La Porte de Brandebourg
Texte et photos : Yves Ouellet --------- Berlin est bel et bien cette ville bourdonnante et laborieuse qu’on dit à l’avant-garde tant culturelle que technologique. Mais c’est également une capitale qui n’échappe pas à son passé et qui ne cherche pas à le fuir.
Musée de l'histoire allemande
Berlin a tout pour les visiteurs. Qu’on s’intéresse à l’art, au magasinage, à la musique, à la bouffe, aux petits bars festifs ou aux grands théâtres, chacun y trouve son compte. Bien que les plus choyés entre tous restent probablement les mordus d’histoire puisque, de ce côté, Berlin est dotée d’un très lourd passé guerrier et conflictuel que mille et un documentaires, films et publications diverses nous rappellent constamment.
Une attitude franche
Les Allemands pourraient nier cette réalité. La balayer sous le tapis. L’aplanir. L’embellir. L’arranger. Mais ce n’est nullement le cas. Ils préfèrent ressasser le bobo là où ça fait mal. Sans concession. Crûment. Parfois presque violemment. Ils ne s’excusent pas et les nouvelles générations n’ont pas à le faire, déjà punis d’avoir encore et toujours à porter le fardeau des gestes de leurs prédécesseurs. Ils exposent les faits et les responsables avec un total réalisme afin que les choses ne se répètent pas, si cela est possible ?
Les trois épisodes marquants de l’histoire récente restent naturellement les deux Guerres Mondiales (1914 – 1918 / 1939 – 1945) de même que l’isolement de Berlin-Est par le fameux Mur dressé par les Communistes de 1961 à 1989. À cela s’ajoute l’histoire méconnue chez nous du colonialisme allemand, particulièrement en Afrique, qui a mené aux génocides des populations Héréros et Namas au début du XXe siècle. J’ajoute cet aspect puisque le Musée d’Histoire Allemande (boul. Unter den Linden) présente jusqu’à l’automne une captivante exposition sur ce chapitre dramatique.
Une attitude franche
Les Allemands pourraient nier cette réalité. La balayer sous le tapis. L’aplanir. L’embellir. L’arranger. Mais ce n’est nullement le cas. Ils préfèrent ressasser le bobo là où ça fait mal. Sans concession. Crûment. Parfois presque violemment. Ils ne s’excusent pas et les nouvelles générations n’ont pas à le faire, déjà punis d’avoir encore et toujours à porter le fardeau des gestes de leurs prédécesseurs. Ils exposent les faits et les responsables avec un total réalisme afin que les choses ne se répètent pas, si cela est possible ?
Les trois épisodes marquants de l’histoire récente restent naturellement les deux Guerres Mondiales (1914 – 1918 / 1939 – 1945) de même que l’isolement de Berlin-Est par le fameux Mur dressé par les Communistes de 1961 à 1989. À cela s’ajoute l’histoire méconnue chez nous du colonialisme allemand, particulièrement en Afrique, qui a mené aux génocides des populations Héréros et Namas au début du XXe siècle. J’ajoute cet aspect puisque le Musée d’Histoire Allemande (boul. Unter den Linden) présente jusqu’à l’automne une captivante exposition sur ce chapitre dramatique.
Le Mur et les fondations du QG de la Gestapo
Les incontournables
Les attraits historiques portant sur les guerres et le Mur de Berlin pullulent littéralement même si la ville a été systématiquement détruite par les Alliés en 1945. Le tracé du Mur, qui faisait 155 km de longueur, est toujours visible en bonne partie grâce à un pavage de pierre qui évoque sa présence, particulièrement dans le quartier de la Potsdamer Platz, à l’ombre d’édifices dont l’architecture célèbre l’audace du modernisme.
Les attraits historiques portant sur les guerres et le Mur de Berlin pullulent littéralement même si la ville a été systématiquement détruite par les Alliés en 1945. Le tracé du Mur, qui faisait 155 km de longueur, est toujours visible en bonne partie grâce à un pavage de pierre qui évoque sa présence, particulièrement dans le quartier de la Potsdamer Platz, à l’ombre d’édifices dont l’architecture célèbre l’audace du modernisme.
La trace du Mur de Berlin
On trouve à cet endroit quelques pièces de béton de l’ancien mur ainsi que des panneaux explicatifs intéressants. Suivant le mur sur Niederkirchnerstrasse, plus au sud, on atteint l’endroit où se dressait autrefois le quartier général de la Gestapo et des SS. Une longue section du Mur y est encore visible mais, de l’édifice nazi détruit, il ne reste que quelques cellules du sous-sol qui ont été excavées. On trouve maintenant sur ce site un centre d’archives moderne et fascinant appelé Topographie de la Terreur. On y présente une sélection de photos saisissantes qui aident à comprendre le mécanisme de l’horreur maîtrisé par les Nazis.
Topographie de la Terreur
Tout près, se trouve un des lieux touristiques les plus populaires de Berlin, le célèbre Checkpoint Charlie, un des rares points de passage sur le Mur, entre Berlin Est et la partie américaine de Berlin.
