(Source; Le Petit Journal) Installés au cœur de la Barranca del Cobre, les indiens Tarahumaras font partie des derniers peuples à vivre en marge de la société. Une autonomie préservée grâce à leur isolement naturel et qui a permis à cette communauté d’environ 50.000 âmes de conserver au fil des siècles son mode de vie primitif, ainsi que ses nombreuses traditions. Peuple d’agriculteurs, les hommes se consacrent à la culture du maïs et des haricots rouges, les bases de leur alimentation, indispensables à leur survie. De leur côté, les femmes s’occupent du foyer, des enfants et de la fabrication d’objets d'artisanat.
Population nomade en parfaite symbiose avec la nature qui les entoure, certains ont pris l’habitude de migrer selon les saisons: l’hiver dans le fond des gorges, bénéficiant ainsi d’un climat tropical, et le reste du temps sur les hauts plateaux qui offrent un climat tempéré du printemps au début de l’automne. Pour ceux qui ont choisi de vivre sur les plateaux, plusieurs types d’habitation sont à leur disposition: des chalets en bois et des cavernes. Sans électricité, ni eau courante, une seule pièce accueille toute la famille, éclairée et réchauffée par un feu qui fait l’objet de toutes les attentions.
En dehors de leur temps de travail, l’essentiel de la vie du Tarahumaras est consacrée à la contemplation. Un système de pensée qui repose sur une quête spirituelle du bonheur et l’élévation de la conscience personnelle. Répartis en plusieurs communautés autonomes, chaque village dispose de son gouverneur, élu par toute la population en fonction de son savoir et de son implication dans la vie quotidienne. Révocable sur une simple décision de son peuple, son rôle est de servir au mieux les intérêts communs et de faire perdurer les traditions.
Religion et croyances tiennent une très grande place auprès des Tarahuamaras. Leurs pratiques sont le fruit d’un mélange entre le catholicisme, amené par les Jésuites pendant la colonisation du Mexique, et de nombreux rites ancestraux. Aux rencontres dominicales à l’Église s’ajoutent des cérémonies en l’honneur des astres et en particulier le soleil et la lune. Des rituels qui impliquent la consommation de Peyotl – un cactus procurant des effets hallucinogènes très puissants – sur le rythme répétitif de tambourins. Toute aussi traditionnelle, la course à pied est très pratiquée: des courses qui peuvent durer 24 heures, sur plusieurs centaines de kilomètres en montagne. C’est de cette aptitude que vient leur deuxième nom, les Raramuris, les hommes aux pieds légers.
Dotée de sublimes paysages et traversée par le train Chepé, la région est devenue très touristique. Un tourisme à double tranchant pour certains Tarahumaras qui se sont rapprochés des zones les plus fréquentées. Si la vente de l’artisanat dans les principales gares est une source de revenu non négligeable, la proximité avec le monde occidental représente elle une menace pour leur mode de vie. Ainsi, certains vices liés à l’argent, la consommation d’alcool ou de drogues, commencent à envahir certaines communautés. Au plus grand désespoir des anciens qui ne peuvent qu’en constater les dégâts…
(Source :Eddy RABIN- Le Petit Journal)
Population nomade en parfaite symbiose avec la nature qui les entoure, certains ont pris l’habitude de migrer selon les saisons: l’hiver dans le fond des gorges, bénéficiant ainsi d’un climat tropical, et le reste du temps sur les hauts plateaux qui offrent un climat tempéré du printemps au début de l’automne. Pour ceux qui ont choisi de vivre sur les plateaux, plusieurs types d’habitation sont à leur disposition: des chalets en bois et des cavernes. Sans électricité, ni eau courante, une seule pièce accueille toute la famille, éclairée et réchauffée par un feu qui fait l’objet de toutes les attentions.
En dehors de leur temps de travail, l’essentiel de la vie du Tarahumaras est consacrée à la contemplation. Un système de pensée qui repose sur une quête spirituelle du bonheur et l’élévation de la conscience personnelle. Répartis en plusieurs communautés autonomes, chaque village dispose de son gouverneur, élu par toute la population en fonction de son savoir et de son implication dans la vie quotidienne. Révocable sur une simple décision de son peuple, son rôle est de servir au mieux les intérêts communs et de faire perdurer les traditions.
Religion et croyances tiennent une très grande place auprès des Tarahuamaras. Leurs pratiques sont le fruit d’un mélange entre le catholicisme, amené par les Jésuites pendant la colonisation du Mexique, et de nombreux rites ancestraux. Aux rencontres dominicales à l’Église s’ajoutent des cérémonies en l’honneur des astres et en particulier le soleil et la lune. Des rituels qui impliquent la consommation de Peyotl – un cactus procurant des effets hallucinogènes très puissants – sur le rythme répétitif de tambourins. Toute aussi traditionnelle, la course à pied est très pratiquée: des courses qui peuvent durer 24 heures, sur plusieurs centaines de kilomètres en montagne. C’est de cette aptitude que vient leur deuxième nom, les Raramuris, les hommes aux pieds légers.
Dotée de sublimes paysages et traversée par le train Chepé, la région est devenue très touristique. Un tourisme à double tranchant pour certains Tarahumaras qui se sont rapprochés des zones les plus fréquentées. Si la vente de l’artisanat dans les principales gares est une source de revenu non négligeable, la proximité avec le monde occidental représente elle une menace pour leur mode de vie. Ainsi, certains vices liés à l’argent, la consommation d’alcool ou de drogues, commencent à envahir certaines communautés. Au plus grand désespoir des anciens qui ne peuvent qu’en constater les dégâts…
(Source :Eddy RABIN- Le Petit Journal)