Manuel Montelongo directeur du CPTM à Montréal
Par Nathalie De Grandmont --------Nous l’attendions depuis un certain temps déjà... Or, c’est maintenant chose faite : le Conseil de promotion du tourisme du Mexique (le CPTM) a un nouveau directeur - M. Manuel Montelongo – qui cumule beaucoup d’expérience dans le secteur du tourisme, ayant travaillé pour les chaînes hôtelières Intercontinental et Sol Mélia, ainsi que pour l’agence nationale de tourisme (Fonatur), à Mexico. Bien qu’il arrive dans une période plutôt particulière, M. Montelongo affiche néanmoins un bel optimisme et, comme ses prédécesseurs, il possède une réelle passion pour l’histoire et la culture mexicaines, qu’il entend bien communiquer à un maximum de personnes...
Voici ce qu’il nous a confié sur quelques enjeux en cours, sur ses objectifs et sur les projets du CPTM...
J'ai Mon Voyage: Comment expliquez-vous qu’après une trentaine d’années de fréquentation assidue du Mexique, la majorité des Québécois ne connaissent encore que les plages mexicaines ?
Manuel Montelongo: Je crois que c’est une tendance universelle. Les gens recherchent la proximité et la facilité. Pour les Québécois, les zones balnéaires (comme Cancun, par exemple) sont plus proches au niveau du transport et, grâce aux nombreux forfaits proposés, beaucoup plus faciles d’accès. Il faudrait les inciter à aller davantage dans les villes ou villages voisins: c’est là qu’ils pourraient être davantage en contact avec les musées, les gens, la culture locale...
JMV: Croyez-vous que les agents de voyage sont suffisamment sensibilisés à la richesse de la culture mexicaine ?
MM: Non, mais c’est en partie parce que nous-mêmes n’avons pas toujours été capables de bien communiquer avec eux. Nous allons mettre beaucoup d’efforts là-dessus prochainement.
JMV: Comment ?
MM: En organisant plusieurs séminaires ici et des voyages de familiarisation : spécifiquement dans les villes coloniales. Nous allons aussi renforcer nos liens avec les gens directement, ainsi qu’avec les médias d’autres secteurs que celui du tourisme. Par exemple, nous souhaitons établir des partenariats avec de grands événements culturels québécois, tels que le Festival de Jazz et les Rendez-vous du cinéma québécois, dont l’édition de cette année met déjà en vedette la région de Guadalajara. En étant présents à ces évenements, nous allons faire connaître de grands événements mexicains, tels que le FICO (Festival de cinéma contemporain), le Festival de Morélia, le Festival de jazz de la Riviera Maya et le Festival Cervantino (arts en général) qui, cette année, mettra en vedette le Québec et accueillera notamment l’OSM et Kent Nagano (en octobre, à Guanajuato).
Voici ce qu’il nous a confié sur quelques enjeux en cours, sur ses objectifs et sur les projets du CPTM...
J'ai Mon Voyage: Comment expliquez-vous qu’après une trentaine d’années de fréquentation assidue du Mexique, la majorité des Québécois ne connaissent encore que les plages mexicaines ?
Manuel Montelongo: Je crois que c’est une tendance universelle. Les gens recherchent la proximité et la facilité. Pour les Québécois, les zones balnéaires (comme Cancun, par exemple) sont plus proches au niveau du transport et, grâce aux nombreux forfaits proposés, beaucoup plus faciles d’accès. Il faudrait les inciter à aller davantage dans les villes ou villages voisins: c’est là qu’ils pourraient être davantage en contact avec les musées, les gens, la culture locale...
JMV: Croyez-vous que les agents de voyage sont suffisamment sensibilisés à la richesse de la culture mexicaine ?
MM: Non, mais c’est en partie parce que nous-mêmes n’avons pas toujours été capables de bien communiquer avec eux. Nous allons mettre beaucoup d’efforts là-dessus prochainement.
JMV: Comment ?
MM: En organisant plusieurs séminaires ici et des voyages de familiarisation : spécifiquement dans les villes coloniales. Nous allons aussi renforcer nos liens avec les gens directement, ainsi qu’avec les médias d’autres secteurs que celui du tourisme. Par exemple, nous souhaitons établir des partenariats avec de grands événements culturels québécois, tels que le Festival de Jazz et les Rendez-vous du cinéma québécois, dont l’édition de cette année met déjà en vedette la région de Guadalajara. En étant présents à ces évenements, nous allons faire connaître de grands événements mexicains, tels que le FICO (Festival de cinéma contemporain), le Festival de Morélia, le Festival de jazz de la Riviera Maya et le Festival Cervantino (arts en général) qui, cette année, mettra en vedette le Québec et accueillera notamment l’OSM et Kent Nagano (en octobre, à Guanajuato).
