Sylvie Myre présidente de Voyages à Rabais et de Tours Amérique
Lorsqu'on arrive au 5305 Boulevard des Forges à Trois Rivières, une enseigne familière nous saute aux yeux: ''Voyages à rabais ''! En approchant, on constate que la vitrine de gauche est occultée par un grand logo de Tours Amérique. C'est normal, les deux entreprises appartiennent à la même personne: Sylvie Myre. (prononcez Mire) En pénétrant à l'intérieur des locaux, on est frappé par la densité de personnel et des équipements. Le bâtiment est partagé en trois aires de travail distinctes avec, à une extrémité, Tours Amérique, de l'autre, Voyages à Rabais, et au milieu, la section centre d'appel. Logée dans la section Tours Amérique, la propriétaire occupe un espace discret mais confortable. Sylvie Myre est devenue propriétaire de Tours Amérique et de Voyages à Rabais respectivement en décembre 2009 et janvier 2010. Peu connue encore dans l'industrie, bien que propriétaire de la plus grosse agence de voyage loisir du Québec, elle livre en entrevue avec J'ai mon voyage ! (md) , quelques-uns des éléments qui ont contribué au succès de Voyages à Rabais.
Si Voyages à Rabais a connu une ascension fulgurante et qu'elle s'est forgée rapidement un nom et une réputation dans l'industrie et auprès des consommateurs, c'est surtout à André Poulin, l'ancien associé de Sylvie Myre, que l'on identifiait l'entreprise. '' Mon rôle était effacé aux yeux de l'industrie, ce qui est normal puisque mes fonctions c'était principalement l'administration et la productivité, alors que mon ex-associé se consacrait surtout au marketing et aux relations publiques.'' Une recette qui aura porté fruit pour le duo si l'on songe que voyages à Rabais a commencé avec 1 seul employé en 2000 et que l'année dernière, elle a fait voyager 91,000 personnes. Maintenant qu'elle a racheté les parts de son associé, et que la période de transition '' difficile '' qui a suivi est derrière elle, Sylvie Myre a remis ses deux entreprises sur les rails du développement. '' Notre équipe compte maintenant 36 employés et, dès juillet, nous aurons 46 lignes téléphoniques,'' dit-elle avec enthousiasme.
Rigueur et transparence
Il faut savoir qu'à l'origine, Mme Myre ne se destinait pas à la profession d'agent de voyages et que son arrivée dans l'industrie est un acte bien réfléchi. Originaire de Valleyfield, elle a posé ses premiers gestes de femme d'affaire durant l'adolescence. '' Mon père exploitait une entreprise de déneigement et d'excavation et quand un problème surgissait avec un client, il était rétiscent à faire valoir ses contrats, lorsqu'il en avait rédigé un... A l'époque déjà, ma mère était décédée et je me suis efforcée d'aider mon père en rédigeant pour lui des contrats qui se tiennent. J'avais 16 ans'', raconte-t-elle. Encore aujourd'hui, Sylvie Myre tient à mettre tout par écrit. '' J'aime que tout soit clair, j'aime que tout soit droit '' dit-elle.
A ces aptitutes précoces s'ajoute une expérience professionnelle hors du commun car en 1992, on retrouve Sylvie Myre chez Hydro Québec, à titre d'opérateur à la centrale nucléaire de Gentilly. Elle déménage donc à Trois-Rivières et poursuit cette carrière jusqu'en 2005. Toutefois, la piqûre du voyage la tenaille et à partir de 2000, avec les premiers balbutiements de Voyages à Rabais, elle mène 2 carrières de front ou en alternance. '' J'ai pris deux fois des années sabbatiques chez Hydro Québec pour me consacrer à l'agence et surtout pour être bien sûre que c'était bien ça que je voulais faire''.
Et comme, à l'agence, elle s'occupait sutout de l'administration et de la productivité, il n'est pas étonnant que la rigueur qui guidait ses gestes dans l'industrie nucléaire trouve des applications dans une agence de voyages. Et cela même si elle se souvient qu'à l'occasion elle en a fait trop ! '' Il m' est arrivé au début de développer par moi-même un système de classification des hôtels pour ne pas avoir à éplucher constamment les brochures et de m'apercevoir, au terme de cet exercice fastidieux, qu'il existait déjà un logiciel conçu pour cela ! J'ai appris beaucoup sur le tas, tout peut s'apprendre,'' lance Sylvie Myre.
