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Malgré le peu de mobilisation et le peu de moyens l' AAVQ garde le cap et demeure optimiste



Me Daniel Guay, Moscou Côté et Jean Collette
Me Daniel Guay, Moscou Côté et Jean Collette
L'Association des Agents de voyages du Québec (AAVQ) tenait son assemblée générale annuelle, hier soir, au restaurant Delmo dans le Vieux Montréal. Dire qu'il n'y avait pas foule serait un euphémisme. Seul quatre membres du conseil étaient présent, le président Jean Collette et le vice - président Moscou Côté ainsi que Me Daniel Guay et Tony Santelli du Collège April Fortier, tous deux des membres du CA nommés et non élus.

L'assemblée a été rondement menée par le président qui a énuméré les actions entreprises durant l'année 1 de l'association et a remercié les membres et collaborateurs qui l'ont appuyée financièrement ou sous forme de services bénévoles. Deux modifications aux règlements ont été adoptés (voir en bas de page) et ce fut ensuite l'élection par acclamation d'un conseil d'administration amaigri qui se compose désormais des quatre membres déjà cités et qui sont reconduits dans leurs fonctions auxquels s'ajoutent Robert Turcotte (Voyages Hone), Patrick martinet (Voyages en Liberté) et Janick Laberge (Voyages vasco), tous trois absents hier soir.

Loin d'être abattus ou découragés, les membres se sont dits plutôt déçus que surpris par l'absence de participation à l'évènement et on rappelé que « l'AAVQ n'avait qu'une année d'existence et que tout restait à faire».

En dressant le bilan des réalisations de l'AAVQ après une première année d'existence, Jean Collette a rappelé que « tout avait été fait sur une base bénévole». Il a notamment relevé l'ouverture d'un compte bancaire, la réalisation d'un logo, la rédaction et diffusion de plusieurs communiqués de presse concernant des dossiers comme celui du sondage de l'OPC l'an dernier, le dossier Manon Hubert, celui des '' fausses taxes '' des grossistes ou encore plus récemment , celui des '' tarifs amis et famille ''. L'association a tenu 8 conseils d'administration durant l'année et a également mis sur pied, avec le Collège April-Fortier, des séminaires de formation préparatoires au passage de l'examen obligatoire de l'OPC. Des séminaires offerts une fois par mois en français et une fois aux 2 mois en anglais. Ce programme qui restera en place jusqu'à épuisement de la demande constitue également un source de revenu pour l'AAVQ qui, selon Tony Santelli, perçoit 10$ sur les 25$ que déboursent les participants. Des sommes qui devraient alimenter de «plusieurs milliers de dollars » le compte en banque qui affiche en ce moment un solde positif de 450 $.

« C'est probablement plus que ce détient l'ACTA au Québec pour poser des gestes» a suggéré Jean Collette qui a tenu a remercier les administrateurs qui ont tous, sans exception, fait un don de 150$ l'an dernier, « des fonds qui nous nous permettent de fonctionner encore aujourd'hui », a-t-il fait remarquer. Il a également tenu à remercier Jean - Marc Michaud (ex Americanada) pour la réalisation du logo ainsi que Yves Lalumière, président de TDC et Catherine Fortier directrice du collège april-Fortier pour l'accès gratuit à des salles de réunion.

Malgré le peu de mobilisation et le peu de moyens l' AAVQ garde le cap et demeure optimiste
Selon ses dirigeants, malgré le peu de moyens financier L'AAVQ s'implique dans de nombreux dossiers comme celui de ''l'affaire Manon Hubert'' par exemple, pour laquelle une demande d'accès à l'information vient d'être formulée auprès de l'OPC, demandant de voir les factures produites par les réclamants auprès de l'administrateur provisoire de l'OPC, lequel, selon Daniel Guay, n'a effectué aucun remboursement à ce jour.

