Romance et écotourisme sur la péninsule de Samana

Par Nathalie De Grandmont ----------------- Tel que nous l’écrivions dans nos reportages précédents (voir l’article sur Cap Cana et l’entrevue avec Susana Rosa), la République dominicaine est en pleine mutation. Partout les infrastructures routières s’améliorent, alors que s’ouvrent sans cesse de nouveaux hôtels : à Punta Cana, à La Romana et sur la péninsule de Samana. Ce dernier secteur a vraiment pris son envol il y a 2 ans, grâce à l’ouverture de l’aéroport international Samana El Catey.

Pour Susana Rosa, directrice de l’Office de tourisme de la République dominicaine à Montréal, « la péninsule de Samana est l’une des régions les plus vertes de l’île, car elle a su préserver son aspect sauvage, naturel et tranquille. »

« Non loin de Samana, commente-t-elle, se trouvent le parc national de Los Haitises et la chute El Limon : deux des excursions les plus populaires auprès des amateurs d’écotourisme. »

Et la nature offre un spectacle encore plus captivant au cours des mois d’hiver, car la baie de Samana accueille alors une importante population de baleines à bosses de l’Atlantique nord, qui viennent se reproduire et mettre bas dans ces eaux chaudes. Elles y séjournent de décembre à mars et pendant cette période, elles et leurs petits deviennent l’attrait vedette auprès des visiteurs qui séjournent dans ce secteur.

« Autrefois, il y avait tant de cocotiers sur ces côtes qu’on calculait la superficie des terrains en fonction du nombre de cocotiers »; explique notre guide.

Encore aujourd’hui, six à sept millions de ces arbres recouvrent encore les côtes de la péninsule. A tel point que, lorsqu’on arrive dans le port de Samana en bateau, ce n’est qu’au dernier moment qu’on remarque la présence de quelques hôtels – comme le Bahia Principe Cayacoa – construits à flanc de falaise et encerclés par la végétation.

D’ailleurs, cet hôtel a su maximiser de belle façon sa situation en surplomb de la baie de Samana. La piscine se trouve sur une terrasse naturelle, à mi-hauteur entre la plage et le bâtiment principal, qui abrite les chambres et les restaurants.

A côté de la piscine, une passerelle (qui évoque d’ailleurs un peu le pont qui enjambe la baie de Samana) mène à un ascenseur panoramique vitré, qui permet aux gens de descendre jusqu’à la plage, lovée au creux de la falaise tout en bas.

N’étant ni trop vaste (295 chambres) ni trop étendu, le Gran Bahia Principe Cayacoa se présente comme un hôtel calme et élégant, un peu de la même trempe que le Gran Bahia Principe Cayo Levantado, mais sur la pénisule elle-même.

Visiblement, la chaîne espagnole Bahia Principe croit beaucoup au potentiel de la région de Samana, car elle y a fait construire pas moins de quatre hôtels dans ce secteur, au cours des deux dernières années. Trois d’entre eux se trouvent dans la pénisule de Samana – le Bahia Principe Cayacoa, le Bahia Principe Samana et le Bahia Principe El Portillo – et un quatrième, sur l’île de Cayo Levantado. Généralement, les hôtels de cette chaîne possèdent leurs petits « villages » de boutiques dans l’enceinte des hôtels mais ici, la présence de quatre établissements dans le même secteur a incité la chaîne à faire construire un mail commercial un peu plus vaste – le « Pueblo Principe » - pour desservir la clientèle des quatre hôtels. Dans chacun d’eux, y compris celui de Cayo Levantado, des navettes assez régulières permettent donc aux clients d’aller au Casino ou faire quelques emplettes (rhum, cigares et autres souvenirs) au « Pueblo Principe ».

Charme et tranquillité à Cayo Levantado

D’emblée, l’hôtel Grand Bahia Principe Cayo Levantado se trouve dans une catégorie à part, car il offre une grande part d’exotisme et de rêve : la possibilité de séjourner sur une île privée, seulement accessible aux clients de cet hôtel.

La réception et l’enregistrement se déroulent d’abord dans un premier bâtiment d’accueil, situé à Samana. Ensuite, les visiteurs montent à bord du bateau qui les conduit jusqu’à l’île, aussi surnommée « Cayo Banister », parce qu’elle aurait été le refuge du fameux pirate anglais Jack Banister.

« Ouvert depuis seulement 20 mois, l’hôtel n’accueille pas encore beaucoup de Canadiens »; explique son directeur, Victor Perez Jimenez. « Mais c’est un site parfait pour les couples qui recherchent un produit hors de l’ordinaire. Les 9 villas sur la plage, par exemple, ont même des jacuzzis sur la terrasse... »

Par contre, il faut préciser que les clients qui iraient en famille avec de jeunes enfants pourraient trouver le temps long, comme on dit... Car l’hôtel a choisi de ne pas proposer d’activités pour les enfants. Leurs priorités demeurant nettement le calme et la nature, même leur programme d’animation en soirée se limite à de courts spectacles,

L’hôtel est construit sur plusieurs niveaux : des villas, une piscine et un restaurant se trouvant au niveau de la plage, tandis que la réception, la piscine principale et les autres villas sont perchés sur une terrasse au-dessus. Un ascenseur extérieur relie les deux secteurs, permettant aux gens de se rendre aisément sur la plage.

L’hôtel compte 193 suites junior et suites junior supérieures, regroupées dans des villas. Toutes sont munies de très grands lits et de jacuzzis (dans les salles de bain, lorsqu’ils ne sont pas sur les terrasses) et plusieurs des chambres offrent de grands balcons avec vue sur la mer. Quelques fois par jour, l’hôtel propose une navette entre l’île et Samana, pour permettre à ses clients de venir faire des achats à Samana, des excursions à la chute El Limon ou au parc national de Los Haitises, par exemple.