La Dominique est une île volcanique, couverte de montagnes et de forêts
Par Nathalie De Grandmont ----- Située entre la Martinique et la Guadeloupe, l’île de la Dominique est l’un des trésors cachés des Caraïbes… Encore peu connue, elle ne possède pas de gros hôtels tout-inclus (donc à ne pas confondre avec la République dominicaine) et se définit comme « l’île nature ». Or, l’automne dernier, la Dominique a été frappée par l’ouragan Maria (de force 5), qui y a endommagé beaucoup d’arbres, d’hôtels et d’infrastructures. Par contre, les Dominiquais ne se sont pas laissés abattre; ce pourquoi ils nous ont invité à venir constater comment la nature et les gens de cette île se reconstruisent, lentement mais sûrement… Selon l’équipe de l’office de tourisme (Discover Dominica Authority), l’île a pu retrouver 40% de sa capacité hôtelière et plusieurs hôtels s’attendent à rouvrir leurs portes d’ici la fin de l’année. Ils nous confirmaient également que 19 des 23 attraits touristiques ont déjà repris leurs activités (voir plus bas). De plus, comme nous avons pu le constater, plusieurs intervenants du secteur touristique ont la ferme intention de rebondir encore plus forts…
Le site du futur hôtel Anichi, du groupe Marriott, surplombera la côte nord-est de l’île
De nombreux projets en cours
En 2005, la nature très sauvage et authentique de la Dominique a séduit les producteurs des films Les Pirates des Caraïbes, qui y ont tourné les deuxième et troisième films de cette série, dans la région de Portsmouth, au nord de l’île. Le succès de ces films et l’engouement croissant pour l’écotourisme a donc permis à la Dominique de connaître un regain de popularité ces dernières années, ce qui a donné des ailes à la région de Portsmouth, entre autres. Déjà, avant l’ouragan, on y annonçait plusieurs projets d’hôtels majeurs, comme l’arrivée des chaînes Kempinski et Marriott. Et bien que l’ouragan ait probablement repoussé les premiers échéanciers prévus, nous avons pu constater sur place que ces projets ont repris de plus belle. D’après ce que nous avons vu, le futur hôtel Anichi (dans la collection Autograph du groupe Marriott) disposera d’un emplacement hors-pair, perché sur un promontoire qui offre une vue de la côte Caraïbes sur deux côtés. Ce groupe ayant racheté l’ancien hôtel Coconut Beach, le nouvel Anichi disposera également d’un accès à la plage, alors que ses 128 chambres se déploieront probablement au cœur de la colline, entre la plage et la route (au sommet du promontoire). De son côté, le Cabrits Resort Kempinski occupera aussi un bel emplacement sur cette même côte; le projet actuel prévoyant autour de 120 chambres. Étant plus avancé que son concurrent, le Kempinski deviendra le premier grand hôtel de chaîne à la Dominique et pourrait être terminé au milieu de 2019. Pour le moment, les travaux du Marriott sont très peu avancés; ce pourquoi on y parle plutôt de fin 2019, dans son cas… Par ailleurs, il s’agit de dates tentatives pour les deux projets... A cela s’ajoutera également la reconstruction de l’hôtel de luxe Secret Bay, qui comptait une dizaine de villas. Assurément, ce seront des dossiers à suivre auprès de l’office de tourisme, au cours des deux prochaines années.