Il faut savoir qu'à l'origine, Mme Myre ne se destinait pas à la profession d'agent de voyages et que son arrivée dans l'industrie est un acte bien réfléchi. Originaire de Valleyfield, elle a posé ses premiers gestes de femme d'affaire durant l'adolescence. '' Mon père exploitait une entreprise de déneigement et d'excavation et quand un problème surgissait avec un client, il était rétiscent à faire valoir ses contrats, lorsqu'il en avait rédigé un... A l'époque déjà, ma mère était décédée et je me suis efforcée d'aider mon père en rédigeant pour lui des contrats qui se tiennent. J'avais 16 ans'', raconte-t-elle. Encore aujourd'hui, Sylvie Myre tient à mettre tout par écrit. '' J'aime que tout soit clair, j'aime que tout soit droit '' dit-elle.
A ces aptitutes précoces s'ajoute une expérience professionnelle hors du commun car en 1992, on retrouve Sylvie Myre chez Hydro Québec, à titre d'opérateur à la centrale nucléaire de Gentilly. Elle déménage donc à Trois-Rivières et poursuit cette carrière jusqu'en 2005. Toutefois, la piqûre du voyage la tenaille et à partir de 2000, avec les premiers balbutiements de Voyages à Rabais, elle mène 2 carrières de front ou en alternance. '' J'ai pris deux fois des années sabbatiques chez Hydro Québec pour me consacrer à l'agence et surtout pour être bien sûre que c'était bien ça que je voulais faire''.
Et comme, à l'agence, elle s'occupait sutout de l'administration et de la productivité, il n'est pas étonnant que la rigueur qui guidait ses gestes dans l'industrie nucléaire trouve des applications dans une agence de voyages. Et cela même si elle se souvient qu'à l'occasion elle en a fait trop ! '' Il m' est arrivé au début de développer par moi-même un système de classification des hôtels pour ne pas avoir à éplucher constamment les brochures et de m'apercevoir, au terme de cet exercice fastidieux, qu'il existait déjà un logiciel conçu pour cela ! J'ai appris beaucoup sur le tas, tout peut s'apprendre,'' lance Sylvie Myre.
Retraçant le chemin parcouru, elle évoque les occasions qu'elle a eu d'instaurer des systèmes et des programmes permettant une gestion plus efficaces et des méthodes de travail plus rigoureuses. '' Voyages à Rabais est réputée auprès des grossistes pour son efficacité, assure-t-elle. Par exemple, nous nous assurons de bien filtrer les plaintes des clients et nous archivons efficacement nos communications autant avec les clients qu'avec les fournisseurs, ce qui permet de régler les éventuels litiges dans la transparence. La transparence et l'honnêteté sont très importantes pour moi en tant que personne et en tant que femme d'affaire,'' insiste-t-elle.
Des débuts plutôt humbles
Voyages à Rabais est né en 2000 dans les locaux d'une agence affiliée à la bannière Vasco mais le nouveau né opérait séparément et les débuts furent plutôt humbles. '' Fin 90 début 2000, les gens étaient très méfiants par rapport aux achats en ligne et la technologie ne permettait pas encore les achats de voyages sur Internet. Au début on se limitait à traiter les demandes par courriel. Nous recevions des demandes de cotation. Je m'assurais d'avoir toute l'information, j'imprimais la demande, une collègue cherchait la meilleure offre, une autre collègue contre-vérifiait, cherchant à son tour si c'était bien la meilleure offre, et ensuite j'envoyais la proposition sans toutefois, à ce stade, renseigner le nom du grossiste. Lorsque le client signifiait qu'il était intéressé je lui fournissais tous les détails. Nous ne voulions pas faire ce travail de recherche pour qu'ensuite le client achète dans une autre agence! Après 3 ans, notre chiffre d'affaires avait été multiplié par 9 et nous étions rendus à traiter entre 250 et 300 demandes de cotations par jour. Avec les taux de commission de l'époque, nous trouvions effrayant de soutirer 300, 400 ou 500$ de commissions. Il y avait de la marge pour offrir de bons rabais et nous avons commencé à couper dans les prix. En 2003 nous avons décidé de mettre le nom Voyages à Rabais au premier plan. le Groupe Atrium nous proposait une affiliation à la bannière Gama mais cela ne cadrait pas avec nous et nous nous sommes affiliés au regroupement Voyages en Direct notamment parcequ'il offrait des solutions technologiques qui convenaient mieux à ce que nous voulions faire. Ce fut le coup d'envoi ! C'est à ce moment que nous avons emménagé dans les locaux actuels. Les réservations en ligne représentaient au début 40% de nos réservations puis c'est passé à 85 % pour redescendre à 75 à 85 % , suite à l'apparition des contrats mandants-mandataires. Mon associé et moi nous partagions les tâches. Il s'occupait de faire sonner les lignes et moi je m'assurais que les demandes soient traitées avec efficacité.'' La suite on la connait.