Des rencontres ont eu lieu avec la Coalition des Agents de voyages (CAV) et quelques avenues de collaboration avec l'ACTA ont été évoquées. « Nos discussions nous ont notamment permis d'accueillir Robert Turcotte (CAV et ex ACTA) au sein de l'AAVQ», a relevé Jean Collette. Une acquisition qui procure à l'association une représentation privilégiée auprès de l'OPC puisque Robert Turcotte fait partie du comité de consultation de l'organisme. Un atout qui viendra renforcer les relations avec l'OPC auprès duquel, selon Moscou Côté « l'AAVQ bénéficie déjà d'une bonne crédibilité».

« Nous tenons à ce que les préoccupations des détenteurs de permis soient incluses dans celles du législateur» a renchéri Jean Collette.

D'autres dossiers ont été évoqués, comme celui de l'incentivation financière directe des conseillers par certains fournisseurs et qui risque de poser problème en matière de fiscalité. Autant de préoccupations que des agents partagent régulièrement avec les dirigeants de l'AAVQ pour qu'ils passent à l'action, nous dit -on. «Nous avons reçu une trentaine d'appels d'agents de voyages cette année nous demandant de nous pencher sur certains problèmes», dit Moscou Côté, avant d'ajouter qu' « il y en a plusieurs parmi eux qui disaient être contre nos idées mais n'étaient cependant pas disposés à se ''désinscrire'' de l'association.»

Malgré le peu de mobilisation et le peu de moyens l' AAVQ garde le cap et demeure optimiste
Lorsqu'on demande aux dirigeants de l'AAVQ s'il n'y aurait pas lieu de jeter l'éponge vu l'échec du mode de financement que préconisait l'association à ses débuts, et le manque d'implication de la communauté dans l'AAVQ, Moscou Côté fait remarquer que « La formule de financement imaginée l'an dernier n' a été rejetée que dans une proportion de 51 contre 49. Cela dit, je préfère ne pas obtenir de fonds des agents de voyages du Québec que d'en récolter 100,000$ comme le fait l'ACTA qui, ensuite, va les dépenser à Toronto sur des voyages et des congrès ».

Quant à la mobilisation des troupes, « Ça fait 15 ans que je suis là dedans, explique Jean Collette, et que je constate que ,comme en politique, les gens ne se mobilisent pas. Ils ne réagissent pas dit-il, c' est un peu comme des enfants. Cela ne veut pas dire que personne ne doit s'occuper des dossiers. Des choses doivent être faites, il faut intervenir et qui va s'en occuper ?»

A la question de savoir si le manque de participation n'est pas dû à un manque de leadership à l'AAVQ, le président rappelle le dévouement, l'expérience et la matière grise des membres du CA et pointe du doigt l'éternel problème en matière d'adhésion, soit , comme en politique, celui de l'argent. Un problème avec lequel l'association croit cependant pouvoir composer. « Nous faisons le pari de fonctionner avec peu ou pas d'argent, dit-il. On a l'expérience, on est motivé on connait les dossiers et nous ne partirons pas en campagne de charme avec des activités du genre spectacle et coktails. Les gens qui veulent embarquer n'ont qu'à embarquer, ils sont les bienvenus.»

Lorsqu'on suggère que les agents de voyages n'ont peut être pas suffisemment de problèmes que pour s'impliquer dans une association, il estime que « ce n'est pas qu'une question d'avoir ou non des problèmes mais c'est parfois difficile pour un agent de voyages de comprendre certains dossiers et leurs implications. c'est le cas du dossier de Manon Hubert qui risque de constituer un précédent qui affectera toute la profession. »

Pour Jean Collette, l'optimisme reste en tous cas au beau fixe. « Ce n'est pas la fin du monde s'il y a peu de monde aujourd'hui, nous n'avons besoin que de notre bonne volonté et graduellement avec les choses que nous allons accomplir, les gens vont se rendre compte. Cela dit, ils vont peut être simplement applaudir et ne rien faire, on se fait pas d'illusions à ce chapitre».

Pour contribuer à l'AAVQ il suffit d'envoyer un chèque libellé à l'Association des Agents de Voyages du Québec et de l'envoyer à cette adresse:
l
400 rue st jacques ouest suite 500
montréal, QC
H2Y 1S1

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Malgré le peu de mobilisation et le peu de moyens l' AAVQ garde le cap et demeure optimiste

Mercredi 10 Octobre 2012 - 19:51






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