La Route romantique porte bien son nom, notamment à Fussen, qui est traversée par la Lech.
Par Nathalie De Grandmont ----- Pour ceux qui aiment rouler en Europe, rien de tel que l'Allemagne et la Bavière! Déjà, l'Allemagne s'avère l'un des rares pays au monde où il n'y a aucune limite de vitesse sur les autoroutes. De plus, la Bavière et Munich se trouvent au coeur de la Route romantique, truffée de villages et de châteaux qui ajoutent au charme. Et comme la Route romantique croise également celle des Alpes bavaroises, les plus hauts sommets d'Allemagne se trouvent aussi à quelques poussées d'accélérateur... De quoi donner envie de " yoodler" ? A vous de juger!
La Route romantique débute à Wurzburg (au nord) et se termine à Fussen, au pied des Alpes bavaroises.
La Route romantique
"La Route romantique est l'une des plus anciennes routes touristiques, puisqu'elle a été lancée au lendemain de la seconde guerre mondiale, il y a 60 ans; " expliquait Stefan Fredimeier, directeur du tourisme de la région de Fussen. "A l'époque, il fallait agir vite pour contrer l'image négative causée par la guerre, et convaincre les gens qu'il y avait aussi de très belles choses en Bavière. Le choix de la Route romantique s'est imposé de lui-même, puisque cette région possédait déjà bon nombre de paysages bucoliques et de châteaux, dont ceux du fameux Louis II de Bavière." Il est vrai qu'en plus, les châteaux de cette région dominent de belles vallées, où résonnent l'écho de nombreuses abbayes classées à l'Unesco, de charmantes églises avec leurs typiques clochers à bulbes, sans parler des cloches accrochées au cou des vaches qui broutent dans les champs. De toute évidence, cette stratégie a été efficace puisque la Route romantique est aujourd'hui l'une des plus connues dans le monde.
"Ses attraits, ses nombreux centres de cures thermales et son tourisme de nature (randonnées et cyclotourisme) génèrent plus d'un million de nuitées par année, dont la moitié proviennent du marché étranger", confirmait monsieur Fredimeier. Aujourd'hui, la Route romantique s'étire sur près de 450 kilomètres: de Wurzburg (au nord), jusqu'à la ville de Fussen, son extrémité sud, qui s'avère très facile à rejoindre à partir de Munich.
"La Route romantique est l'une des plus anciennes routes touristiques, puisqu'elle a été lancée au lendemain de la seconde guerre mondiale, il y a 60 ans; " expliquait Stefan Fredimeier, directeur du tourisme de la région de Fussen. "A l'époque, il fallait agir vite pour contrer l'image négative causée par la guerre, et convaincre les gens qu'il y avait aussi de très belles choses en Bavière. Le choix de la Route romantique s'est imposé de lui-même, puisque cette région possédait déjà bon nombre de paysages bucoliques et de châteaux, dont ceux du fameux Louis II de Bavière." Il est vrai qu'en plus, les châteaux de cette région dominent de belles vallées, où résonnent l'écho de nombreuses abbayes classées à l'Unesco, de charmantes églises avec leurs typiques clochers à bulbes, sans parler des cloches accrochées au cou des vaches qui broutent dans les champs. De toute évidence, cette stratégie a été efficace puisque la Route romantique est aujourd'hui l'une des plus connues dans le monde.
"Ses attraits, ses nombreux centres de cures thermales et son tourisme de nature (randonnées et cyclotourisme) génèrent plus d'un million de nuitées par année, dont la moitié proviennent du marché étranger", confirmait monsieur Fredimeier. Aujourd'hui, la Route romantique s'étire sur près de 450 kilomètres: de Wurzburg (au nord), jusqu'à la ville de Fussen, son extrémité sud, qui s'avère très facile à rejoindre à partir de Munich.
L'ancienne voie romaine passait autrefois par ici, dans les rues de Fussen.
Au Moyen-Age, Fussen se trouvait sur l'ancienne voie romaine (" la Via Claudia"), qui reliait Rome à Augsburg, au nord des Alpes. La ville a donc énormément prospéré pendant cette période et, fort heureusement, en a conservé de nombreuses traces. Lorsqu'on se promène dans les rues de sa vieille ville (majoritairement réservées aux piétons), on remarque plusieurs vestiges de l'ancien chemin de ronde et des remparts, aujourd'hui intégrés à d'autres bâtiments. La rue principale laisse aussi deviner l'ancienne voie romaine qui s'y trouvait jadis, par la concentration des commerces, des enseignes en fer forgé et des façades d'allure médiévale.
