Le Groupe Algues Sargasses / professionnels du voyage se réunit pour la première fois

Environ 25 agents et conseillers membres du Groupe facebook '' Groupe des professionnels du voyage et algues Sargasses'' qui compte près de 3000 membres, se sont retrouvés vendredi soir dans un établissement du Quartier Dix30 à Brossard afin de discuter notamment de Discompting. Isabelle St-Amand, la fondatrice du groupe créé en septembre dernier en attendait plus du double mais ni la richesse, ni la vivacité des échanges, n'ont souffert de ce déficit de participation. D'autant plus que l'assistance comptait des profils très variés et complémentaires: des propriétaires d'agences chevronnés côtoyaient des agents extérieurs fraîchement recrutés, mais aussi des chercheurs d'emploi. Des agents possédant de l'expérience préalable chez des fournisseurs étaient attablés avec d'autres devenus propriétaires d'agence récemment et issus d'un autre secteur que le voyage. Il y avait celles qui en étaient à leur première réunion du genre et celles qui se remémoraient les initiatives semblables lancées au fil des années, des jeunes et des moins jeunes, la composition de l'assemblée n'était pas loin d'être idéale pour que puisse s'exprimer une large palette d'idées mais aussi de récriminations. Présente à l'évènement, L'AAVQ était représentée par Larissa Lognay, administratrice de l'association et elle-même propriétaire d'agence. Une assemblée composée à plus de 90% de femmes et qui a duré un bon trois heures.

Puisque le thème de la soirée était le discompting, Larissa Lognay de l'AAVQ a expliqué qu'elle devait nécessairement faire preuve de neutralité car l'AAVQ représente toutes les agences de voyages du Québec et qu'elle ne pouvait donc pas s'élever, le cas échéant, contre des membres de l'association. '' En revanche l'AAVQ peut vous soutenir en vous représentant auprès de l'OPC. Et si l'intention est de redorer l'image de la profession, l'AAVQ peut aussi vous aider'' a-t-elle assuré. '' Le gala Uni-Vers est une façon de ramasser des fonds. Et ces fonds seront utilisés pour faires des publicités à la télévision pour redorer l'image des agents de voyages, '' a-t-elle également relevé.

Chaque table a été invitée à échanger sur le thème de la soirée, après quoi, les débats se sont engagés, un peu dans l'improvisation mais néanmoins de manière intelligible, de sorte que chacun a pu s'exprimer à loisir et sans restrictions.

Quelques points saillants

De nombreux exemples concernant le discompting ont été évoqués et dénoncés, la plupart touchant les grosses agences en ligne mais également plusieurs tours opérateurs.

Le contrat Mandant-mandataire a fait l'objet de bien des questions. Certaines agences y seraient soumises, d'autres pas, qu'en est-il ? Et le règlement sur l'affichage des prix : est-il respecté ? Si non faudrait-il se pencher sur la légalité de certaines pratiques ?

Plusieurs histoires remettant en question l'intégrité ou l'honnêteté de certains opérateurs ont fait surface mais il y avait aussi des voix pour suggérer que la profession devrait également se regarder dans le miroir.

La loi sur les agents de voyages est-elle bien appliquée ? Par exemple, lorsque l'on voit des employés administratifs de grossistes se permettre de vendre des voyages?

Des membres se demandaient s'il serait à propos de parler d'absence de moralité de la part de certains acteurs de l'industrie et de propager cette notion via les réseaux sociaux. Et bien d'autres question encore.

En somme, la séance fut très animée et la spontanéité des interventions, couplée à la présence d'agents comptant bien des années d'expérience a permis de faire avancer le groupe vers la formulation de la suite à donner à cette première réunion.

Il a été convenu de créer un comité de travail qui se penchera sur des suggestions émises durant la soirée à savoir notamment:

-Assurer une présence des conseillers en voyages au comité consultatif de l'OPC où un siège est présentement vacant.
(Les grossistes occupent deux sièges , l'AAVQ occupe un siège pourquoi pas un siège pour les conseillers)
-Identifier la marche à suivre pour créer un ordre professionnel
-Obtenir des avis légaux sur l'application de certains aspects du contrat mandant-mandataire.
-Étudier la pertinence de s'adresser à la Fédération des Entreprises Indépendantes du Canada pour se positionner.

D'autres préoccupations ont été exprimées durant la réunion et la plupart se discutent d'ailleurs au quotidien dans le groupe Facebook en question. Et c'est justement là que des progrès peuvent être accomplis entendait-on vendredi. En effet ce n'est pas la première fois que l'on entend parler de la création d'un ordre professionnel et de la reconnaissance de la profession en général, ni de la nécessité d'avoir une représentation des conseillers en voyages au Comité consultatif de l'OPC, mais aucune association existante ou passée n' y est arrivée à ce jour, disait-on.

Or, en deux mois seulement, ce nouveau groupe Facebook rejoint 3000 agents ou conseillers, d'où la question entendue : Facebook peut-il donner un nouveau souffle à des revendications historiques ?

Une autre question entendue vendredi et qui revient de façon cyclique est celle de l'implication : qui est prêt à s'impliquer ? qui est prêt à mettre un 20$ pour la cause ?