En 2005, la nature très sauvage et authentique de la Dominique a séduit les producteurs des films Les Pirates des Caraïbes, qui y ont tourné les deuxième et troisième films de cette série, dans la région de Portsmouth, au nord de l’île. Le succès de ces films et l’engouement croissant pour l’écotourisme a donc permis à la Dominique de connaître un regain de popularité ces dernières années, ce qui a donné des ailes à la région de Portsmouth, entre autres. Déjà, avant l’ouragan, on y annonçait plusieurs projets d’hôtels majeurs, comme l’arrivée des chaînes Kempinski et Marriott. Et bien que l’ouragan ait probablement repoussé les premiers échéanciers prévus, nous avons pu constater sur place que ces projets ont repris de plus belle. D’après ce que nous avons vu, le futur hôtel Anichi (dans la collection Autograph du groupe Marriott) disposera d’un emplacement hors-pair, perché sur un promontoire qui offre une vue de la côte Caraïbes sur deux côtés. Ce groupe ayant racheté l’ancien hôtel Coconut Beach, le nouvel Anichi disposera également d’un accès à la plage, alors que ses 128 chambres se déploieront probablement au cœur de la colline, entre la plage et la route (au sommet du promontoire). De son côté, le Cabrits Resort Kempinski occupera aussi un bel emplacement sur cette même côte; le projet actuel prévoyant autour de 120 chambres. Étant plus avancé que son concurrent, le Kempinski deviendra le premier grand hôtel de chaîne à la Dominique et pourrait être terminé au milieu de 2019. Pour le moment, les travaux du Marriott sont très peu avancés; ce pourquoi on y parle plutôt de fin 2019, dans son cas… Par ailleurs, il s’agit de dates tentatives pour les deux projets... A cela s’ajoutera également la reconstruction de l’hôtel de luxe Secret Bay, qui comptait une dizaine de villas. Assurément, ce seront des dossiers à suivre auprès de l’office de tourisme, au cours des deux prochaines années.
L’Hôtel The Champs a repris ses activités et en profite pour s’agrandir
Au cours de ce voyage de presse, nous avons pu constater que les commerces tournent encore au ralenti (notamment les restaurants), mais que la Dominique est bel et bien en pleine transformation : pour devenir plus attrayante que jamais et être en mesure d’accueillir un plus grand nombre de visiteurs. Les propriétaires de l’hôtel The Champs - Hans Schilders et Lisa Van de Kamp - en sont convaincus, et c’est pour cela qu’ils ont décidé de rester ici, en dépit des dommages causés par l’ouragan l’automne dernier. « Maria a détruit tout le devant de l’hôtel et le restaurant », racontaient-ils. « Les premiers jours, nous avons songé à partir. Mais nous avons réalisé que nous croyions énormément au charme et au potentiel de cette île. Et avec l’arrivée des nouveaux hôtels plus haut de gamme, nous (en tant qu’hôtel 3 étoiles) aurons aussi notre rôle à jouer. D’ailleurs, nous allons profiter de la reconstruction pour nous agrandir et ajouter deux nouvelles chambres.» Selon Hans Schilders, tous les hôteliers qui ont décidé de rester et de rebâtir sont aussi plus motivés et convaincus que jamais…. « Il en va de même de nos clients », ajoutait-il. Ils savent bien que tout n’est pas parfait encore, mais ils sont conscients qu’ils ont un rôle à jouer dans la reconstruction de l’île eux aussi, en agissant comme des messagers, en quelque sorte. »
L’Hôtel Fort Young, qui offre une belle vue sur le port de Roseau
Dans la capitale, Roseau, l’hôtel Fort Young a aussi repris ses activités, avec une quarantaine de chambres (sur 72) et une réception temporaire. Bien sûr, on s’affaire à reconstruire la réception originale (par l’ancienne entrée du fort, tout en haut) et à rénover les autres chambres. Mais les activités ont repris normalement dans le restaurant et dans la belle piscine à débordement, qui offre une vue incroyable sur le port et la côte voisine. Juste au pied de l’hôtel, le terminal de croisières a recommencé à accueillir des navires lui aussi. Dans les rues de la capitale, certains commerces demeurent fermés ou tournent encore au ralenti. Mais, comme l’affirmait l’équipe de l’office de tourisme, la majorité des attraits vedettes de l’île sont à nouveau accessibles pour les croisiéristes; ce qui inclue des sites tels que la réserve des Kalinagos, Indian River, les chutes Trafalgar et la piscine Émeraude.
L’Indian River, qui a été popularisée suite au succès des films Les Pirates des Caraïbes
Aventures, écotourisme et tourisme volontaire
Chose certaine, la Dominique avait toujours misé sur sa nature et elle n’entend pas changer son cheval de bataille, bien au contraire. A l’heure où l’écotourisme et le tourisme volontaire deviennent de plus en plus recherchés, la Dominique sait qu’elle possède de bonnes cartes dans son jeu, grâce à ses nombreuses montagnes, chutes et rivières, ses volcans, ses récifs de coraux (dont le Champagne Reef), plus ses forêts tropicales primaires (intouchées et protégées), qui regorgent d’orchidées, de fleurs tropicales et de perroquets.