Manuel Montelongo directeur du CPTM à Montréal
JMV: En cette période incertaine, espérez-vous encore une croissance sur le marché québécois et si oui, quels sont vos objectifs ?
MM: Oui, car nous avons récemment reçu d’excellentes nouvelles, notamment en provenance des Maritimes (Nouvelle-Ecosse et Nouveau-Brunswick). Là-bas, les premiers chiffres du début de 2009 montrent une augmentation de 24% par rapport à ceux de 2008; et ce, sans que nous n’ayons fait de promotion et de campagnes spécifiques encore... Au Québec, nous espérons 5% d’augmentation pour 2009. Mais oui, nous croyons qu’il y a encore un potentiel de développement, surtout auprès des baby-boomers et dans des secteurs de niche, tels que les mariages, les voyages culturels et le tourisme gai et lesbien, entre autres. D’ailleurs, c’est là un de nos projets concrets : dans les prochaines années, nous allons identifier et travailler de façon plus étroite avec les agences qui ciblent l’une ou l’autre de ces clientèles (ci-haut). Nous allons les aider à développer ces créneaux, à établir des contacts avec les intervenants, etc.
JMV : De façon générale, quelles sont, selon vous, les régions qui ont le meilleur potentiel de développement auprès des Québécois ?
MM: La région de Nayarit (Nuevo Vallarta) a de quoi attirer plus de gens encore. Et, pour les baby-boomers, l’état de Veracruz (sur le golfe du Mexique) aurait beaucoup de potentiel. Parce que c’est une région qui possède une histoire, une gastronomie et un folklore très riches.
JMV: Parlons de Cancun et de ce qui s’y est déroulé la semaine dernière (l’armée qui est entrée dans la ville, pour venir remplacer le corps policier, corrompu par les narco trafiquants). Comment les agents doivent-ils interpréter tout cela et ont-ils lieu de craindre pour leurs clients?
MM: Non, les agents de voyage ne devraient pas avoir peur, car la situation n’affecte pas le tourisme. On n’assiste pas non plus à des actes terroristes, aucunement! C’est vrai que la situation des narcotrafiquants est préoccupante, mais ce qui est arrivé la semaine dernière montre que l’état le reconnaît et qu’il prend la situation en main. L’armée ne sera pas omniprésente dans les rues : ils remplaceront l’ancien corps policier, jusqu’à ce que le gouvernment puisse le remplacer.
JMV : La Riviera Maya continuera-t-elle de se développer ? Et, dans un horizon de quelques années, verra-t-on « pousser » d’autres stations balnéaires ?
MM: En effet, la Riviera Maya n’a pas encore fini de se développer... Et oui, le gouvernement a déjà annoncé le développement d’un autre « centre de développement intégral » : une autre station balnéaire qui, d’ici 10 ans, couvrira la même superficie que celle de Cancun. Cette dernière sera sur la côte du Pacifique, entre Mazatlan et San Blas, dans l’état du Sinaloa. Ce projet vise à créer de l’emploi et générer une activité économique dans une région qui, pour le moment, ne possède pas beaucoup de ressources, ni de grands sites historiques, malheureusement. La ville d’importance la plus proche sera Puerto Vallarta.
JMV: En résumé, quelles sont vos trois principales priorités pour le début de votre mandat? Ce à quoi on doit s’attendre en 2009 ou 2010 ?
MM: Premièrement, nous continuerons nos efforts et notre collaboration étroite avec les principaux voyagistes. Du côté des agents : nous avons l’intention d’organiser beaucoup plus de séminaires (un premier sur Puerto Vallarta est déjà prévu pour la fin du mois, tandis qu’un autre - sur une ou plusieurs régions - est en préparation, pour la fin d’avril.) Et, développer davantage les niches mentionnées plus haut.
Deuxièmement, nous allons aussi soutenir de nouveaux joueurs qui feront leur entrée sur le marché d’ici quelques mois. En effet, nous serons en mesure de vous annoncer prochainement l’arrivée d’un nouveau vol entre Montréal et Mexico. Et, troisièmement, nous essaierons de faire connaître davantage les régions ou aspects moins connus. Justement, comme Mexico se trouve à proximité de nombreuses villes coloniales et elle-même très riche culturellement, ce nouveau vol nous permettra sans doute de développer de nouveaux forfaits ou circuits à saveur plus culturelle.
