La sécurité à bord des avions questionnée

La commission d'enquête sur l'attentat d'Air India a entendu un expert britannique de la seécurité, Rodney Wallis, qui s'est dit préoccupé par la pratique américaine consistant à placer des agents de sécurité armés à bord des avions, rapporte la Presse Canadienne. L'enquête, dirigée par l'ex-juge à la Cour suprême John Major, porte sur l'attentat contre le vol 182 d'Air India commis en 1985 et qui a fait 329 victimes.

Selon M. Wallis, avec cette pratique des passagers innocents pourraient être mis en danger en cas d'échanges de coups de feu. Ils pourraient être touchés par une balle perdue, ou périr dans l'écrasement de leur appareil si une balle perçait la coquille de l'avion, entraînant une décompression.

Cette pratique a été adoptée au Canada mais dans une moindre mesure. Ainsi, rapporte PC, des agents armés de la G.R.C.voyagent à bord de certains vols réguliers généralement sur des trajets reliant Washington, D.C., pour se conformer aux exigences des Etats-Unis. D'autres vols provenant du Canada comptent également des agents armés à bord, mais le secret le plus complet entoure les vols en question, ainsi que la formation donnée aux agents pour prévenir les erreurs.

Une autre mesure, l'installation de portes renforcées à l'entrée de la cabine de pilotage pour en bloquer l'accès à d'éventuels terroristes, suscite également les réserves de M. Wallis. Elle permettrait de gagner du temps, mais n'empêcherait pas des pirates de l'air de prendre des passagers ou des membres d'équipage en otage ou de faire sauter une bombe s'ils avaient réussi à la faire passer malgré les contrôles à l'embarquement.

La bombe qui a détruit l'appareil d'Air India en 1985 était cachée dans une valise, dans la soute de l'avion. Mais, rapporte PC, une partie du mandat de M. Major est d'examiner l'évolution des tactiques des terroristes depuis ce jour, et de déterminer si les réformes appliquées en matière de sécurité ont été adéquates.

(Avec Presse Canadienne)