L'ACTA et l'association nord américaine Business Travel Coallition (BTC) invitaient hier matin les forces vives de l'industrie à se réunir dans un hôtel de l'aéroport de Toronto pour faire avancer le dossier Tango. L'évènement visait surtout a créer un momentum autour de la cause, en faisant la démonstration que tout le monde, incluant les consommateurs et même les clients américains, s'opposent à l'attitude d'Air Canada dans ce dossier.
Christiane Théberge, vice-présidente, Affaires publiques de l' ACTA, présidait à la rencontre, qui était diffusée en direct sur Internet et à laquelle ont participé Jean Collette, nouveau président de l’ACTA nationale, Kevin Mitchell, président de la Business Travel Coalition (BTC),venu des États-Unis, Brad Miron, de itravel 2000, Mme Sue Lott, du Public Interest Advocacy Centre (PIAC) ainsi que James McNair, vice-président de la division canadienne de Sabre, Larry Moffatt, directeur de Galileo et Lorraine Jackson, directrice régionale pour le Canada de Worldspan.
Bien qu'ayant été invitée, la principale intéressée, Air Canada, était absente, invoquant encore une fois l'impossibilité d'émettre des commentaires en vertu du contrat qui la lie à Sabre.
Christiane Théberge, vice-présidente, Affaires publiques de l' ACTA, présidait à la rencontre, qui était diffusée en direct sur Internet et à laquelle ont participé Jean Collette, nouveau président de l’ACTA nationale, Kevin Mitchell, président de la Business Travel Coalition (BTC),venu des États-Unis, Brad Miron, de itravel 2000, Mme Sue Lott, du Public Interest Advocacy Centre (PIAC) ainsi que James McNair, vice-président de la division canadienne de Sabre, Larry Moffatt, directeur de Galileo et Lorraine Jackson, directrice régionale pour le Canada de Worldspan.
Bien qu'ayant été invitée, la principale intéressée, Air Canada, était absente, invoquant encore une fois l'impossibilité d'émettre des commentaires en vertu du contrat qui la lie à Sabre.
Air Canada mord la main qui la nourrit
Faute d'interlocuteur, rien de bien nouveau n'aura donc filtré des propos du panel qui a réitéré les chiffres, les discours et les propos entendus depuis le début de la crise le 2 mai dernier à l'effet que l'attitude d'Air Canada dans ce dossier est inacceptable et qu'elle doit renverser sa décision et rendre tous ses tarifs accessibles dans tous les SRI et les sites dédiés aux agents de voyages.
Dans l'ensemble les panéliste étaient d'avis que Air Canada se préoccupe trop de ses actionnaires et pas assez de ses clients, et qu'elle ne reconnaît pas le rôle vital joué par les agents de voyages dans le succès de ses entreprises.
"Air Canada mord la main qui la nourrit" lançait Jean Collette, président de l'ACTA.
Dans l'ensemble les panéliste étaient d'avis que Air Canada se préoccupe trop de ses actionnaires et pas assez de ses clients, et qu'elle ne reconnaît pas le rôle vital joué par les agents de voyages dans le succès de ses entreprises.
"Air Canada mord la main qui la nourrit" lançait Jean Collette, président de l'ACTA.
Les consommateurs embarquent
La grande nouveauté c'est que, cette fois, comme l'espérait l'ACTA, les consommateurs faisaient entendre leur voix. Sue Lott, porte parole du Public Interest Advocacy Centre, un organisme qui veille à protéger les droits des consommateurs, dénonçait l'attitude d'Air Canada, qui, selon elle, ne pense qu'à faire de l'argent au dépens des consommateurs qui font affaire avec les agences de voyages. "77% des consommateurs font affaire avec une agence de voyage et n'ont pas accès aux tarifs les plus avantageux d'Air Canada. C'est une mesure discriminatoire" déclarait-elle en substance alors qu'elle enjoignait l'assistance à faire parler du dossier Tango dans les médias, craignant que les consommateurs ne soient pas vraiment au courant de la situation. .
Les SRI doivent collaborer
Autre nouveauté, les SRI et Sabre en particulier, étaient également invités à faire un effort: "Nous voulons que Air Canada et Sabre reviennent sur leurs positions et qu'ils le fassent simultanément" déclarait un membre du panel. Une demande à laquelle Sabre est tout à fait disposée à se conformer, selon James McNair porte parole du SRI, qui disait être en discussion avec Air Canada sur une base régulière. "Mais il faut être deux pour danser le tango", semblait - il déplorer. Interrogé sur certains aspects techniques et commerciaux de l'entente entre Air Canada et Sabre, James McNair se disait, comme le dit Air Canada, dans l'impossibilité de commenter, en raison de certaines clauses du contrat qui l'en empêche.
Bruce Bishins de CSTAR le voit autrement
Un mutisme qui faisait bien l'affaire du pétulant Bruce Bishins, qui comme président de CSTAR et de Gemini (un SRI alternatif) en connaît pas mal sur les pratiques des SRI. Il ne s'est d'ailleurs pas privé de mettre tout le blâme sur les relations entre Air Canada et Sabre.