Lorsqu'on lui parle de l'hostilité qu'ont pu manifester nombre d'agences traditionnelles à l'endroit de Voyages a Rabais, Sylvie Myre se souvient : '' Des clients nous demandaient s'il était vrai que nous appartenions à un groupe de motars ou s'il était vrai que nous étions au bord de la faillite. Autant de rumeurs non fondées qui circulaient à notre endroit. Mon rôle dans l'entreprise étant effacé, je n'étais pas au courant de tout ce qui pouvait se dire mais je peux assurer que nous n'avons jamais triché et que nous n'avons jamais travaillé à perte! ''
Des débuts plutôt humbles
Voyages à Rabais est né en 2000 dans les locaux d'une agence affiliée à la bannière Vasco mais le nouveau né opérait séparément et les débuts furent plutôt humbles. '' Fin 90 début 2000, les gens étaient très méfiants par rapport aux achats en ligne et la technologie ne permettait pas encore les achats de voyages sur Internet. Au début on se limitait à traiter les demandes par courriel. Nous recevions des demandes de cotation. Je m'assurais d'avoir toute l'information, j'imprimais la demande, une collègue cherchait la meilleure offre, une autre collègue contre-vérifiait, cherchant à son tour si c'était bien la meilleure offre, et ensuite j'envoyais la proposition sans toutefois, à ce stade, renseigner le nom du grossiste. Lorsque le client signifiait qu'il était intéressé je lui fournissais tous les détails. Nous ne voulions pas faire ce travail de recherche pour qu'ensuite le client achète dans une autre agence! Après 3 ans, notre chiffre d'affaires avait été multiplié par 9 et nous étions rendus à traiter entre 250 et 300 demandes de cotations par jour. Avec les taux de commission de l'époque, nous trouvions effrayant de soutirer 300, 400 ou 500$ de commissions. Il y avait de la marge pour offrir de bons rabais et nous avons commencé à couper dans les prix. En 2003 nous avons décidé de mettre le nom Voyages à Rabais au premier plan. le Groupe Atrium nous proposait une affiliation à la bannière Gama mais cela ne cadrait pas avec nous et nous nous sommes affiliés au regroupement Voyages en Direct notamment parcequ'il offrait des solutions technologiques qui convenaient mieux à ce que nous voulions faire. Ce fut le coup d'envoi ! C'est à ce moment que nous avons emménagé dans les locaux actuels. Les réservations en ligne représentaient au début 40% de nos réservations puis c'est passé à 85 % pour redescendre à 75 à 85 % , suite à l'apparition des contrats mandants-mandataires. Mon associé et moi nous partagions les tâches. Il s'occupait de faire sonner les lignes et moi je m'assurais que les demandes soient traitées avec efficacité.'' La suite on la connait.
Lorsqu'on lui parle de l'hostilité qu'ont pu manifester nombre d'agences traditionnelles à l'endroit de Voyages a Rabais, Sylvie Myre se souvient : '' Des clients nous demandaient s'il était vrai que nous appartenions à un groupe de motars ou s'il était vrai que nous étions au bord de la faillite. Autant de rumeurs non fondées qui circulaient à notre endroit. Mon rôle dans l'entreprise étant effacé, je n'étais pas au courant de tout ce qui pouvait se dire mais je peux assurer que nous n'avons jamais triché et que nous n'avons jamais travaillé à perte! ''
L'Europe dans la ligne de mire
L'un des points sur lesquels Sylvie Myre et son ex-associé avaient une vision divergente, c'est le développement de produits Europe. Sous sa gouverne, le Vieux Continent devient une priorité.
