Jean Collette
La professionnalisation de l'industrie, enclenchée avec l'application de la nouvelle loi sur les agents de voyages (LAV), ira-t-elle jusqu'à doter la profession d'une association véritablement représentative au Québec ? La question est désormais posée et une idée toute fraîche vient jeter un éclairage nouveau sur les moyens à prendre pour y arriver. Mieux que ça, cette idée semble déjà bénéficier d'une belle unanimité ! Reste à voir si les agents de voyages sont prêts.
En pratique, une nouvelle association est née: l'Association des Agents de Voyages du Québec (AAVQ) .Elle a été fondée par Jean-Pierre Caron, Moscou Côté, Jean Collette et Me Daniel Guay. Des acteurs de l'industrie dont on peut dire qu'ils ont une feuille de route impressionnante quant à leur implication personnelle dans le dossier du professionnalisme et de la reconnaissance de l'industrie. Un dossier semé d'embûches qui chemine lentement mais sûrement avec notamment les modifications à la Loi sur les agents de voyages (LAV) entrées en vigueur l'année dernière.
En pratique, une nouvelle association est née: l'Association des Agents de Voyages du Québec (AAVQ) .Elle a été fondée par Jean-Pierre Caron, Moscou Côté, Jean Collette et Me Daniel Guay. Des acteurs de l'industrie dont on peut dire qu'ils ont une feuille de route impressionnante quant à leur implication personnelle dans le dossier du professionnalisme et de la reconnaissance de l'industrie. Un dossier semé d'embûches qui chemine lentement mais sûrement avec notamment les modifications à la Loi sur les agents de voyages (LAV) entrées en vigueur l'année dernière.
Me Daniel Guay
Une idée à 280,000$
L'AAQV et ses fondateurs discutent avec l'OPC depuis novembre dernier et une idée intéressante a fait surface en ce qui concerne le financement de l'association:
Une partie des sommes perçues par les agents pour alimenter le Fonds d'indemnisation des Clients des Agents de Voyages (FICAV - 3,50 $ par tranche de 1000 $) pourrait être utilisée pour couvrir les frais d'adhésion. Puisque les agents peuvent conserver 5 % des 3,50$ perçus (soit 17,5 cents), pour couvrir les frais d'administration inhérents au programme, pourquoi pas utiliser une partie de cette somme, soit 7 cents (2% du 3,50$) pour les frais d'adhésion à l'AAVQ ? Mises bout à bout, si l'on se base sur un volume de ventes de l'ordre de 4 milliards $ par année au Québec, ces '' cennes noires'' représenteraient grosso modo 280,000$ par année, de quoi permettre à une association d'être proactive, d'être aux affaires et de défendre les intérêts de la profession.
L'AAQV et ses fondateurs discutent avec l'OPC depuis novembre dernier et une idée intéressante a fait surface en ce qui concerne le financement de l'association:
Une partie des sommes perçues par les agents pour alimenter le Fonds d'indemnisation des Clients des Agents de Voyages (FICAV - 3,50 $ par tranche de 1000 $) pourrait être utilisée pour couvrir les frais d'adhésion. Puisque les agents peuvent conserver 5 % des 3,50$ perçus (soit 17,5 cents), pour couvrir les frais d'administration inhérents au programme, pourquoi pas utiliser une partie de cette somme, soit 7 cents (2% du 3,50$) pour les frais d'adhésion à l'AAVQ ? Mises bout à bout, si l'on se base sur un volume de ventes de l'ordre de 4 milliards $ par année au Québec, ces '' cennes noires'' représenteraient grosso modo 280,000$ par année, de quoi permettre à une association d'être proactive, d'être aux affaires et de défendre les intérêts de la profession.
Moscou Côté
Ce scénario requiert évidemment que chacune des 800 agences du Québec verse 2% des 3,50$ perçus aux fins du FICAV et qu'elle se déleste ainsi de 7 cents par tranche de 1000$ de son volume d'affaires, moyennant quoi elle devient membre de l'AAVQ.