"Le problème n'est pas entre Air Canada et les consommateurs ou les agents de voyages, mais plutôt entre Air Canada et les SRI" a-t-il déclaré. "Les coûts imposés par les SRI sont à la racine du problème. Les compagnies aériennes et leurs alliances respectives, se sont attaquées au problème il ya quelques temps déjà. Elles travaillent sur leurs propres systèmes mondiaux de distribution et devraient commencer à les introduire d'ici un an."
Bruce Bishins qui préside aux destinées du SRI Gemini, trouvait un autre argument à sa cause en rappelant que tous les tarifs tango sont accessibles sans problème dans les SRI alternatifs, incluant Gemini. Alors "pourquoi pas chez Sabre?"
Mais Bruce Bishins joint néanmoins sa voix au concert de protestations émanant du panel en demandant à Air Canada, au nom de CSTAR, de revenir sur sa décision.
Porté par quelques applaudissements du public, le président de CSTAR ne put s'empêcher de décocher une flèche empoisonnée à sa rivale l'ACTA, rappelant que cette dernière avait fait un lobby insistant auprès des autorités pour faire passer la déréglementation des SRI, une déréglementation qui , selon lui, est une des principales causes de la situation d'aujourd'hui dans le dossier tango.
"Le problème n'est pas entre Air Canada et les consommateurs ou les agents de voyages, mais plutôt entre Air Canada et les SRI" a-t-il déclaré. "Les coûts imposés par les SRI sont à la racine du problème. Les compagnies aériennes et leurs alliances respectives, se sont attaquées au problème il ya quelques temps déjà. Elles travaillent sur leurs propres systèmes mondiaux de distribution et devraient commencer à les introduire d'ici un an."
Bruce Bishins qui préside aux destinées du SRI Gemini, trouvait un autre argument à sa cause en rappelant que tous les tarifs tango sont accessibles sans problème dans les SRI alternatifs, incluant Gemini. Alors "pourquoi pas chez Sabre?"
Mais Bruce Bishins joint néanmoins sa voix au concert de protestations émanant du panel en demandant à Air Canada, au nom de CSTAR, de revenir sur sa décision.
Porté par quelques applaudissements du public, le président de CSTAR ne put s'empêcher de décocher une flèche empoisonnée à sa rivale l'ACTA, rappelant que cette dernière avait fait un lobby insistant auprès des autorités pour faire passer la déréglementation des SRI, une déréglementation qui , selon lui, est une des principales causes de la situation d'aujourd'hui dans le dossier tango.
Mises en garde à Air Canada
L'ACTA aura donc marqué des points en organisant cet évènement qui aura donné l'image d'une véritable coalition représentative de l'ensemble de l'industrie et des consommateurs, prête à croiser le fer avec Air Canada.
Des mises en garde à peine voilées ont d'ailleurs été adressées à Air Canada et plus particulièrement à son président Montie Brewer par divers membres du panel et de l'assistance. "Nous pourrions être créatifs dans nos réactions", prévenait Jean Collette. "Montie Brewer ne peut pas se permettre de conclure ce dossier dans la pagaie" commentait Kevin Mitchell, qui se proposait d'aller livrer en personne l'enregistrement de la réunion à un gros actionnaire d' ACE (propriétaire d'AC). Enfin, Christiane Théberge déclarait : " Nous allons donner une leçon à un danseur qui ne veut pas danser avec ses partenaires."
Des mises en garde à peine voilées ont d'ailleurs été adressées à Air Canada et plus particulièrement à son président Montie Brewer par divers membres du panel et de l'assistance. "Nous pourrions être créatifs dans nos réactions", prévenait Jean Collette. "Montie Brewer ne peut pas se permettre de conclure ce dossier dans la pagaie" commentait Kevin Mitchell, qui se proposait d'aller livrer en personne l'enregistrement de la réunion à un gros actionnaire d' ACE (propriétaire d'AC). Enfin, Christiane Théberge déclarait : " Nous allons donner une leçon à un danseur qui ne veut pas danser avec ses partenaires."
Les priorités
Au terme de cette réunion, la priorité pour l'ACTA est de continuer à rallier du support à la cause en parlant avec les médias, en faisant du lobbying politique et en rencontrant Air Canada pour présenter une déclaration de principes, qui a été soumise à l'approbation de l'assistance lors de la réunion. La déclaration comporte trois énoncés qui devront être reformulés dans une livrée plus positive à la demande de l'assistance.
En substance:
les méthodes de distribution d'Air Canada ne devraient pas :
1) Empêcher les consommateurs d'accéder à tous les prix s'il font affaire avec un agent de voyage
2) Supprimer la possibilité de réserver ou de traiter des dossiers
3) Être imposées unilatéralement par les transporteurs sans considération pour les partenaires d’affaires
Le ralliement des consommateurs à la cause constitue un enjeux majeur pour l'ACTA, il est donc impératif de parler du dossier à vos clients.
En substance:
les méthodes de distribution d'Air Canada ne devraient pas :
1) Empêcher les consommateurs d'accéder à tous les prix s'il font affaire avec un agent de voyage
2) Supprimer la possibilité de réserver ou de traiter des dossiers
3) Être imposées unilatéralement par les transporteurs sans considération pour les partenaires d’affaires
Le ralliement des consommateurs à la cause constitue un enjeux majeur pour l'ACTA, il est donc impératif de parler du dossier à vos clients.