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Transat Distribution Canada : que réserve le futur ?



Yves Lalumière, Philippe Sureau , Peter Ouellet et Louise Fecteau
Yves Lalumière, Philippe Sureau , Peter Ouellet et Louise Fecteau
Comme nous le rapportions plus tôt cette semaine, TDC a ajouté 27 agences à son réseau national dont 15 au Québec, portant le total de ses points de ventes à 450 au Canada et à 188 au Québec. Le réseau vise 500 points de ventes en 2010 et peut être 600 à l'horizon 2013. Mais, l'austérité économique ambiante étant de nature à inciter les entrepreneurs à trouver refuge au sein d'un réseau, c'est surtout la croissance des ventes du réseau, de l'ordre de 2% à 3 % au national, voire, de 5 % au Québec, qui surprend.

Les dirigeants de Transat Distribution Canada, qui recevaient les médias spécialisés samedi dernier, dans le cadre de la réunion annuelle des directeurs et conseillers des agences Club Voyages et Voyages en Liberté du Québec, ont abordé le passé, le présent et le futur de TDC, amenant par extension un éclairage privilégié sur les défis et les opportunités qui se présentent aux agences '' traditionnelles'' qu'elles appartiennent ou non à un réseau.

Le co-fondateur de Transat et président de TDC, Philippe Sureau qui, en 7 années a fait passer le réseau de Numéro 1 au Québec à numero 1 au Canada et qui cèdera la place en novembre à son vice-président exécutil, Yves Lalumière, croit fermement en la viabilité des agences physiques en ''brique et mortier'' en dépit de l'avènement de l'Internet et de ses implications de plus en plus complexes et peut être même grâce à ces implications.

Mais lui et son équipe estiment toutefois que l'avenir de TDC passe impérativement par une diversification des sources de revenus qui devrait voir la vente de voyages ne plus contribuer au chiffre d'affaires que dans une proportion de 70 %, peut être même 60% d'ici 3 ou 4 ans. Une diversification des revenus qui met à contribution la créativité de Peter Ouellet, vice président marketing et les talents de Louise Fecteau directrice régionale Québec, dont le principal défi, en ce moment, est d'assurer une communication efficace avec les membres du réseau.

Nous vous présenterons une série d'articles sur les observations et les stratégies de l'équipe.

Philippe Sureau
Philippe Sureau
TDC, un réseau en santé

Pour Philippe Sureau, la bonne performance de TDC, sur fond de crise économique majeure, est un signe de la bonne santé de l'entreprise.

'' À part 1974 avec la crise du pétrole et 2001 et les attentats du 11 septembre, il n'y a pas eu d'année où l'industrie n'a pas connu de croissance, généralement à 2 chiffres, observe-t- il. En 2008 - 2009, on assiste à une crise économique majeure, à laquelle s'ajoute une crise sanitaire. C'est une année qui permet de mesurer la résistance des bonnes organisations. ''

Philppe Sureau observe, par ailleurs, comme l'ont fait récemment les dirigeants de grands groupes comme Thomas Cook et Tui en Europe , que pour l'industrie, le Canada est le marché le plus concurrentiel au monde. Notamment en raison de l'impérative nécessité pour les transporteurs réguliers de faire voler à tout prix leurs avions, maintenant désertés par les voyageurs d'affaires.

''Si l'on transpose cette situation à l'industrie du détail cela signifie des prix et des marges qui sont sous pression'' constate-t-il. '' Quand on prend en compte toutes ces contraintes là , on est heureux de pouvoir dire que nous avons un réseau qui est en santé. On n'a pas perdu d'agence pour cause de mauvaises affaires, on n'a pas eu de perte d'emplois. Non seulement on a maintenu notre réseau mais on l'a agrandi et on continue à être en phase de croissance.''

TDC et Transat une relation mal comprise ?

Lorsqu'il aborde le rôle que joue le réseau de TDC vis à vis de Transat, la maison mère, Philippe Sureau estime qu'il est faut de croire qu'il se limite à être un instrument pour remplir des avions.

'' Il faut que le réseau soit performant en lui-même '', dit -il. ''Quelqu'un qui regarde le réseau comme étant seulement au service du tour opérateur, c'est quelqu'un qui ne comprend pas la stratégie de Transat.'' Et il précise:

'' La stratégie de Transat est plus large que ça mais je ne suis pas sûr que tout le monde le voit comme ça. Le métier de Transat c'est d'être un distributeur de produits de voyages, dit-il. Et la force de Transat, aujourd'hui, c'est d'avoir intégré dans son concept de distribution; d'être le premier distributeur de voyage en tant que réseau de distribution, d'être le premier fabriquant ou assembleur de voyages comme tour opérateur, et d'être le leader dans son domaine en tant que compagnie aérienne au niveau loisir. ''

'' Nous sommes le premier client de nombreux fournisseurs, un réseau de distribution qui a livré la marchandise. Et pour transat en particulier nous sommes un atout important pour la stabilité de l'opération. Cela permet à Transat de faire de la planification à long terme. Transat se sert intelligemment de son réseau parceque qu'il continue a avoir des relations extrêmement étroites avec tous les fournisseurs de l'industrie et qu'il s'assure en même temps d'une présence qui lui est très intime sur le marché, une distribution privilégiée. ''

Philippe Sureau dira plus tard en soirée , devant les agents réunis : '' La priorité de Transat pour le réseau , c'est le réseau ! Il n'y a pas de Transat fort sans un réseau fort et donc ce qui est bon pour le réseau est bon pour Transat! ''


à suivre


Mercredi 2 Septembre 2009 - 07:42






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