L’ACTA dénonce la décision d’Air Canada de supprimer les remises en argent versées aux agents de voyages

Michael Merrithew, président de l’Association canadienne des agences de voyages (ACTA), a aujourd’hui déclaré : « Il est clair qu’Air Canada ne reconnaît pas l’importance des agents de voyages et les contraint à travailler à son compte sans une rétribution de base. En supprimant les remises en argent versées aux agences de voyages lorsqu’elles réservent des billets d’avion, le transporteur aérien ne fait que transférer tous les frais de distribution aux consommateurs. Cette décision est une insulte à ses clients et un affront de plus aux agents. »

En ne versant aucune rétribution, même minimale aux agents de voyages pour une fonction aussi élémentaire que la vente de ses produits, Air Canada suggère que la vente de ses produits aux consommateurs, que ce soit en ligne, par l’intermédiaire de ses centres d’appel ou des agents de voyages, n’engendre aucun coût réel. Air Canada veut devenir plus sélective et faire des affaires seulement avec les agences qui lui apportent un volume considérable de ventes. Cette approche pénalisera toutes les petites agences de voyages. En fait, les petites agences qui traitent avec les voyageurs d’Air Canada rendent de précieux services au transporteur aérien et devraient recevoir une rétribution raisonnable pour ces services.

Pour Air Canada, le voyageur est clairement le client. En réalité, toutefois, les agents de voyages constituent ses vendeurs principaux. Les agents de voyages, qui distribuent actuellement entre 70 et 80 % des billets d’avion d’Air Canada, offrent un produit à valeur ajoutée aux transporteurs aériens et aux consommateurs. Il est triste qu’Air Canada ne voie pas la valeur des services des agences de voyages contrairement à d’autres transporteurs qui le font. Les agents apprécient d’ailleurs cette reconnaissance.

Et cette annonce fait suite à la publication par Air Canada des résultats d’un coefficient d’occupation record pour un vingtième mois consécutif, et nous nous demandons en toute bonne cause, qui sont les responsables pour une très large part de ces résultats : les agents de voyages bien entendu. En fait, l’ACTA a toujours soutenu Air Canada : d’abord lorsqu’elle s’est placée sous la protection de la loi sur les faillites, en avril 2003, puis un an plus tard, lorsque les rumeurs d’échec du redressement se faisaient nombreuses. L’ACTA a incité ses agences à continuer de faire des réservations et d’appuyer le transporteur aérien, et se désole maintenant de voir que cet appui n’est pas réciproque.

Peu importe les mesures, basées sur leurs stratégies d’affaires, que prendra chacune des agences de voyage, il est essentiel qu’en tant qu’industrie, nous continuions à servir les meilleurs intérêts de nos clients.

Bien qu’il soit important de transmettre un message clair à Air Canada, il est tout aussi important que nos gestes transmettent un message fort aux autres transporteurs et fournisseurs. Notre message est le même pour tous : « Dans une industrie où l’interdépendance entre les fournisseurs et les distributeurs est encore vitale, les deux parties ont la responsabilité fondamentale de créer et de maintenir un environnement où tout le monde peut trouver un équilibre et des avantages, et où les marges bénéficiaires sont viables pour tous. Cette condition est essentielle à la viabilité du réseau. Sans une industrie des agences de voyages viable, les consommateurs ont moins de renseignements, de choix et de soutien », a conclu M. Merrithew.

L’ACTA continuera à rencontrer les autres transporteurs aériens et fournisseurs afin de leur souligner l’importance du réseau de détail et de relations commerciales solides et à long-terme.

Aux transporteurs aériens et autres fournisseurs qui continuent à reconnaître et à récompenser la valeur des agents de voyages, nous disons MERCI et vous pouvez compter sur notre soutien continu.