L'exemple ontarien
L'histoire l'a démontré, les agents de voyages du Québec n'ont pas réussi à se doter d'une association vraiment représentative, ils ne se sont jamais vraiment sentis chez eux à l'ACTA, ils ont sabordé l'APAV, affamé l'AQCV et ignoré l'ARTA. Cette fois, avec l'AAVQ et ce mode de cotisation, les choses pourraient être différentes, surtout si l'adhésion devient l'obligatoire, comme c'est le cas en Ontario avec le Tourism Council of Ontario ( Tico), qui constitue un modèle en la matière.
En septembre 2008 Moscou Côté, alors président du conseil régional de l'ACTA, déclarait dans un de nos reportage qu' '' en Ontario l'industrie se gère elle même par le biais du Travel Industry Council of Ontario (TICO) dont tous les agents de voyages doivent être membres pour avoir le droit de pratiquer la profession. C'est ce que nous souhaitons voir au Québec et les démarches de l'ACTA auprès de l'OPC vont dans ce sens. Le nouveau président de l'OPC, Louis Borgeat fait d'ailleurs montre d'une plus grande ouverture à cet égard ''. C'était en 2008.
Rejoint hier, le responsable des communications de l'OPC, Jean - Jacques Préaulx, disait '' voir d'un bon oeil l'idée d'une association qui représenterait plus spécifiquement les agences de voyages du Québec et leurs préoccupations précises''. '' Ce serait un plus '' disait-il , tout en précisant qu'il ne veut pas dénigrer l'interlocuteur actuel qu'est l'ACTA. '' Il s'agirait pour nous d'un interlocuteur de plus''. Quant à savoir si l'adhésion à l'AAVQ pourrait éventuellement être rendue obligatoire par l'OPC, il fait remarquer qu'en cette matière il y a un processus à suivre et que '' cela devrait passer par le Conseil des ministres ''.
L'exemple ontarien
L'histoire l'a démontré, les agents de voyages du Québec n'ont pas réussi à se doter d'une association vraiment représentative, ils ne se sont jamais vraiment sentis chez eux à l'ACTA, ils ont sabordé l'APAV, affamé l'AQCV et ignoré l'ARTA. Cette fois, avec l'AAVQ et ce mode de cotisation, les choses pourraient être différentes, surtout si l'adhésion devient l'obligatoire, comme c'est le cas en Ontario avec le Tourism Council of Ontario ( Tico), qui constitue un modèle en la matière.
En septembre 2008 Moscou Côté, alors président du conseil régional de l'ACTA, déclarait dans un de nos reportage qu' '' en Ontario l'industrie se gère elle même par le biais du Travel Industry Council of Ontario (TICO) dont tous les agents de voyages doivent être membres pour avoir le droit de pratiquer la profession. C'est ce que nous souhaitons voir au Québec et les démarches de l'ACTA auprès de l'OPC vont dans ce sens. Le nouveau président de l'OPC, Louis Borgeat fait d'ailleurs montre d'une plus grande ouverture à cet égard ''. C'était en 2008.
Rejoint hier, le responsable des communications de l'OPC, Jean - Jacques Préaulx, disait '' voir d'un bon oeil l'idée d'une association qui représenterait plus spécifiquement les agences de voyages du Québec et leurs préoccupations précises''. '' Ce serait un plus '' disait-il , tout en précisant qu'il ne veut pas dénigrer l'interlocuteur actuel qu'est l'ACTA. '' Il s'agirait pour nous d'un interlocuteur de plus''. Quant à savoir si l'adhésion à l'AAVQ pourrait éventuellement être rendue obligatoire par l'OPC, il fait remarquer qu'en cette matière il y a un processus à suivre et que '' cela devrait passer par le Conseil des ministres ''.
