Jean Collette
Suite à la déconfiture de Jetsgo, les agents de voyage ont reçu en fin de semaine dernière une publicité gratuite sans précédents. Pour une fois, la valeur ajoutée que représente le travail des agents de voyages a été mise en lumière, abondamment et sans ambiguité, par l'ensemble des médias. Même le ministre fédéral des transports, Jean Lapierre, s'est exprimé aux premières heures de la crise en ardent défenseur de la profession. Le message véhiculé au Québec était le suivant: " les consommateurs qui ont fait affaire avec un agent de voyage sont protégés. Ceux qui ont payé par carte de crédit ont -peut être -un recours. Ceux qui ont acheté en ligne dans les sites des compagnies aériennes sont foutus".
Un message qui colle assez bien avec le discours que tient l'ACTA quand l'occasion de s'exprimer se présente.
Entre-temps, sorties de nulle part, les compagnies de cartes de crédit annonçaient, l'une à la suite de l'autre, qu'elles remboursaient, sans cligner des yeux, les consommateurs ayant acheté des billets sur Jetsgo à l'aide de leurs cartes de crédit. De quoi reléguer le fonds d'indemnisation, au moins temporairement, à un rôle de second violon en matière d'assistance aux voyageurs victimes de la faillite d'un transporteur.
On peut voir sans difficulté l'intérêt qu'ont les cartes de crédit à agir de la sorte. Les transactions en ligne représentent pour elles une véritable manne. Un accroc, comme la fermeture de Jetsgo, représente une excellente occasion de rassurer la clientèle sur la fiabilité de leurs propres services.
Pour le président de l'ACTA au Québec, Jean Collette, la question est de savoir si cette position des cartes de crédit est là pour rester. "C'est une mesure ponctuelle, une véritable surprise, pense-t-il. Reste à voir si les cartes de crédit vont officialiser cette pratique". Et si elles le faisaient, qu'adviendrait-il du fonds d'indemnisation ? " Il serait alors justifié de revoir à la baisse la contribution de 3.5$ par mille dollars que versent les consommateurs en ce moment", estime Jean Collette.
Curieusement, si l'initiative des cartes de crédits semble avoir pris l'industrie par surprise elle n'a toutefois pas eu d'échos significatifs dans les grands médias ni au Québec, ni ailleurs au Canada. En se levant demain matin les consommateurs auront encore en tête l'équation *agent de voyages = assurance+ assistance*. Mais pour combien de temps? Ne serait-il pas utile de capitaliser sur ce momentum en lançant dès maintenant une campagne de sensibilisation auprès du public sur la valeur ajoutée que procurent les agents de voyages?
"l'ACTA doit éviter de se faire du capital de sympathie sur le dos d'une faillite", estime Jean Collette. "Dans toutes nos interventions à l'Acta nous nous efforçons de bien mettre en évidence la valeur ajoutée que représente l'agent de voyages. Malheureusement, ajoute-t-il, l'ACTA n'a pas de moyens suffisants pour orchestrer des grandes campagnes publicitaires mais il pourrait en être autrement si tous les agents de voyages embarquaient dans l'ACTA. C'est le moment où jamais!"
Un message qui colle assez bien avec le discours que tient l'ACTA quand l'occasion de s'exprimer se présente.
Entre-temps, sorties de nulle part, les compagnies de cartes de crédit annonçaient, l'une à la suite de l'autre, qu'elles remboursaient, sans cligner des yeux, les consommateurs ayant acheté des billets sur Jetsgo à l'aide de leurs cartes de crédit. De quoi reléguer le fonds d'indemnisation, au moins temporairement, à un rôle de second violon en matière d'assistance aux voyageurs victimes de la faillite d'un transporteur.
On peut voir sans difficulté l'intérêt qu'ont les cartes de crédit à agir de la sorte. Les transactions en ligne représentent pour elles une véritable manne. Un accroc, comme la fermeture de Jetsgo, représente une excellente occasion de rassurer la clientèle sur la fiabilité de leurs propres services.
Pour le président de l'ACTA au Québec, Jean Collette, la question est de savoir si cette position des cartes de crédit est là pour rester. "C'est une mesure ponctuelle, une véritable surprise, pense-t-il. Reste à voir si les cartes de crédit vont officialiser cette pratique". Et si elles le faisaient, qu'adviendrait-il du fonds d'indemnisation ? " Il serait alors justifié de revoir à la baisse la contribution de 3.5$ par mille dollars que versent les consommateurs en ce moment", estime Jean Collette.
Curieusement, si l'initiative des cartes de crédits semble avoir pris l'industrie par surprise elle n'a toutefois pas eu d'échos significatifs dans les grands médias ni au Québec, ni ailleurs au Canada. En se levant demain matin les consommateurs auront encore en tête l'équation *agent de voyages = assurance+ assistance*. Mais pour combien de temps? Ne serait-il pas utile de capitaliser sur ce momentum en lançant dès maintenant une campagne de sensibilisation auprès du public sur la valeur ajoutée que procurent les agents de voyages?
"l'ACTA doit éviter de se faire du capital de sympathie sur le dos d'une faillite", estime Jean Collette. "Dans toutes nos interventions à l'Acta nous nous efforçons de bien mettre en évidence la valeur ajoutée que représente l'agent de voyages. Malheureusement, ajoute-t-il, l'ACTA n'a pas de moyens suffisants pour orchestrer des grandes campagnes publicitaires mais il pourrait en être autrement si tous les agents de voyages embarquaient dans l'ACTA. C'est le moment où jamais!"