La moitié de la France sous alerte canicule

Après un dimanche d'accalmie, les fortes températures sont de retour. Et le bilan des décès probablement dus à la chaleur s'alourdit. 25 personnes en France seraient décédées d'hypothermie. Dernière en date une femme de 90 ans décédée, dimanche matin, dans son foyer-logement d'Orly, dans le Val-de-Marne. C'est ce qu'a indiqué lundi matin la préfecture, confirmant une information parue dans l'édition locale du Parisien.

"La solidarité ne prend pas de vacances"

47 départements sont placés en vigilance orange par Météo France jusqu'à mercredi 20h : Alsace, Bourgogne, Centre, Franche-Comté, Ile-de-France, Lorrain, ainsi que les départements suivants : Allier, Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Ardèche, Aube, Aude, Bouches-du-Rhône, Drôme, Gard, Gironde, Hérault, Landes, Marne, Haute-Marne, Puy-de-Dôme, Pyrénées-Orientales, Rhône, Var, Vaucluse.

Pour éviter l'hécatombe de l'été 2003, le gouvernement est sur le pied de guerre. Son mot d'ordre : "la solidarité ne prend pas de vacances" : Xavier Bertrand, le ministre de la Santé a fait une tournée des établissements hospitaliers et assure que tout est prêt. "On a tiré les leçons de 2003" assure-t-il. Malgré une hausse de 10 à 15% de l'activité dans les hôpitaux, les établissements gèrent. Et en cas de besoins croissants (le pic de chaleur est prévu mercredi), ils ne seront pas pris au dépourvu. La cellule de veille est activée, les infirmiers en vacances pourront facilement être rappelés, des lits supplémentaires seront mobilisables... : autant de problèmes qui avaient été reprochés à l'été 2003.

Le gouvernement a déjà débloqué 5 milliards d'euros supplémentaires pour venir en aide aux établissements spécialisés. Il en appelle à la solidarité, incitant la population à vérifier que les personnes dépendantes vont bien, tandis que chaque secteur s'organise afin d'aménager les horaires de travail par exemple.