MM: Oui, car nous avons récemment reçu d’excellentes nouvelles, notamment en provenance des Maritimes (Nouvelle-Ecosse et Nouveau-Brunswick). Là-bas, les premiers chiffres du début de 2009 montrent une augmentation de 24% par rapport à ceux de 2008; et ce, sans que nous n’ayons fait de promotion et de campagnes spécifiques encore... Au Québec, nous espérons 5% d’augmentation pour 2009. Mais oui, nous croyons qu’il y a encore un potentiel de développement, surtout auprès des baby-boomers et dans des secteurs de niche, tels que les mariages, les voyages culturels et le tourisme gai et lesbien, entre autres. D’ailleurs, c’est là un de nos projets concrets : dans les prochaines années, nous allons identifier et travailler de façon plus étroite avec les agences qui ciblent l’une ou l’autre de ces clientèles (ci-haut). Nous allons les aider à développer ces créneaux, à établir des contacts avec les intervenants, etc.
JMV : De façon générale, quelles sont, selon vous, les régions qui ont le meilleur potentiel de développement auprès des Québécois ?
MM: La région de Nayarit (Nuevo Vallarta) a de quoi attirer plus de gens encore. Et, pour les baby-boomers, l’état de Veracruz (sur le golfe du Mexique) aurait beaucoup de potentiel. Parce que c’est une région qui possède une histoire, une gastronomie et un folklore très riches.
JMV: Parlons de Cancun et de ce qui s’y est déroulé la semaine dernière (l’armée qui est entrée dans la ville, pour venir remplacer le corps policier, corrompu par les narco trafiquants). Comment les agents doivent-ils interpréter tout cela et ont-ils lieu de craindre pour leurs clients?
MM: Non, les agents de voyage ne devraient pas avoir peur, car la situation n’affecte pas le tourisme. On n’assiste pas non plus à des actes terroristes, aucunement! C’est vrai que la situation des narcotrafiquants est préoccupante, mais ce qui est arrivé la semaine dernière montre que l’état le reconnaît et qu’il prend la situation en main. L’armée ne sera pas omniprésente dans les rues : ils remplaceront l’ancien corps policier, jusqu’à ce que le gouvernment puisse le remplacer.
JMV : La Riviera Maya continuera-t-elle de se développer ? Et, dans un horizon de quelques années, verra-t-on « pousser » d’autres stations balnéaires ?
MM: En effet, la Riviera Maya n’a pas encore fini de se développer... Et oui, le gouvernement a déjà annoncé le développement d’un autre « centre de développement intégral » : une autre station balnéaire qui, d’ici 10 ans, couvrira la même superficie que celle de Cancun. Cette dernière sera sur la côte du Pacifique, entre Mazatlan et San Blas, dans l’état du Sinaloa. Ce projet vise à créer de l’emploi et générer une activité économique dans une région qui, pour le moment, ne possède pas beaucoup de ressources, ni de grands sites historiques, malheureusement. La ville d’importance la plus proche sera Puerto Vallarta.
JMV: En résumé, quelles sont vos trois principales priorités pour le début de votre mandat? Ce à quoi on doit s’attendre en 2009 ou 2010 ?
MM: Premièrement, nous continuerons nos efforts et notre collaboration étroite avec les principaux voyagistes. Du côté des agents : nous avons l’intention d’organiser beaucoup plus de séminaires (un premier sur Puerto Vallarta est déjà prévu pour la fin du mois, tandis qu’un autre - sur une ou plusieurs régions - est en préparation, pour la fin d’avril.) Et, développer davantage les niches mentionnées plus haut.
Deuxièmement, nous allons aussi soutenir de nouveaux joueurs qui feront leur entrée sur le marché d’ici quelques mois. En effet, nous serons en mesure de vous annoncer prochainement l’arrivée d’un nouveau vol entre Montréal et Mexico. Et, troisièmement, nous essaierons de faire connaître davantage les régions ou aspects moins connus. Justement, comme Mexico se trouve à proximité de nombreuses villes coloniales et elle-même très riche culturellement, ce nouveau vol nous permettra sans doute de développer de nouveaux forfaits ou circuits à saveur plus culturelle.