Chose certaine, la Dominique avait toujours misé sur sa nature et elle n’entend pas changer son cheval de bataille, bien au contraire. A l’heure où l’écotourisme et le tourisme volontaire deviennent de plus en plus recherchés, la Dominique sait qu’elle possède de bonnes cartes dans son jeu, grâce à ses nombreuses montagnes, chutes et rivières, ses volcans, ses récifs de coraux (dont le Champagne Reef), plus ses forêts tropicales primaires (intouchées et protégées), qui regorgent d’orchidées, de fleurs tropicales et de perroquets.
Bertrand Jean Baptiste, alias « Docteur Bird », est l’un des meilleurs guides pour les safaris d’ornithologie
De fait, nous nous sommes rendus sur les flancs du mont Diablotin (le plus haut sommet de l’île), aux abords d’un sentier populaire et facile d’accès, appelé Syndicate Nature Trail. Et moins de quelques minutes après être sortis du véhicule, nous avons pu apercevoir nos premiers perroquets Jaco, ainsi que le fameux perroquet Sisserou, devenu l’emblème de la Dominique. « La nature a horreur du vide et elle reprend vite ses droits », nous expliquait notre guide- naturaliste, Bertrand Jean Baptiste (alias « Docteur Bird »). « Après l’ouragan, les arbres étaient tous dénudés. Les perroquets ont été forcés de se nourrir de graines de café, mais ils ont survécu. De la même façon, certains gros arbres ont péri, mais déjà, plusieurs nouvelles espèces poussent à leur place. Il faudra peut-être deux ans avant que toute trace de l’ouragan n’ait disparu, mais la végétation reprend très rapidement, surtout avec les conditions tropicales et les ondées fréquentes qu’il y a dans la forêt pluvieuse. »
Le Syndicate Nature Trail mène à un beau belvédère, tout en permettant d’apercevoir beaucoup d’espèces tropicales en peu de temps. Il croise aussi le tronçon no 10 du sentier national Waytukubuli, qui permet de traverser toute l’île en randonnée : de la pointe sud, à Soufrière, jusqu’au parc national Cabrits, à la pointe nord. Véritable tour de force et fierté du pays, ce sentier national se divise en 14 tronçons et s’étire sur 184 kilomètres au total; ce qui confirme véritablement la vocation de l’île pour la randonnée et l’écotourisme.
La piscine émeraude, une des belles piscines naturelles de l’île, parmi les attraits les plus populaires
La Dominique est aussi réputée pour ses nombreuses chutes, mais deux d’entre elles volent la vedette auprès des croisiéristes et des visiteurs individuels : les chutes Trafalgar et la piscine Émeraude (une piscine naturelle où l’on peut se baigner). Toutes deux font partie du réseau national des parcs et sont facilement accessibles à partir de la capitale, puisqu’elles se trouvent dans la vallée de Roseau, aux limites du Parc national du Morne des Pitons, protégé par l’Unesco. Dans les deux cas, on les rejoint par de courts sentiers, bien balisés.
