Cap sur la côte amalfitaine (reportage)

Par Nathalie De Grandmont------- Au 19ème siècle, de nombreux artistes et voyageurs fortunés sont tombés amoureux de la côte amalfitaine, à cause de son isolement et sa tranquillité. Aujourd'hui, cette région est devenue l'un des moteurs touristiques du sud de l'Italie et (un peu) victime de son succès, quoiqu'on comprenne aisément pourquoi ! La semaine dernière, Mimmo Calabretta, le président d'Expertours, y a emmené une trentaine d'agents de voyage, pour leur faire découvrir les sites historiques et les charmes de cette belle côte, baignée de soleil...

La côte amalfitaine...

Comme le suggère la chanson napolitaine "O Sole mio", le soleil règne en roi et maître sur cette belle côte amalfitaine, située juste un peu au sud de Naples. Et il était également avec nous la semaine dernière, alors que les températures oscillaient entre 18 et 22 degrés. Comme nous l’avons constaté, le printemps s’avère une saison idéale pour partir à la découverte de cette région : que ce soit en voiture, en navire de croisière ou avec les nombreux traversiers qui desservent la côte, à partir de Salerne ou de Sorrente. Mais, quelle que soit la manière qu'on choisisse, il ne fait aucun doute que la côte amalfitaine réserve tout un spectacle !

Tout d'abord, la Méditerranée : le golfe de Naples au nord puis celui de Salerne au sud, séparés par la presqu’île de Sorrente. En guise d’amphithéâtre, des falaises abruptes et des villages qui s’accrochent à leurs flancs. Au parterre, des ports de plaisance et quelques plages, généralement assez petites et confinées entre des rochers. Mais ici, les meilleurs sièges de la maison se trouvent définitivement au balcon : sur la route nationale 163, qui serpente pendant des kilomètres le long de la côte amalfitaine, entre ciel et mer… D'ailleurs, ses nombreux lacets et virages provoquent bien des émois, d’autant plus qu’au détour de chacun d’eux surgissent des panoramas différents : la mer qui scintille au soleil, l’île de Capri au large ou des villages comme Amalfi ou Positano, passés maîtres dans l’art de la dolce vita…

D’ailleurs, plusieurs des participants du groupe avouent avoir eu un coup de coeur pour la ville d'Amalfi, qui a donné son nom à cette région. Au 11ème siècle, Amalfi était l'une des grandes puissances maritimes du sud de l’Italie, rivalisant avec Gênes et Venise, sur la route du commerce maritime avec l’Orient. Il reste encore quelques legs de ce riche passé marchand, notamment autour de la cathédrale - le Duomo di Sant’Andrea - perchée au sommet d’un escalier magistral. Au pied de la cathédrale, les terrasses de café grouillent de monde; presqu’autant que les nombreuses boutiques, qui proposent toutes sortes de produits faits à partir des agrumes de la région, incluant le fameux limoncello, (une liqueur faite à partir de citrons), produit à Amalfi et à Capri.

Comme la route elle-même fait partie du spectacle, plusieurs en profitent également pour emprunter l'autobus panoramique, pour aller expérimenter les méandres de la route et découvrir le village de Ravello, perché encore plus haut, au-dessus d'Amalfi.

Plus petit et plus tranquille qu’Amalfi, Ravello s’est forgé une solide réputation auprès des mélomanes, grâce à ses festivals de musique classique, qui se déroulent notamment dans le cadre enchanteur de la Villa Rudolfo. A cela s’ajoutent aussi des points de vue extraordinaires, susceptibles d’en inspirer plus d’un ! D’ailleurs, même les serveurs de Ravello ont un peu l’âme de poètes, disant avec fierté que leur ville est l'un des plus beaux "balcons" du monde… Et la majorité des visiteurs arrivent rapidement à la même conclusion !

Pleins feux sur Sorrente et Capri

Si la côte amalfitaine offre un tel spectacle, on peut en dire autant de Sorrente et de Capri, qui y jouent les premiers rôles, elles aussi. De son côté, Sorrente constitue la plaque tournante de la région, grâce à sa localisation centrale, sur la pointe de la péninsule. Nous y avons fait escale quelques heures, mais la majorité des conseillers du groupe auraient aimé la découvrir davantage. Cependant, aussi brève soit l'escale, on remarque rapidement le charme de Sorrente, d'autant plus que le Vésuve se distingue en toile de fond. D'ailleurs, son port accueille de nombreux bateaux de croisière: jusqu'à une dizaine par jour, au plus fort de la saison. Et à cela s'ajoutent les nombreux bateaux qui effectuent des traversées vers l'île de Capri: à tous les quarts d'heure, en été.

