À l'affiche la semaine prochaine : 'À quoi servent les agents de voyages ?'

L'arrivée de Go Travel Direct dans le marché québécois serait - elle en fin de compte une bonne affaire? Il y a longtemps que l'on attendait de voir dans les grands médias, des publicités vantant les mérites de la profession d'agent de voyages. Il semble que c'est pour bientôt.

Une réunion stratégique entre le Conseil d'administration de l'ACTA- Québec et l'ATOQ, s'est tenue hier à Montréal, en vue d'analyser les implications de l'arrivée de Go Travel Direct dans le marché du Québec. Selon le président d''ACTA - Québec, Jean Collette, rejoint hier soir au téléphone, détaillants et grossistes seraient sur la même longueur d'onde en ce qui concerne la nécessité impérative de revaloriser aux yeux du public le rôle de l'agent de voyage. " Il y a longtemps que l'on a pas vu des grossistes et des détaillants s'asseoir autour d'une table et arriver si rapidement à un consensus ", s'enthousiame Jean Collette, qui perçoit de part et d'autre un réel souçi de reserrer les liens. Des mesures précises allant dans ce sens seront d'ailleurs communiquées lundi prochain dans le cadre d'une conférence de presse. En attendant, le dossier évolue.

Dans notre édition de mercredi, nous annoncions qu'une injonction avait été servie par l' OPC à Go Travel Direct . Il s'agissait en fait d'une mise en demeure, nous demande de rectifier Jean Collette. Cette mise en demeure n'est pas restée lettre morte, puisque GTD aurait décidé de se plier aux exigences de l'OPC et de retirer ses publicités qui, en omettant d'inclure les taxes et autres charges dans les tarifs, sont tout simplement illégales. " Il leur sera plus difficle de modifier les publicités sur l'Autobus de la STM qui arbore les couleurs et les tarifs de GTD, note Jean Collette. Si des modifications n'y sont pas apportées, le véhicule pourrait être saisi."

Le président de l'ACTA se veut rassurant:"La situation n'est pas dramatique mais elle requiert une attention immédiate et soutenue. Il se peut que Go Travel Direct parvienne à aller chercher 15 à 20 000 sièges cet hivers, estime -t-il. Ces gens là ne sont pas des novices et ils ont un modèle d'affaire ambitieux. Ce qui est déplorable, précise-t-il, c'est qu'ils arrivent dans le marché en disant, pour attirer l'attention, qu'ils sont plus beaux et plus fins que les autres. Ils ne seraient pas les premiers à se casser le nez avec ce genre d'attitude et ils oublient qu'ensemble, nous pesons 2.4 milliards $ en chiffre d'affaires et que, s'il le faut, nous pouvons passer beaucoup de temps, à contenir leur ardeur. " Il ne faut pas blêmir devant le phénomène de la vente en direct, poursuit Jean Collette, ce modèle d'affaire ne date pas d'hier et il est là pour rester, mais il y aura toujours un bon pourcentage de clients qui vont vouloir travailler avec les agents de voyages. En plus, ajoute-t-il, j'ai analysé le feuillet publicitaire que GTD distribue par le biais du journal La Presse, et j'en conclus que, 7 fois sur 10, l'agent de voyage est capable d'offrir de meilleurs prix que GTD. Sur certaines destinations, comme Varadero, Santa Lucia et Cancun, le détaillant peut faire mieux dans 9 cas sur 10 ! "

Quoiqu'il en soit, si une chose semble acquise aujourd'hui, c'est bien que le dossier Go Travel Direct est pris très au sérieux, autant par les détaillants que par les grossistes, et que durant les jours et les semaines qui viennent, il sera beaucoup question du rôle de l'agent de voyage envers le consommateur.


"À quoi sert un agent de voyage?"

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