Le château de Neuschwanstein, inspiré de l'époque médiévale.
Mais Fussen est surtout reconnue grâce à son Monastère de Saint-Mang, son château de Hohenschwangan, sans oublier celui de Neuschwanstein, que Louis II de Bavière fit ériger sur le sommet d'un pic rocheux. Encore aujourd'hui, ce dernier domine toute la plaine, visible à des milles à la ronde. D'ailleurs, il apparaît presque plus noble et mystérieux de loin. Une fois sur place, après avoir grimpé la bonne côte qui y mène, on se sent davantage à la porte d'un manège de Disney... Il y a foule, bien sûr, les visites s'y font en groupe (à un rythme imposé) et il faut passer les tourniquets à l'heure précise inscrite sur nos billets. A l'intérieur, ce château ressemble aussi à un vaste décor de théâtre, notamment parce que Louis II De Bavière avait choisi de pousser la note médiévale à fond, et demandé qu'on décore ses appartements, en s'inspirant des opéras de Wagner. Le résultat manque de chaleur et de mesure, mais on ne doute pas que la vue, de là-haut, ait pu remonter le moral de ce souverain. Accusé de folie et de dépenses futiles, Louis II De Bavière se fit d'ailleurs chasser du pouvoir et mourut dans des circonstances demeurées très obscures.
Perché sur un pic rocheux, le château de Neuschwanstein domine toute la campagne voisine.
Un peu plus au nord, la Route romantique passe aussi par Schongau, qui fût également une étape cruciale sur la Via Claudia, au 15ème siècle. Aujourd'hui, cette petite ville paraît bien tranquille mais n'en possède pas moins plusieurs églises d'envergure, dont l'abbaye de Wies, classée à l'Unesco, et le Monastère des Carmélites de St-Erasme. Comme la ville a conservé beaucoup de son cachet médiéval, les guides disposent de nombreux éléments pour nous raconter l'ambiance des pèlerinages de l'époque, de même que les procès de sorcellerie. Et tout cela, tandis qu'on chemine sur les remparts et l' ancien chemin de ronde de Schongau, parmi les mieux conservés de toute l'Allemagne.
La région de Garmisch-Partenkirchen offre une multitude de randonnées, de tous les niveaux.
La route des Alpes bavaroises
Dans sa partie sud, la Route romantique croise aussi la Route des Alpes, qui mène notamment à la station de ski de Garmisch-Partenkirchen. Petites et charmantes, les deux villes de Garmisch et Partenkirchen ont aussi conservé un cachet médiéval. Sur la rue principale, la majorité des bâtiments arborent des fresques colorées qui, visiblement, servaient à annoncer la vocation de ces bâtiments, à l'époque. Et comme si ces façades pastel ne suffisaient pas, voilà que des églises aux clochers bulbeux et le plus haut sommet de l'Allemagne, le Zugspitze, se pointent juste derrière. Par beau temps, que voilà de véritables images de cartes postales ! Evidemment, cette station a de quoi ravir les amateurs de plein-air, 12 mois par année. Chaque hiver, le saut à ski de Garmish-Partenkirchen (héritage des Jeux olympiques de 1972) accueille notamment une célèbre compétition internationale. Le Centre olympique sert aussi de point de départ du téléphérique, qui mène vers les sommets, derrière.
Dans sa partie sud, la Route romantique croise aussi la Route des Alpes, qui mène notamment à la station de ski de Garmisch-Partenkirchen. Petites et charmantes, les deux villes de Garmisch et Partenkirchen ont aussi conservé un cachet médiéval. Sur la rue principale, la majorité des bâtiments arborent des fresques colorées qui, visiblement, servaient à annoncer la vocation de ces bâtiments, à l'époque. Et comme si ces façades pastel ne suffisaient pas, voilà que des églises aux clochers bulbeux et le plus haut sommet de l'Allemagne, le Zugspitze, se pointent juste derrière. Par beau temps, que voilà de véritables images de cartes postales ! Evidemment, cette station a de quoi ravir les amateurs de plein-air, 12 mois par année. Chaque hiver, le saut à ski de Garmish-Partenkirchen (héritage des Jeux olympiques de 1972) accueille notamment une célèbre compétition internationale. Le Centre olympique sert aussi de point de départ du téléphérique, qui mène vers les sommets, derrière.