Quant à l'île de Capri, elle joue manifestement le rôle d'une star ! D'autant plus qu'elle dégage une certaine élégance et qu'elle attire des visiteurs plutôt fortunés, comme en témoignent ses nombreuses boutiques haut de gamme. Certes, on ne peut nier son charme, avec toutes ses maisons blanches et ses jardins, qui se déploient en étages, sur les flancs des falaises. Comme l'expliquait notre guide, "le port de Marina Grande est le rez-de-chaussée, alors que la ville de Capri constitue le premier étage, accessible par le biais d'un funiculaire. Puis la ville d'Anacapri, elle, pourrait être le deuxième étage". Autrefois, Anacapri réservaient ses charmes aux plus méritants, qui osaient l’ascension du long escalier taillé dans le rocher. Maintenant, des minibus mènent de Capri jusqu’à la piazzetta d’Anacapri.

Chose certaine, comme l'a constaté le groupe la semaine dernière, Capri fait courir les foules. Déjà, vers le milieu de la matinée, les terrasses et les rues étroites de Capri se remplissaient à vue d'oeil; et ce n'était que le début de la saison ! D'ailleurs, quelques participants ont été déçus de Capri, précisément pour cette raison... Heureusement, comme l'expliquait notre guide, les visiteurs ne sont pas tous attirés par les mêmes choses. Certains se dirigent directement vers Anacapri, pour emprunter le téléphérique qui mène vers le sommet de l'île. D'autres ne s'intéressent qu'à la célèbre "Grotte bleue"; une excursion proposée par plusieurs compagnies, dans le port de Marina Grande.

Notre groupe, lui, a opté pour une excursion en bateau autour de toute l'île, suivie d'une visite à pied de la ville de Capri, qui demeure la plus populaire, pour ceux qui disposent de peu de temps. Après avoir déambulé dans les rues et fait un peu de lèche-vitrines au milieu de toutes ses boutiques chic, il ne faut surtout pas manquer le jardin d’Auguste. En chemin, on croise déjà la parfumerie Corthusia, plusieurs arbres fruitiers et de beaux points de vue. Mais une fois là-bas, on se retrouve aux premières loges pour admirer les falaises, toutes les nuances de bleus qui les encerclent et les fameux "Faraglioni", les rochers emblèmes de Capri. A lui seul, ce point de vue nous fait comprendre pourquoi cette île et la côte amalfitaine sont entrées dans la légende... dès l'époque lointaine d'Ulysse.

Chose certaine, la majorité de notre groupe est tombé sous le charme de la côte amalfitaine, y compris la partie à l'intérieur des terres, qui cache des paysages naturels plus sauvages et des sites historiques comme Pompéi. (à découvrir, dans notre prochain reportage)

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Merci à Expertours et à Air Transat., pour avoir permis la réalisation de ce reportage.

Informations pratiques:

Se rendre :D'avril à octobre, Air Transat propose 3 vols nolisés directs par semaine entre Montréal et Rome. Pour l'avoir essayé, la Classe Club s'avère très confortable: beaucoup d'espace, repas chauds et multiples services de vins ou mousseux, trousse de bienvenue complète, grand choix de divertissements. www.airtransat.ca

Saisons idéales : Le printemps et l’automne; car il y a moins de monde qu’en été et les températures (y compris celle de la mer) demeurent clémentes jusqu’à tard en automne.

Séjours et circuits : Spécialiste de l’Italie, Expertours offre plusieurs circuits qui incluent cette région, de même que des circuits semi-accompagnés à Sorrente, Positano et Amalfi. Ils offrent aussi plusieurs hôtels et forfaits avantageux sur la côte amalfitaine et plus au sud. Notre groupe a séjourné à l'Hôtel Santa Maria di Castellabate, non loin d'Agropoli. (Plus de détails dans le prochain texte)

Quelques adresses gourmandes: La pâtisserie Pansa, à Amalfi. Ils ont une foule de spécialités, dont des "bombes" et des croissants fourrés au citron, plus des citrons et oranges confits. Sur la Piazza Duomo. www.pasticceriapansa.it

A Capri: Da Alberto: à la fois un café (avec charmante terrasse) et une pâtisserie, qui propose notamment la "torta caprese" (spécialité locale, à base de chocolat et d'amandes). En face de la sortie du funiculaire, à Capri.

Pour en savoir plus: www.expertours.ca