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l'interdiction des ordinateurs à bord des avions entre l'Europe et les États-Unis serait un véritable choc pour l'industrie



Alors que des responsables européens se préparent à rencontrer leurs homologues américains concernant le projet qu'ont ces derniers d'étendre à certains pays européens l'interdiction des ordinateurs à bord des vols vers les Etats-Unis, Kevin Mitchell, le président de la Coalition des voyages d'Affaires (BTC) leur a adressé une lettre qui met en lumière l'impact très significatif qu'aurait une telle mesure sur les voyages d'affaires. M. Mitchell va jusqu'à prédire qu'elle causerait la faillite de plusieurs compagnies aériennes tant européennes qu'américaines.

Selon lui, l'interdiction affecterait 3 500 vols cet été et 65 millions de passagers par année. Un véritable choc pour les voyages d'affaires.

" Le risque économique pour les transporteurs et pour les industrie du tourisme et des voyages serait supérieur en magnitude que les menaces combinées des pandémies, des éruptions volcaniques et des guerres. C'est très sérieux '' écrit-il.

Selon M. Mitchel, si les voyageurs d'affaires étaient forcés d'enregistrer leurs laptops, beaucoup n'entreprendraient pas le voyage à cause du risque de les voir volés ou perdus, ce qui renforce un sondage britannique qui révèle qu'un tel bannissement dissuaderait un voyageur d'affaire sur trois de prendre l'avion.

" La plupart des organismes, entreprises, universités et gouvernements ne permettront pas à leurs employés d'enregistrer comme bagage leurs laptops car ils contiennent souvent des informations sensibles, explique Kevin Mitchell. Les responsables IT et les gestionnaires de risques sont très conservateurs et considèrent que tout ce que contient un laptop est de nature sensible; les courriels, les contacts, les embauches, les stratégies ventes et marketing. les diagrammes de nouveaux produits''.

" Comme tel, et bien au delà de la perte de productivité pendant le vol, la conséquence significativement plus importante d'un bannissement potentiel c'est que, par exemple, si un voyageur d'affaires part à Londres pour une semaine, il n'emportera pas son laptop. Et cela, pour la plupart des voyageurs d'affaires, c'est inconcevable, ça ne tient pas la route. C'est à ce niveau qu'une chute considérable de la demande pour les voyages d'affaires se situerait. Un voyage mensuel à Londres deviendrait un voyage à Londres ... trimestriel. ''

"Ça ne prend qu'un nombre relativement bas de voyageurs d'affaires décidant de rester à la maison pour qu'un vol devienne déficitaire et par conséquent que la demande et les revenus pour les sièges de classe affaire ou première soient en baisse. "

Selon M. Mitchell il a été démontré que cela se produit déjà pour les vols en provenance du Moyen-Orient où le bannissement des laptops à bord est déjà effectif depuis mars dernier.

" Malgré les efforts créatifs des compagnies du Golfe tels que, l'enregistrement dédié à la porte d'embarquement, l' entreposage à bord sécurisé et les zones dédiées pour la récupération aux arrivées, sans compter le prêt de tablettes à bord, les premières indications, c'est que l'impact négatif sur les réservations a été significatif'', poursuit M. Mitchell.

Les compagnies aériennes préviennent également que le bannissement des appareils électroniques dans les bagages de cabine pourrait mener à des situations chaotiques dans les aéroport cet été, alors que les passagers pourraient ne pas être au courant de ce qui est permis ou non. Par ailleurs elles sont inquiètes du fait que la présence d'appareils électroniques contenant des piles au Lithium dans les bagages de soutes, crée un risque d'incendie.

M. Mitchell a pressé les responsables européens de bien examiner si la menace à la sécurité est suffisamment importante pour qu'il faille prendre ce risque et le risque des conséquences financières résultant d'un tel bannissement et il a posé la question de savoir si des alternatives avaient déjà été envisagées et exclues.

(Avec TravelMole )

Mardi 16 Mai 2017 - 08:58






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