La gorge Partnach.
Nombreux sont les randonneurs qui fréquentent cet endroit en été et en automne. Plusieurs choisissent de monter (ou revenir) avec le téléphérique de Graseckbahn et d’effectuer un des deux trajets par le sentier de la gorge Partnach. Ce sentier étroit longe les parois d’une gorge, elle aussi étroite et profonde. Ses formes ciselées nous apparaissent parfois entre deux cascades ou dans un voile de bruine, qui ruisselle sur les flancs, jusqu’au torrent, tout en bas. Après une quarantaine de minutes le long de la gorge, le sentier remonte doucement, pour déboucher dans un hameau alpin, où nous attendent bières et pretzels, à la terrasse de l’hôtel Vordergraseck Forsthaus Graseck. Bien sûr, pour ceux qui le souhaitent, plusieurs autres sentiers permettent de monter encore davantage vers les sommets.
Voisine de la frontière autrichienne, Berchtesgaden est encerclée par de nombreux sommets.
Nature et histoire, au coeur des sommets.
Ceux qui aiment la nature et les randonnées peuvent aussi continuer la Route des Alpes vers le sud-ouest, pour rejoindre la région de Berchtesgaden, presqu’à cheval sur la frontière avec l’Autriche (à 33 km de Salzburg). D’ailleurs, à l’instar de sa voisine autrichienne, Berchtesgaden doit une partie de son essor à ses mines de sel; certaines d’entre elles étant devenues des attraits touristiques. Mais, au premier coup d’oeil, Berchtesgaden étonne surtout grâce à ses torrents bleus poudre (alimentés par des glaciers) et les nombreux sommets alpins qui l’encerclent. D'ailleurs, cette région propose plus de 1000 kilomètres de sentiers de randonnée, des parcours de "via ferrata" et le terrain de golf le plus haut perché d'Allemagne; ce pourquoi 70% de ses 600 000 visiteurs (moyenne annuelle) optent pour la saison estivale.
Ceux qui aiment la nature et les randonnées peuvent aussi continuer la Route des Alpes vers le sud-ouest, pour rejoindre la région de Berchtesgaden, presqu’à cheval sur la frontière avec l’Autriche (à 33 km de Salzburg). D’ailleurs, à l’instar de sa voisine autrichienne, Berchtesgaden doit une partie de son essor à ses mines de sel; certaines d’entre elles étant devenues des attraits touristiques. Mais, au premier coup d’oeil, Berchtesgaden étonne surtout grâce à ses torrents bleus poudre (alimentés par des glaciers) et les nombreux sommets alpins qui l’encerclent. D'ailleurs, cette région propose plus de 1000 kilomètres de sentiers de randonnée, des parcours de "via ferrata" et le terrain de golf le plus haut perché d'Allemagne; ce pourquoi 70% de ses 600 000 visiteurs (moyenne annuelle) optent pour la saison estivale.
L'église Saint-Barthélémy est située sur une péninsule, au coeur du lac Konigsee.
Comme cette partie de la Haute Bavière a toujours été réputée pour la beauté de sa nature, les princes bavarois eux-mêmes y avaient installé leur résidence d'été; comme en témoigne encore la présence du Palais royal, au coeur de la vieille ville de Berchtesgaden. Autrefois, les souverains bavarois passaient aussi beaucoup de temps à chasser dans les forêts voisines: un territoire désormais protégé par le Parc national Berchtesgaden, qui englobe plusieurs sommets de plus de 1000 mètres (dont le mont Watzmann, le 2ème plus haut des Alpes bavaroises), formant un amphithéâtre autour du lac Konigsee. Ce lac étroit rappelle un fjord, tandis que plusieurs cascades dévalent sur ses flancs, de chaque côté. Au départ de Berchtesgaden, de nombreux bateaux (à batteries) y proposent des excursions commentées, qui font escale à l’église Saint-Barthélémy, située sur une péninsule, au milieu du lac. Outre la visite de l’église et de la première chapelle (qui remonte au 12ème siècle), quelques sentiers pédestres offrent un avant-goût de la végétation alpine; l'un d'eux menant même vers une "chapelle de glace", que la fonte des neiges en altitude continue de sculpter toute l'année.