Andrew O’Brien, l’un des guides d’Indian River
Dans la région de Portsmouth, les touristes ont aussi recommencé à naviguer sur l’Indian River : l’une des plus longues rivières de l’île, très utilisée jadis par les premiers habitants (d’où son nom). Selon Andrew O’Brien, propriétaire de Cobra Tours, cette rivière et ses affluents ont aussi servi de décor pour de nombreuses scènes des films de la série les Pirates des Caraïbes. Bien sûr, l’ouragan Maria y a fait bien des dégâts, là aussi. Mais Andrew O’Brien raconte que ses collègues guides et les locaux se sont rapidement mobilisés pour nettoyer les berges et y reconstruire le Bush Café, entre autres. « Il reste encore du travail à faire, mais c’est pour cela que nous invitons aussi les visiteurs à venir nous aider, en leur proposant des forfaits de tourisme volontaire très intéressants », raconte Andrew (alias Cobra, son surnom). En effet, Andrew O’Brien s’est allié avec le campus universitaire voisin, pour proposer des forfaits raisonnables qui comprennent l’hébergement et les repas du midi. «Les gens ont la possibilité de travailler avec nous, de se sentir utiles et solidaires, tout en apprenant énormément sur la nature, l’environnement et les traditions de la Dominique »; explique-t-il. Et, comme nous l’avons constaté, plusieurs autres initiatives semblables se mettent en place sur l’île en ce moment, pour permettre aux visiteurs intéressés de vivre une belle expérience de tourisme volontaire. (Plus de détails au www.cobratours.dm)
Pour ceux qui s’intéressent à la culture, il y a aussi de belles rencontres et expériences à vivre dans la réserve des Kalinagos, située dans le coin nord-est de l’île. En effet, c’est l’une des particularités culturelles de la Dominique : elle est la seule île des Caraïbes où l’on trouve encore des descendants du peuple d’origine (appelés aussi « Caribs » dans les livres), qui vivait dans ces îles, avant l’arrivée de Christophe Colomb. La Dominique compterait donc une population approximative de 3000 Kalinagos; la majorité d’entre eux vivant dans les villages voisins du site Kalinago Barana Aute, qui explique l’histoire et les traditions de ce peuple. Eux aussi n’ont pas complètement terminé les reconstructions, mais ils ont repris leurs visites guidées.
Les Kalinagos habitent la côte nord-est de l’île. Plusieurs proposent de l’artisanat, au bord de la route
Chose certaine, tout comme l’office de tourisme Discover Dominica Authority, les Dominiquais misent beaucoup sur les atouts naturels et la popularité de l’écotourisme pour que leur belle Dominique Dominiquais refleurisse plus forte et attrayante que jamais.
Informations pratiques
S'y rendre: Il n’y a pas de vols directs entre le Canada et la Dominique. Par contre, on peut passer par la Barbade ou la Martinique, deux destinations d’ où partent de plus petites compagnies aériennes (telles Liat et Air Caraïbes) qui rejoignent la Dominique avec de petits porteurs (moins d’une heure de vol). L’aéroport Douglas-Charles est situé au nord de l’île, plus près de Portsmouth que de Roseau. Autre possibilité : si l’on séjourne déjà en Martinique, on peut aussi prendre un traversier de la compagnie L’Express des îles.
Monnaie : Officiellement, l’île utilise le dollar caribéen (EC ou Eastern Carribean Dollar), mais on y accepte aussi les dollars américains, dans la majorité des commerces.
Suggestions d’hébergement : Picard Beach Cottages, à Portsmouth. (www.picardbeachcottage.dm)
Hôtel Fort Young, à Roseau: Juste en face du terminal de croisières, superbe piscine à débordement, restaurant et bar avec vues sur le port et la côte. www.fortyounghotel.com
Adresse gourmande : Hotel The Champs : www.hotelthechamps.com
Pour plus d'informations: www.discoverdominica.com
S'y rendre: Il n’y a pas de vols directs entre le Canada et la Dominique. Par contre, on peut passer par la Barbade ou la Martinique, deux destinations d’ où partent de plus petites compagnies aériennes (telles Liat et Air Caraïbes) qui rejoignent la Dominique avec de petits porteurs (moins d’une heure de vol). L’aéroport Douglas-Charles est situé au nord de l’île, plus près de Portsmouth que de Roseau. Autre possibilité : si l’on séjourne déjà en Martinique, on peut aussi prendre un traversier de la compagnie L’Express des îles.
Monnaie : Officiellement, l’île utilise le dollar caribéen (EC ou Eastern Carribean Dollar), mais on y accepte aussi les dollars américains, dans la majorité des commerces.
Suggestions d’hébergement : Picard Beach Cottages, à Portsmouth. (www.picardbeachcottage.dm)
Hôtel Fort Young, à Roseau: Juste en face du terminal de croisières, superbe piscine à débordement, restaurant et bar avec vues sur le port et la côte. www.fortyounghotel.com
Adresse gourmande : Hotel The Champs : www.hotelthechamps.com
Pour plus d'informations: www.discoverdominica.com