'' La division Europe me tenait à coeur depuis longtemps, confie Sylvie Myre. Quand j'ai racheté Voyages à Rabais en janvier 2010, c'est devenu une priorité. Dès la première année, nos ventes sur l'Europe ont augmenté de 35%. Aujourd'hui, avec les contrats mandants-mandataires des grossistes, la vie n'est pas facile et j'ai donc décidé que nous allions développer nos propres produits et que nous allions les vendre comme nous en avons envie. V.A.R. a, à cette fin, retenu les services de Michel Mordret (ex Transat, ex Maestro) et a développé une série de forfaits et circuits qui, dit-elle, se vendent très bien. Et nous gardons la même philosophie que pour le voyagiste Tours Amérique, c'est à dire qu'une fois rendu à la porte d'une attraction ou d'une activité, le voyageur n'a jamais rien à débourser.''
Quant à la philosophie du meilleur prix, elle demeure intacte: '' Si on compare nos offres à ce qui se fait d'équivalent en ce moment dans le marché, nous sommes parfois 400, 500 voire 600 $ moins chers. Nous travaillons beaucoup, mais pas uniquement, avec Air France, incluant des vols sur l'Airbus A380. Nous offrons par ailleurs une série d'exclusivités. Et nous ne sommes pas cantonnés à la France comme destination européenne. Notre saison, qui débute en juin, se termine avec Prague. Quant à 2012, nous commençons avec l'Égypte. La saison 2012 , est déjà bâtie, il ne nous reste que quelques contrats à signer.''
Et maintenant: www.europearabais.com
Lorsqu'on lui demande si ces produits pourraient être offerts à la vente auprès des agences de voyages, comme le fait la compagnie soeur Tours Amérique, Sylvie Myre demeure indécise. '' Il faudrait qu'il y ait un engouement de la part des agents de voyages comme ce fut le cas avec Tours Amérique. Au début, nous avions décidé de ne pas faire distribuer les produits de Tours Amérique par d'autres agences mais nous avons révisé notre position devant les demandes insistantes. Il se peut que je suive la même voie avec l'Europe mais la priorité en ce moment c'est de développer notre dernier né : www.europearabais.com ! ''
L'un des points sur lesquels Sylvie Myre et son ex-associé avaient une vision divergente, c'est le développement de produits Europe. Sous sa gouverne, le Vieux Continent devient une priorité.
'' La division Europe me tenait à coeur depuis longtemps, confie Sylvie Myre. Quand j'ai racheté Voyages à Rabais en janvier 2010, c'est devenu une priorité. Dès la première année, nos ventes sur l'Europe ont augmenté de 35%. Aujourd'hui, avec les contrats mandants-mandataires des grossistes, la vie n'est pas facile et j'ai donc décidé que nous allions développer nos propres produits et que nous allions les vendre comme nous en avons envie. V.A.R. a, à cette fin, retenu les services de Michel Mordret (ex Transat, ex Maestro) et a développé une série de forfaits et circuits qui, dit-elle, se vendent très bien. Et nous gardons la même philosophie que pour le voyagiste Tours Amérique, c'est à dire qu'une fois rendu à la porte d'une attraction ou d'une activité, le voyageur n'a jamais rien à débourser.''
Quant à la philosophie du meilleur prix, elle demeure intacte: '' Si on compare nos offres à ce qui se fait d'équivalent en ce moment dans le marché, nous sommes parfois 400, 500 voire 600 $ moins chers. Nous travaillons beaucoup, mais pas uniquement, avec Air France, incluant des vols sur l'Airbus A380. Nous offrons par ailleurs une série d'exclusivités. Et nous ne sommes pas cantonnés à la France comme destination européenne. Notre saison, qui débute en juin, se termine avec Prague. Quant à 2012, nous commençons avec l'Égypte. La saison 2012 , est déjà bâtie, il ne nous reste que quelques contrats à signer.''
Et maintenant: www.europearabais.com
Lorsqu'on lui demande si ces produits pourraient être offerts à la vente auprès des agences de voyages, comme le fait la compagnie soeur Tours Amérique, Sylvie Myre demeure indécise. '' Il faudrait qu'il y ait un engouement de la part des agents de voyages comme ce fut le cas avec Tours Amérique. Au début, nous avions décidé de ne pas faire distribuer les produits de Tours Amérique par d'autres agences mais nous avons révisé notre position devant les demandes insistantes. Il se peut que je suive la même voie avec l'Europe mais la priorité en ce moment c'est de développer notre dernier né : www.europearabais.com ! ''