Le président de l''AQCV se dit inquièt pour l'avenir de la profession

Dans une déclaration émise plus tôt cette semaine, le président de l'AQCV, Gabriel La Rouche, se dit inquièt pour l'avenir de la profession. Cette déclaration représente-t-elle l'opinion des 400 conseillers membres de l'AQCV? Nous l'ignorons. Nous aborderons cette question dans notre édition de demain.

'' La survie ou l'éclatement d'une multitude d'agences de voyages au Québec est à prévoir dans les mois à venir '', dit-il. '' L'AQCV, après analyse de certains dossiers, ne perçoit aucune amélioration mais plutôt, une véritable récession dans notre travail.''

Gabriel La Rouche estime que 4 dossiers doivent être réglés: Les agences virtuelles, le contrat mandant-mandataire, les agents à domicile et la règlementation à venir de l'OPC.

Concernant les agences virtuelles, il estime que '' la sortie surprise et quelque peu agressive de quelques discompteurs, suite à la nouvelle règlementation de Vacances Transat, est pathétique mais nous laisse entrevoir une véritable bataille féroce pour conserver des parts de marché. Les agences virtuelles songent à se regrouper et par achat massif négocier (sous entendre),tordre des bras de fournisseurs un peu hésitants. Cette pratique n’est pas nouvelle, mais L’ATOQ devra y réfléchir sérieusement avant de tomber dans un véritable engrenage de discorde. Ou bien elle se mettra à dos bon nombre d’agences pour favoriser quelques discompteurs ou se voir diluer de plusieurs de ses membres. L’Association est consciente que tous ont le droit de faire des affaires mais sûrement pas sur le dos de toute une Industrie et à l’avantage de quelques uns, '' pense le président de l'AQCV.

''L’Association a contacté par écrit la grande majorité de nos fournisseurs afin de connaître leur point de vue : à savoir s’ils prenaient une position dans une même ligne de pensée que VT. Seuls 3 fournisseurs ont pris le temps de discuter avec nous '', déplore Gabriel La Rouche. ''Aucun n’a pris d’engagement. Quant aux autres, aucun accusé de réception. Devant le peu d’empressement de nos fournisseurs à soutenir l’Industrie, L’AQCV recommande à toutes les agences de voyages d’encourager au maximum VT.''

''Il est plus judicieux de se faire respecter que de se voir offrir une multitude de petits cadeaux par des fournisseurs qui veulent se ménager la masse des conseillers (e ) et profiter sur un autre plan de quelques discompteurs, '' estime-t-il encore.

À propos des agents à domicile, '' Là , nous nous trouvons dans un fouillis total, en provenance spécialement de réseaux extérieurs du Québec. Ces grands réseaux font principalement leur argent en frais d’adhésion en tentant d’attirer naivement une multitude de personnes par de bons orateurs et des chiffres de commissions qui n’ont rien à voir avec la réalité. Ces grands réseaux prennent les conseillers (e) en voyages pour des abrutis tout en leur vendant des cours de formation à gros prix. ''

À propos de la réglementation à venir de l'OPC, '' un véritable 'lobbying' s’installe depuis quelque temps et ce grenouillage en est rendu jusqu'à l’OPC. L’OPC via Me. Jean Louis Renaud, avocat de l’office, semble se pencher sérieusement sur la question d’assouplir la loi afin de satisfaire certains groupes financiers. On va nous répondre « Contexte International Oblige ». L’AQCV va répondre que la meilleure qualité, la meilleure formation et la meilleure protection du client se font en agence de voyage. Et avant de chambarder la loi pour plaire à quelques uns, commençons par conserver ce qui fait notre force. Les agences ont passablement écopé depuis les dernières années avec des publicités malicieuses en provenance spécifiquement de ceux qui, au nom de la libre concurrence, nous ont fait subir de très graves préjudices.''

Gabriel La Rouche
Président de l'AQCV