Communiqué de l'Institut économique de Montréal
Alors que des milliers de Canadiens s'apprêtent à décoller vers des destinations touristiques, l'industrie aérienne se voit plombée par les nombreux prélèvements qui haussent le prix des billets et réduisent son potentiel de croissance, montre une publication lancée aujourd'hui par l'IEDM.
Le total des recettes perçues par l'ensemble des paliers gouvernementaux sous forme de taxes (sur le carburant ou les biens et services par exemple), de droits ou de loyer, prélevées auprès des consommateurs, des transporteurs aériens ou des aéroports, dépasse 1,5 milliard $ chaque année au Canada.
« C'est énorme ! Cela mine la compétitivité des aéroports et nuit aux voyageurs », dit Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques à l'IEDM et auteur de la publication. « Pour au moins une partie de ces frais, on sort clairement de la logique d'utilisateur-payeur : ils ne sont plus qu'une source de revenus pour le gouvernement. »
Par exemple, les frais d'utilisation versés aux aéroports canadiens par les compagnies aériennes sont en moyenne 50 % plus élevés que la moyenne des dix aéroports américains les plus coûteux, et neuf fois plus que la moyenne des dix aéroports les moins chers. Qu'il s'agisse des taxes sur les billets et des frais aéroportuaires, ou de la compétitivité des frais aéroportuaires, le Canada se classe respectivement en milieu et fin de peloton selon les classements internationaux.
« Certains facteurs, comme la faible densité de population, entraînent des prix plus élevés et le gouvernement n'y peut rien. Par contre, il pourrait atténuer l'effet cumulatif des taxes et tarifs qui limitent la croissance du secteur aérien et qui sont ultimement refilés aux voyageurs », explique l'auteur.
En effet, les consommateurs sont sensibles aux prix des billets et une petite réduction des taxes et des frais entraîneraient une augmentation plus importante de la demande.
« Lorsque le Royaume-Uni a aboli les droits sur le transport de passagers, les recettes fiscales en provenance du secteur aérien du gouvernement ont augmenté, » ajoute M. Moreau. « Ainsi, l'activité économique générée par la baisse de ces frais et taxes permettrait de compenser en partie les pertes de revenus pour les gouvernements. »
Rappelons qu'au Canada, l'industrie aérienne génère quelque 230 000 emplois directs et 130 000 emplois indirects. Cela représente une activité économique qui totalise un peu plus de 35 milliards $, soit 1,8 % de l'économie du pays.
« S'ils veulent rendre l'industrie aérienne canadienne plus concurrentielle et lui permettre de maintenir son élan, les gouvernements devraient privilégier une réduction du fardeau fiscal, en parallèle à la récente politique d'ouverture aux investissements étrangers. Si l'État ne peut rapprocher Montréal ou Toronto de votre lieu de vacances, il peut au moins éviter de rendre le trajet plus coûteux que nécessaire », conclut Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l'IEDM.
La Note économique intitulée « Transport aérien : les taxes et frais élevés pénalisent les voyageurs » est signée par Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques à l'IEDM.
L'IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications et ses interventions, l'IEDM alimente le débat sur les politiques publiques au Québec et à travers le Canada en proposant des réformes fondées sur les principes de l'économie de marché et de l'entrepreneuriat.
SOURCE Institut économique de Montréal
Le total des recettes perçues par l'ensemble des paliers gouvernementaux sous forme de taxes (sur le carburant ou les biens et services par exemple), de droits ou de loyer, prélevées auprès des consommateurs, des transporteurs aériens ou des aéroports, dépasse 1,5 milliard $ chaque année au Canada.
« C'est énorme ! Cela mine la compétitivité des aéroports et nuit aux voyageurs », dit Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques à l'IEDM et auteur de la publication. « Pour au moins une partie de ces frais, on sort clairement de la logique d'utilisateur-payeur : ils ne sont plus qu'une source de revenus pour le gouvernement. »
Par exemple, les frais d'utilisation versés aux aéroports canadiens par les compagnies aériennes sont en moyenne 50 % plus élevés que la moyenne des dix aéroports américains les plus coûteux, et neuf fois plus que la moyenne des dix aéroports les moins chers. Qu'il s'agisse des taxes sur les billets et des frais aéroportuaires, ou de la compétitivité des frais aéroportuaires, le Canada se classe respectivement en milieu et fin de peloton selon les classements internationaux.
« Certains facteurs, comme la faible densité de population, entraînent des prix plus élevés et le gouvernement n'y peut rien. Par contre, il pourrait atténuer l'effet cumulatif des taxes et tarifs qui limitent la croissance du secteur aérien et qui sont ultimement refilés aux voyageurs », explique l'auteur.
En effet, les consommateurs sont sensibles aux prix des billets et une petite réduction des taxes et des frais entraîneraient une augmentation plus importante de la demande.
« Lorsque le Royaume-Uni a aboli les droits sur le transport de passagers, les recettes fiscales en provenance du secteur aérien du gouvernement ont augmenté, » ajoute M. Moreau. « Ainsi, l'activité économique générée par la baisse de ces frais et taxes permettrait de compenser en partie les pertes de revenus pour les gouvernements. »
Rappelons qu'au Canada, l'industrie aérienne génère quelque 230 000 emplois directs et 130 000 emplois indirects. Cela représente une activité économique qui totalise un peu plus de 35 milliards $, soit 1,8 % de l'économie du pays.
« S'ils veulent rendre l'industrie aérienne canadienne plus concurrentielle et lui permettre de maintenir son élan, les gouvernements devraient privilégier une réduction du fardeau fiscal, en parallèle à la récente politique d'ouverture aux investissements étrangers. Si l'État ne peut rapprocher Montréal ou Toronto de votre lieu de vacances, il peut au moins éviter de rendre le trajet plus coûteux que nécessaire », conclut Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l'IEDM.
La Note économique intitulée « Transport aérien : les taxes et frais élevés pénalisent les voyageurs » est signée par Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques à l'IEDM.
L'IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications et ses interventions, l'IEDM alimente le débat sur les politiques publiques au Québec et à travers le Canada en proposant des réformes fondées sur les principes de l'économie de marché et de l'entrepreneuriat.
SOURCE Institut économique de Montréal