Checkpoint Charlie
En recréant ce poste qui a connu des tensions frisant le conflit entre les USA et les Soviétiques, on en a malheureusement fait une sorte de cirque dénaturé où les visiteurs se font photographier avec des « comédiens » déguisés en soldats américains.
Mémorial de l'Holocauste
Le Musée Juif de Berlin, dans le quartier Kreuzberg, ne s’attarde pas qu’aux affres de la Seconde Guerre Mondiale puisqu’il couvre 2000 ans d’histoire hébraïque. Il s’agit de l’un des plus grands musées d’Europe, en termes de superficie, mais il est parfois ardu de s’y retrouver à cause de la configuration des lieux.
Il n’est pas évident non plus de se localiser à l’intérieur du gigantesque Mémorial de l’Holocauste, constitué de 2711 stèles de béton de hauteurs différentes qui composent un labyrinthe mystifiant.
Autre regard sur le Mur de Berlin, au bord de la rivière Spree, avec l’East Side Gallery et ses 106 fresques peintes sur 1,3 km du Mur de la Honte, entre la Gare de l’Est et le pont de l’Obermaumbrücke.
Il n’est pas évident non plus de se localiser à l’intérieur du gigantesque Mémorial de l’Holocauste, constitué de 2711 stèles de béton de hauteurs différentes qui composent un labyrinthe mystifiant.
Autre regard sur le Mur de Berlin, au bord de la rivière Spree, avec l’East Side Gallery et ses 106 fresques peintes sur 1,3 km du Mur de la Honte, entre la Gare de l’Est et le pont de l’Obermaumbrücke.
Le baiser de l'amitié...
Ses peintures ont d’ailleurs toutes dû être restaurées en 2009, par les artistes originaux eux-mêmes. On y admire l’œuvre célèbre du Russe Dimitri Vrubel représentant le baiser fraternel entre Leonid Brejnev et Erich Honecker. Il s’y trouve même une contribution québécoise.
Fresque québécoise sur l'East Side Gallery
Un autre monument émouvant de la Seconde Guerre est l’Église du souvenir, bombardée et largement détruite, dont il ne reste qu’une partie d’un clocher et de la nef qu’on a conservée telle quelle au milieu de la Breitscheidplatz, la place la plus fréquentée de Berlin.
Tiergarten
Quoi d’autre ?
Un moment donné, il faut bien se sortir du tragique et regarder vers des horizons plus radieux. La chose ne s’avère pas difficile lorsqu’on prend le temps de se balader sur les allées verdoyantes du Tiergarten, en passant par son très grand Beergarten, jusqu’à l’impressionnante Colonne de la Victoire.
Un moment donné, il faut bien se sortir du tragique et regarder vers des horizons plus radieux. La chose ne s’avère pas difficile lorsqu’on prend le temps de se balader sur les allées verdoyantes du Tiergarten, en passant par son très grand Beergarten, jusqu’à l’impressionnante Colonne de la Victoire.
Dans le dôme de verre du Reischtag
Cet immense parc se situe non loin du monument le plus emblématique de Berlin, la célébrissime Porte de Brandebourg, à un jet de pierre du siège du Gouvernement allemand, le Bundestag, logé dans le Palais du Reichstag, dont on peut visiter l’extraordinaire dôme de verre moderne qui couronne le bâtiment et duquel on obtient une vue exceptionnelle sur la ville. Les réservations pour cette visite, qu’on peut effectuer en soirée, doivent cependant s’effectuer très à l’avance sur Internet.
La large avenue Under den Lunden, de la Porte de Brandebourg jusqu’à la rivière Spree et à l’Île des Musées, se veut la version berlinoise des Champs Élysées avec la Cathédrale de Berlin, les ambassades, l’Opéra, le captivant Musée d’histoire et ses palais.
La large avenue Under den Lunden, de la Porte de Brandebourg jusqu’à la rivière Spree et à l’Île des Musées, se veut la version berlinoise des Champs Élysées avec la Cathédrale de Berlin, les ambassades, l’Opéra, le captivant Musée d’histoire et ses palais.
Grand magasin KaDeWe
En poursuivant sur l’autre rive du cours d’eau, on se rend jusqu’à une autre place très fréquentée, Alexanderplatz, en faisant un arrêt au KaDeWe, le plus vaste magasin grande surface d’Europe occidentale.
Quant aux musées de tous ordres, on arrive difficilement à les dénombrer mais, si on souhaite limiter les déplacements, l’Île aux Musées compte 7 des plus importants sur cette pointe insulaire classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
Potsdamer Platz
Côté culinaire, disons qu’il ne s’agit pas vraiment d’une destination gastronomique, la cuisine allemande, tout comme la cuisine traditionnelle québécoise, étant plutôt simple et bourrative. Typiquement berlinois, le curry wurst est constitué de saucisse et frites dans une sauce tomate, genre ketchup, relevé de paprika. Les restaurants ethniques abondent heureusement et nous font découvrir plein de spécialités internationales.
Soulignons, en terminant, l’efficacité du transport en commun qui nous déplace rapidement dans tous les secteurs urbains.
Soulignons, en terminant, l’efficacité du transport en commun qui nous déplace rapidement dans tous les secteurs urbains.