Mexique : Le 35ème Tianguis démarre dans un climat d’optimisme

Par Nathalie De Grandmont

Ça y est ! La grande fête annuelle du tourisme mexicain, le Tianguis d’Acapulco, a été inaugurée hier après-midi et par le président du Mexique lui-même, M. Felipe Calderon. Comme d'habitude, la cérémonie s’est déroulée au Théâtre Juan Ruiz de Alarcón, dans l’enceinte du Centre des Conventions d’Acapulco. Mais pour l’ouverture de cette 35ème édition, la salle était littéralement pleine à craquer. Sur la scène, le président était entouré d’ une brochette de dignitaires (élus municipaux, gouverneur de l’état du Guerrero, la nouvelle Secrétaire du tourisme, etc.) tandis que dans la salle tentaient de se faufiler les nombreux exposants mexicains, les invités et les médias étrangers ainsi qu’une forte délégation de médias nationaux, visiblement très curieux d’entendre les propos du président.

Dans son discours, le président a fait allusion aux problèmes et défis de l’année dernière (grippe H1N1 et la crise économique), mais en précisant aussitôt que cette année 2010 s’annonçait bel et bien comme celle de la reprise. Plusieurs des dignitaires qui ont pris la parole ont d’ailleurs précisé que les chiffres de cette année démontraient une augmentation de visiteurs (autour de 2%) par rapport à l’année précédente. Plusieurs citaient aussi en exemple la période de la Semaine Sainte, au cours de laquelle les hôtels des 10 principaux centres balnéaires du pays ont connu des taux d’occupation frisant les 90%. « Et dans la Riviera Maya et à Mazatlan, ils ont même connu 100% d’occupation », me confirmait fièrement Manuel Montelongo, directeur du CPTM à Montréal, qui assistait à cette cérémonie. Pour appuyer ses dires et prouver que la reprise était bien au rendez-vous, le président Calderon a aussi cité en exemple quelques mesures prises récemment par son gouvernement pour faciliter l’accès aux visiteurs de différents pays (des procédures de visa écourtées, pour certains), l’important projet visant à restorer tout le système d’eau d’Acapulco et la construction récente du Banyan Tree Cabo Marques, qui constitue le plus gros investissement réalisé à Acapulco depuis plus de 30 ans.

En général, le ton et le climat de cette inauguration étaient donc très porteurs d’espoir. « Si les baleines peuvent parcourir des milliers de kilomètres pour venir jusqu’à nos côtes et si les papillons monarques peuvent voler jusqu’ici à partir du Canada, il n’y a aucune raison pour que les visiteurs du monde entier ne puissent en faire de même !», disait le président Calderon, dans la portion un peu plus poétique de son discours. En contrepartie, le président et quelques autres dignitaires ont aussi subtilement évoqué la sécurité au Mexique (une allusion aux récents événements liés aux narco-trafiquants), en réitérant la volonté du gouvernement de mettre tout en oeuvre pour renforcer le climat de sécurité; absolument crucial pour la croissance du tourisme et par ricochet, pour des milliers de Mexicains qui vivent directement de cette industrie.

Chose certaine, à en juger par le climat qui prévalait à la sortie de la salle, le discours du président Calderon semble avoir beaucoup « motivé et encouragé les troupes »; plusieurs semblant particulièrement d’attaque pour entamer ce 35ème Tianguis et y conclure de bonnes affaires... La fête s’est ensuite déplacée dans le jardin du Centre de Conventions, pour un cocktail aux allures de grandes retrouvailles, suivi d’un spectacle de danse contemporaine, résolument tourné vers l’avenir lui aussi. Dans son discours, la toute nouvelle Secrétaire du Tourisme du gouvernement fédéral, madame Gloria Guevara Manzo, a rappelé que le Tianguis rassemblait encore cette année des centaines de participants : autour de 475 entreprises mexicaines, 120 acheteurs de 16 pays différents; auxquels s’ajoutent autour de 300 journalistes, dont un fort contingent de 50 journalistes nationaux.

Le Tianguis se déroulera à Acapulco jusqu’au 28 avril prochain. Plusieurs conférences, visites et rencontres sont au programme. Nous vous en redonnerons d’autres nouvelles, très prochainemement.

Un reportage de Nathalie De Grandmont à Acapulco