A l'Intercontinental de Berchtesgaden : spa et piscine avec vues...
De retour à Berchtesgaden, on peut également se rendre au fameux « nid d’aigle » (le Kehlsteinhaus) où Adolf Hitler avait fait construire sa résidence diplomatique, pendant la seconde guerre mondiale. Bien que cet épisode historique soit venu faire de l’ombre à Berchtesgaden, la ville semble aujourd’hui complètement prête à y faire face, ayant même récemment inauguré un musée, consacré à cette période controversée. Perchée à 1843 mètres, l’ancienne résidence d’Hitler continue d’impressionner, notamment sur le plan technologique. Aujourd'hui, elle abrite un restaurant très couru, auquel on accède en empruntant les autobus spéciaux prévus à cet effet (et seulement en saison estivale). Depuis quelques années, un autre bel endroit offre une vue privilégiée sur la ville et les montagnes tout autour: l’Intercontinental Berchestesgaden Resort, perché à 1000 mètres, sur une colline surplombant la ville. Très design, écologique et décoré avec de nombreuses variétés de pierres et de bois de la région, l'hôtel forme une sorte de fer à cheval, derrière lequel se dresse notamment le Mont Kehlstein (1800 mètres). Les boiseries et le verre coloré apportent une touche chaleureuse dans les chambres et suites (138 au total), tandis que toutes profitent également de ce panorama exceptionnel. Idem pour le spa, sa piscine et le principal restaurant de l'hôtel - le 3' 60" , qui possède une vaste terrasse. L'hôtel compte aussi un restaurant gastronomique (Le Ciel), une vinothèque, plusieurs salles des réunions et de nombreux équipements de plein-air (dont des vélos de montagne), qui sont généralement prêtés gracieusement.
Perché à mille mètres, l'Intercontinental de Berchtesgaden forme un fer à cheval, au milieu des montagnes.
Lire la suite: Munich, Beaucoup plus que l'Oktoberfest !
Ce voyage a été réalisé grâce à la collaboration de l'Office national allemand du tourisme (représenté par VOX) et ses partenaires en Bavière.
Ce voyage a été réalisé grâce à la collaboration de l'Office national allemand du tourisme (représenté par VOX) et ses partenaires en Bavière.
Carnet d'adresses
A voir aussi à Fussen : le Monastère de Saint-Mang.
A Garmish-Partenkirchen: le restaurant Koch's (Bankgasse 16). Excellent restaurant de nouvelle cuisine allemande. www.kochs-garmisch.de
Intercontinental Berchtesgaden Resort : ouvert en 2005, 138 chambres et suites. Leurs restaurants sont également accessibles à la clientèle extérieure. L’hôtel se trouve à proximité de nombreux sentiers de randonnée et d’un terrain de golf de 9 trous (situé à 1000 mètres d’altitude). www.berchtesgaden.intercontinental.com
L'Allemagne, avec Lufthansa: La Bavière et sa capitale, Munich, sont bien desservies par Lufthansa, qui propose 5 à 7 vols directs hebdomadaires entre Montréal et Munich, selon la saison.www.lufthansa.com
Informations supplémentaires:
www.romanticroad.de
www.berchtesgadener-land.com,
Au Canada, l'Office national allemand du tourisme est représenté par Vox International (Anne Dollendorf) : www.germany.travel
A voir aussi à Fussen : le Monastère de Saint-Mang.
A Garmish-Partenkirchen: le restaurant Koch's (Bankgasse 16). Excellent restaurant de nouvelle cuisine allemande. www.kochs-garmisch.de
Intercontinental Berchtesgaden Resort : ouvert en 2005, 138 chambres et suites. Leurs restaurants sont également accessibles à la clientèle extérieure. L’hôtel se trouve à proximité de nombreux sentiers de randonnée et d’un terrain de golf de 9 trous (situé à 1000 mètres d’altitude). www.berchtesgaden.intercontinental.com
L'Allemagne, avec Lufthansa: La Bavière et sa capitale, Munich, sont bien desservies par Lufthansa, qui propose 5 à 7 vols directs hebdomadaires entre Montréal et Munich, selon la saison.www.lufthansa.com
Informations supplémentaires:
www.romanticroad.de
www.berchtesgadener-land.com,
Au Canada, l'Office national allemand du tourisme est représenté par Vox International (Anne Dollendorf) : www.germany.travel