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Nouvelle politique du transport aérien : Il faut améliorer les procédures en matière de visa



Communiqué du Conference Board du Canada

La simplification des procédures en matière de visa pourrait faire du Canada une destination plus attrayante à l'étranger et ainsi bénéficier grandement à l'industrie canadienne du transport aérien et à toute l'économie. Voilà l'une des recommandations formulées dans un nouveau rapport publié par Le Conference Board du Canada, Une nouvelle politique canadienne du transport aérien au service de l'expansion économique.

« Les exigences relatives aux visas qu'il faut obtenir pour entrer au Canada ont des répercussions majeures sur les voyages aériens - globalement, elles freinent la demande de voyages vers le Canada de 30 p. 100 ou plus, explique le co-auteur du rapport, M. Vijay Gill, directeur, Recherche sur les politiques, au Conference Board. Bien qu'elles jouent un rôle important dans le maintien de la sécurité, les exigences relatives aux visas entravent aussi considérablement les voyages en avion en raison du coût direct des procédures, du temps exigé et de l'inconvénient général causé. »

L'industrie Canadienne du transport aérien a un chiffre d'affaires annuel d'environ 35 milliards de dollars et soutient plus de 400 000 emplois, mais son potentiel n'est pas exploité pleinement. Les derniers grands changements à la politique du transport aérien remontent à il y a plus de vingt ans. Une nouvelle politique du transport aérien pourrait à la fois renforcer l'impact économique de l'industrie et aider celle-ci à être plus rentable.

FAITS SAILLANTS

• L'industrie du transport aérien emploie directement 141 000 travailleurs et soutient près de 405 000 emplois dans l'ensemble de l'économie.
• De façon générale, les exigences relatives aux visas freinent la demande de voyages vers le Canada de 30 p. 100 ou plus.
• La croissance de marchés émergents en Amérique latine et en Asie offre de nouvelles possibilités de relier les différentes parties du monde par le Canada, et d'attirer plus de voyageurs en sol canadien. Les aéroports canadiens sont bien placés pour servir de points de liaison pour le trafic entre l'Asie et l'Amérique latine.


L'« empreinte » économique de l'industrie est estimée en fonction de l'analyse qu'a faite le Conference Board de ses répercussions directes, indirectes et dérivées. L'industrie du transport aérien emploie directement 141 000 travailleurs et soutient près de 405 000 emplois dans l'ensemble de l'économie. En plus de contribuer pour près de 35 milliards de dollars au produit intérieur brut, l'industrie rapporte au-delà de douze milliards de dollars aux trésors fédéral et provinciaux, dont plus de sept milliards en impôts.

« L'aviation alimente l'économie canadienne de nombreuses façons dont nous ne nous rendons pas tous compte, observe le président du Conseil des aéroports du Canada, M. Daniel-Robert Gooch. Ce rapport propose des moyens d'encourager le maintien de transporteurs aériens et d'aéroports solides et dynamiques qui, en plus d'être importants pour l'industrie, soutiennent la croissance de l'emploi et profitent à l'économie canadienne. »

« L'industrie canadienne de l'aviation crée des emplois et stimule l'activité économique dans un vaste éventail de secteurs, relie les collectivités de partout au pays et contribue à l'expansion des marchés propices aux investissements internationaux. Ces retombées sont importantes, mais l'industrie de l'aviation pourrait être encore plus bénéfique pour notre économie en raison de son rôle essentiel en matière de commerce et de tourisme », ajoute le directeur du Conseil national des lignes aériennes du Canada, M. Marc-André O'Rourke.

Les Canadiens demeurent moins nombreux à prendre l'avion qu'on pourrait s'y attendre, surtout compte tenu de la vaste étendue géographique du pays. Les aéroports américains accueillent chaque année environ 2,3 passagers embarqués par habitant; dans les aéroports canadiens, il s'agit plutôt de 1,6 passager embarqué.

Ces dix dernières années, le tourisme au Canada (y compris les activités touristiques des résidants et des visiteurs) a considérablement diminué, passant du 8e au 18e rang mondial. Le coût des voyages aériens, qu'on juge élevé, et les procédures fastidieuses en matière de visa sont deux des raisons expliquant cette diminution. On observe aussi un énorme déficit touristique international (16 milliards de dollars), qui semble indiquer que les Canadiens voyagent à l'étranger, mais que le Canada n'arrive pas à attirer sa quote-part de visiteurs.

Le rapport du Conference Board présente les éléments d'une nouvelle politique nationale du transport aérien, classés dans trois grandes catégories : les avantages économiques et sociaux pour les Canadiens; la simplification des formalités de frontière et de sécurité; et le renforcement de la compétitivité de l'industrie.

Outre la simplification des procédures en matière de visa, les recommandations incluent:
• l'amélioration du transit au moyen de programmes n'exigeant pas le visa. Ce qui permettrait d'aider les aéroports canadiens et les compagnies aériennes qui les desservent à attirer davantage de voyageurs internationaux en correspondance;
• l'étude de réformes qui favoriseraient l'augmentation des recettes commerciales des aéroports, comme l'introduction de boutiques hors taxes à l'arrivée;
• l'examen d'une libéralisation intégrale des marchés internationaux de fret aérien;
• la révision du volet du programme d'infrastructure fédéral qui s'applique aux petits et moyens aéroports, pour le doter de fonds suffisants et en accroître la portée;
• la définition plus claire du rôle et du rendement de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien et la liaison plus formelle de son financement aux recettes tirées du Droit pour la sécurité des passagers du transport aérien;
• l'adoption de mesures pour encourager toutes les provinces à exempter les vols transfrontaliers et internationaux des taxes sur le carburant aviation;
• le financement de certains coûts liés à la sécurité à partir de sources autres que les usagers.

Le rapport a été rédigé conjointement par Le Conference Board du Canada et le groupe Aéroports et Aviation de SNC-Lavalin Inc. Le Conseil des aéroports du Canada et le Conseil national des lignes aériennes du Canada ont apporté leur aide financière.

SOURCE Le Conference Board du Canada

Mardi 1 Octobre 2013 - 07:09






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