Jean-Luc Beauchemin
L'ACTA y voit des avantages
Du côté de l'ACTA au Québec l'idée d'une autre association est accueillie très favorablement par le directeur général, Jean-Luc Beauchemin qui estime que l'industrie serait bien servie par le travail de deux associations complémentaires. '' Une nouvelle association pourrait combler les lacunes de l'ACTA et constituerait un gain pour toute l'industrie du voyage, dépendant de comment ça va se passer'', disait - il . '' Le but c'est de faire prospérer et de voir s'épanouir l'industrie. L'ACTA pourrait donc en tirer profit ''.
Du côté de l'ACTA au Québec l'idée d'une autre association est accueillie très favorablement par le directeur général, Jean-Luc Beauchemin qui estime que l'industrie serait bien servie par le travail de deux associations complémentaires. '' Une nouvelle association pourrait combler les lacunes de l'ACTA et constituerait un gain pour toute l'industrie du voyage, dépendant de comment ça va se passer'', disait - il . '' Le but c'est de faire prospérer et de voir s'épanouir l'industrie. L'ACTA pourrait donc en tirer profit ''.
Jean-Pierre Caron
Un bon timing ?
Les frustrations qu'exprimaient en novembre dernier plusieurs membres du conseil régional de l'ACTA à l'endroit de l'ACTA nationale ont-elles fait jaillir la lumière ? C'est un peu l'impression qu'on a lorsqu'on parle avec Jean-Pierre Caron, l'un des idéateurs du mécanisme de financement de l'AAVQ. En novembre dernier il avait démissionné de son poste de Vice - président du Conseil régional de l'ACTA au lendemain d'une assemblée du conseil régional marquée notamment par le bâillon ''imposé'' par l'ACTA nationale au président du conseil régional, Robert Turcotte. Me Daniel Guay, conseiller juridique de l'association, avait également démissionné. Les frustrations étaient nombreuses. On se souvient notamment des 20,000$ réclamés à l'ACTA nationale et qui n'arrivent pas et de la version française du nouveau site web de l'ACTA qui est d'ailleurs encore et toujours en chantier. '' C'est la goutte qui a fait déborder le vase'' commentait hier Jean-Pierre Caron pour qui '' L'ACTA dit beaucoup, fait peu et est inféodée à Vancouver ''.
Pour l'instant , il est surtout question de tester l'intérêt des agents de voyages pour ce genre d'arrangement. Déjà des hauts responsables de l'industrie, tant du côté distribution que du côté grossiste ont signifié par lettre leur appui à cette idée, explique Jean-Pierre Caron.
Et vous qu'en pensez-vous ?
Merci d'ajouter vos commentaires ci-dessous !
Les frustrations qu'exprimaient en novembre dernier plusieurs membres du conseil régional de l'ACTA à l'endroit de l'ACTA nationale ont-elles fait jaillir la lumière ? C'est un peu l'impression qu'on a lorsqu'on parle avec Jean-Pierre Caron, l'un des idéateurs du mécanisme de financement de l'AAVQ. En novembre dernier il avait démissionné de son poste de Vice - président du Conseil régional de l'ACTA au lendemain d'une assemblée du conseil régional marquée notamment par le bâillon ''imposé'' par l'ACTA nationale au président du conseil régional, Robert Turcotte. Me Daniel Guay, conseiller juridique de l'association, avait également démissionné. Les frustrations étaient nombreuses. On se souvient notamment des 20,000$ réclamés à l'ACTA nationale et qui n'arrivent pas et de la version française du nouveau site web de l'ACTA qui est d'ailleurs encore et toujours en chantier. '' C'est la goutte qui a fait déborder le vase'' commentait hier Jean-Pierre Caron pour qui '' L'ACTA dit beaucoup, fait peu et est inféodée à Vancouver ''.
Pour l'instant , il est surtout question de tester l'intérêt des agents de voyages pour ce genre d'arrangement. Déjà des hauts responsables de l'industrie, tant du côté distribution que du côté grossiste ont signifié par lettre leur appui à cette idée, explique Jean-Pierre Caron.
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