Bernard Beauchamp lance un appel à l’industrie !

Dans une lettre ouverte qu'il adresse aux éditeurs des journaux de l'industrie, le Président de Tours Chanteclerc, Bernard Beauchamp dit s'inquiéter du peu d'écho qu'a reçu la récente sortie publique du PDG de Transat, Jean-Marc Eustache sur le thème des taxes exorbitantes qui affligent l'industrie du transport aérien au Canada et l'absence de réglementations qui permet notamment à des '' fly by night'' de s'implanter dans le marché. Rappelons que ce n'est pas la première fois que Jean-Marc Eustache monte au créneau sur ces thème. Dans La plupart des allocutions qu'il donne devant les cercles financiers du pays, le PDG dénonce l'incurie des gouvernements en matière de tourisme et de transport aérien. Le communiqué que Transat A.T. a émis à l'occasion de cette dernière sortie et que nous publiions le 18 septembre dernier, résume bien l'argumentaire. Mais Bernard Beauchamp déplore qu'il n'aie pas fait réagir l'industrie et particulièrement les associations qui la représentent. ''Il y a deux semaines le lion a rugit …..Mais je trouve la jungle bien tranquille !'' s'étonne-t-il dans la lettre que nous reproduisons ici dans son intégralité.

Lorsque j’ai lu la déclaration du Président du groupe Transat dans La Presse et les commentaires des journalistes (Marie Tison) et chroniqueuse (Ariane Kroll) récemment, je m’attendais à en lire des échos dans les journaux de notre industrie.

En fait, plus qu’un écho, j’attendais un appel à l’action. Car, en dénonçant comme il l’a fait les injustices dont notre métier est victime, celui qui ordinairement fuit le vedettariat nous ouvrait largement la porte pour aller protester officiellement par le biais de nos associations respectives.
Ce qu’il dénonçait ? Les coûts exorbitants des frais et taxes aéroportuaires, comparaisons à l’appui; l’absence de réglementation fédérale vis-à-vis de certains transporteurs aériens souvent insolvables, qui ternissent la réputation de notre industrie, et surtout, encore et toujours, l’absence de sérieux à considérer comme telle l’industrie du voyage. Il déplorait haut et fort ce que nous disons depuis des décennies : les gouvernements ne font pas grand-chose, finalement, pour favoriser la venue des touristes étrangers.

Nous avons tous souffert récemment des hausses du prix du pétrole sans que la législation ne nous permette de la repasser aux usagers. Une nouvelle taxe : oui ! Mais pas une augmentation du taux des devises ni de l’essence. Pourquoi ? Parce que la loi de la protection du consommateur ne nous le permet pas. Pourtant, ce consommateur sait que ces augmentations existent. Il les subit au quotidien. Quand la devise européenne augmente, le prix des vins de ces régions augmente, n’est-ce pas ? Pourquoi n’avons-nous pas la possibilité, lorsque le voyage réservé subit lui aussi les incidences d’augmentations imprévisibles, d’ajuster nos prix en conséquence?

En faisant l’addition des injustices dont est frappée notre industrie, incluant celles que vient de dénoncer Jean-Marc Eustache, nous avons de bien belles raisons de nous battre pour tenter de régler l’ensemble de ces dossiers.

Nous n’avons pas tous une tribune pour le faire. Mais nous avons des associations ! J’attends d’elles qu’elles nous sensibilisent et nous invitent à travailler ensemble pour corriger cette situation.

Il y a deux semaines le lion a rugit …..Mais je trouve la jungle bien tranquille !


Bernard Beauchamp
Président de Tours Chanteclerc Inc.
Ancien président d’ACTA –Québec
Ancien président de l’ATOQ