Communiqué du Gouvernement du Québec
Alors que s'est terminé cette semaine le sommet des dirigeants nord-américains à Toluca au Mexique, le ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur, Jean-François Lisée, tient à exprimer sa profonde déception face à la décision du gouvernement canadien de maintenir l'imposition de visas pour les ressortissants mexicains puisque ce visa porte préjudice aux relations Québec-Mexique de manière significative.
Des conséquences sur les relations économiques Québec-Mexique
Le Mexique est le 5e partenaire commercial du Québec dans le monde et le 1er en Amérique latine. Depuis l'imposition de ce visa en 2009, l'industrie québécoise du tourisme a vu le nombre de touristes mexicains chuter de plus de 60 %, passant de 89 400 vacanciers en 2008 à 32 700 en 2011. Cela se traduit par une perte en termes de retombées économiques annuelles de près de 60 millions de dollars pour le Québec.
Au moment où nous célébrons les 20 ans de l'ALÉNA qui vise entre autres une meilleure intégration régionale pour faire de l'Amérique du Nord une région exportatrice, il est contradictoire que le Canada impose un frein à cette intégration par des restrictions aussi grandes à la mobilité des personnes.
La valeur des exportations du Québec au Mexique s'élève à près de 1 G$ (973,3 M$) en 2012. Elle n'était que de 111,2 M$ en 1993, ce qui représente une croissance de 775 % en 20 ans. Les exportations vers le Mexique ont donc été multipliées par huit depuis l'entrée en vigueur de l'ALENA.
Maintenir le visa canadien est contraire avec les objectifs mêmes de l'ALENA et la déclaration du gouvernement fédéral de contribuer à « faire de la région Nord-Américaine la plus compétitive et dynamique au monde. »
« Cette décision du gouvernement fédéral nuit au développement de nos échanges, notamment commerciaux avec le Mexique. En restreignant ainsi la circulation des partenaires, le gouvernement fédéral entrave les efforts de nos entreprises à un moment où le Mexique offre de nouvelles opportunités, notamment dans les secteurs de l'énergie et des hautes technologies », a tenu à préciser le ministre Lisée. Le Mexique mène actuellement une série de réformes dans des secteurs où les entreprises québécoises possèdent une solide expertise et où la demande mexicaine est de plus en plus forte tels que l'énergie et les télécommunications.
« Si la politique de visas promue par Ottawa est restrictive pour les Mexicains, elle l'est d'autant plus pour les Québécois », a renchérit le ministre Lisée.
La position québécoise
Le gouvernement du Québec est conscient du problème des demandeurs d'asile en provenance du Mexique, mais n'est pas en accord avec la décision du gouvernement fédéral d'imposer des visas aux ressortissants mexicains. La première ministre du Québec avait d'ailleurs fait connaître cette position au président mexicain qu'elle a rencontré à l'occasion de sa mission au Mexique, au mois de juin 2013.
Il revient au gouvernement fédéral de prendre les mesures appropriées pour réduire de façon importante le délai de traitement des demandes d'asile afin d'en limiter les impacts négatifs. Le gouvernement du Québec suivra attentivement les développements relatifs à cette question.
(Source: communiqué du Gouvernement du Québec)
Des conséquences sur les relations économiques Québec-Mexique
Le Mexique est le 5e partenaire commercial du Québec dans le monde et le 1er en Amérique latine. Depuis l'imposition de ce visa en 2009, l'industrie québécoise du tourisme a vu le nombre de touristes mexicains chuter de plus de 60 %, passant de 89 400 vacanciers en 2008 à 32 700 en 2011. Cela se traduit par une perte en termes de retombées économiques annuelles de près de 60 millions de dollars pour le Québec.
Au moment où nous célébrons les 20 ans de l'ALÉNA qui vise entre autres une meilleure intégration régionale pour faire de l'Amérique du Nord une région exportatrice, il est contradictoire que le Canada impose un frein à cette intégration par des restrictions aussi grandes à la mobilité des personnes.
La valeur des exportations du Québec au Mexique s'élève à près de 1 G$ (973,3 M$) en 2012. Elle n'était que de 111,2 M$ en 1993, ce qui représente une croissance de 775 % en 20 ans. Les exportations vers le Mexique ont donc été multipliées par huit depuis l'entrée en vigueur de l'ALENA.
Maintenir le visa canadien est contraire avec les objectifs mêmes de l'ALENA et la déclaration du gouvernement fédéral de contribuer à « faire de la région Nord-Américaine la plus compétitive et dynamique au monde. »
« Cette décision du gouvernement fédéral nuit au développement de nos échanges, notamment commerciaux avec le Mexique. En restreignant ainsi la circulation des partenaires, le gouvernement fédéral entrave les efforts de nos entreprises à un moment où le Mexique offre de nouvelles opportunités, notamment dans les secteurs de l'énergie et des hautes technologies », a tenu à préciser le ministre Lisée. Le Mexique mène actuellement une série de réformes dans des secteurs où les entreprises québécoises possèdent une solide expertise et où la demande mexicaine est de plus en plus forte tels que l'énergie et les télécommunications.
« Si la politique de visas promue par Ottawa est restrictive pour les Mexicains, elle l'est d'autant plus pour les Québécois », a renchérit le ministre Lisée.
La position québécoise
Le gouvernement du Québec est conscient du problème des demandeurs d'asile en provenance du Mexique, mais n'est pas en accord avec la décision du gouvernement fédéral d'imposer des visas aux ressortissants mexicains. La première ministre du Québec avait d'ailleurs fait connaître cette position au président mexicain qu'elle a rencontré à l'occasion de sa mission au Mexique, au mois de juin 2013.
Il revient au gouvernement fédéral de prendre les mesures appropriées pour réduire de façon importante le délai de traitement des demandes d'asile afin d'en limiter les impacts négatifs. Le gouvernement du Québec suivra attentivement les développements relatifs à cette question.
(Source: communiqué du Gouvernement du Québec)