérienne entre le Canada et la Barbade.

D'ici là, il enjoint les agents de voyages à prendre avantage de la promotion '' Take me to Barbados'' qui offre des réductions dans les hôtels, les restaurants, les magasins et les excursions pour les séjours entre le 26 mars et le 15 décembre 2011 qui sont réservés avant le 25 mars 2011. Pour les infos voir: www.visitbarbados.org/take-me-to-barbados

Notre collaboratrice Nathalie De Grandmont signait un superbe reportage sur la Barbade à l'occasion d'un vol inaugural de Westjet en novembre 2008. Lire

Baignée par l'Atlantique, la côte est de la Barbade est marquée par des falaises escarpées, des paysages et des plages plus sauvages, fréquentées par les amateurs de surf (Nathalie De Grandmont)
Baignée par l'Atlantique, la côte est de la Barbade est marquée par des falaises escarpées, des paysages et des plages plus sauvages, fréquentées par les amateurs de surf (Nathalie De Grandmont)

Mercredi 9 Février 2011 - 22:22






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